suite de 9 juin 12:13
juste pour dire que les Juifs sont la plupart du temps très loin d’être d’accord entre eux !
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Bernard Lazare
Désormais, Lazare continuera son combat pour les Juifs à sa manière. Il aura été aux côtés des Juifs roumains dont, après être allé en Roumanie, il dénonce le sort terrible dans L’Aurore en juillet et août 1900. Il part aussi pour la Russie, où il fait un nouveau reportage sur les Juifs là aussi en danger. Mais il n’aura pas le temps de le publier, rongé déjà par la maladie.
De même, il s’est engagé en faveur des Arméniens déjà persécutés par les Turcs et, en 1902 dans Pro Armenia, il a dénoncé, en ces termes, le congrès sioniste de Bâle qui avait rendu un hommage public au sultan Abdülhamid II :
« Les représentants […] du plus vieux des peuples persécutés, ceux dont on ne peut écrire l’histoire qu’avec du sang, envoient leur salut au pire des assassins. […] et dans cette assemblée, il ne se trouve personne pour dire […] : Vous n’avez pas le droit de déshonorer votre peuple. »
Bernard Lazare ne cherchait pas à plaire. Il aspirait à la justice, à la vérité et à la liberté sans compromis. Très vite, les dreyfusistes vont étouffer sa voix, et il ne pourra même plus, lors du procès de Rennes, écrire pour L’Aurore. Il n’en couvrira pas moins le procès, et enverra ses chroniques au vitriol à deux revues américaines, The Chicago Record et The North American Review.
En 1902, consulté par Charles Péguy sur les effets de la loi relative au contrat d’association, il donne aux Cahiers de la quinzaine une profession de foi qui, partant de ce que fut la morale du dreyfusisme, se porte en défense de la démocratie, de la liberté de penser et de croire. Plus tard, Péguy consacrera à Bernard Lazare des pages particulièrement ferventes dans Notre jeunesse (1910)4.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Bernard_Lazare