@Jacques-Robert SIMON
A ma connaissance, le revenu universel se calcule sur un pourcentage du PIB à répartir aux citoyens.
En effet, il existe un patrimoine commun accumulé par les pays au fil du temps. Et les fruits de ce patrimoine ne doivent pas être privatisés par quelques uns.
Un exemple par exemple dans le tourisme :
si un commerçant place son hôtel devant le panorama du Mont-Blanc, il gagne plus d’argent que si il le place devant le périphérique. Le Mont-Blanc génère donc un surplus de richesse. Cependant, le Mont-Blanc appartient à tous les français. Il est donc logique de redistribuer une part du bénéfice aux français, propriétaires collectifs de ce beau paysage. De même pour un éditeur de cartes-postales du chateau de versailles, etc.
Bon. On peut aussi dire que l’état de droit, le niveau d’éducation, la santé, les routes, etc. sont des patrimoines communs dont bénéficient les entreprises. etc.
Ca c’est le premier point.
L’autre point est que le travail est mécaniquement appelé à reculer à cause de l’automatisation des tâches.
Il y a cent ans, ont faisait les moissons à la main. Ce qui nécessitait une grande main d’oeuvre. Aujourd’hui il suffit d’une moissoneuse batteuse. Puis, le même phénomène s’est produit avec l’industrie (au-dela même des délocalisations). Demain, on nous annonce le même phénomène dans les services (on le voit avec les caisses automatiques au supermarché ou dans le métro, et le métro automatisé, etc.).
Face à ce recul du travail, il n’est plus possible de garder l’emploi plein temps comme socle du contrat social. Il faut soit répartir le travail en diminuant le temps de travail. Et/ou commencer à sortir du travail. Sinon, on se retrouve dans la situation actuelle, avec une explosion prévisible du contrat social (des millions de personnes exclues durablement et mécaniquement du contrat social).
J’ai découvert cette idée quand on m’a offert le livre d’André Gorz La Civilisation du temps libéré, qui est une compilation d’articles écrits sur le sujet dans les années 90 (aux Editions LLL).
Aux gens qui craigent l’oisiveté, je me dis que l’oisiveté existe de fait pour des millions de chômeurs (sans compter ceux qui ne s’inscrivent plus à rien) et de travailleurs précaires. Et que cette oisiveté-là est culpabilisatrice et dépressive.
Alors que l’oisiveté peut aussi conduire l’homme à remplir son emploi du temps d’activités positives. On voit des retraités actifs, des gens engagés dans des associations, des travailleurs qui passent leurs vacances à faire du sport, des pratiques artistiques ou à voyager... (générant une autre économie). Cette oisiveté là est positive. Parce-que elle n’est pas culpabilisatrice ni totalement démunie.
Voilà ce que je connais du revenu universel.