Des éléments de réflexion pour émettre des hypothèses sur le devenir du corium perdu de Fouku :
Comme le corium est critique, ou localement critique, c’est-à-dire
qu’il présente des réactions de fission nucléaire, rien n’est
modélisable et tout peut arriver.
Important :
Ce que l’on sait, c’est qu’au fur et à mesure que les éléments lourds
se regroupent, la masse critique augmente et donc la réaction ainsi que
la température.
Par effet de coefficient de température négatif, la réaction tend à
diminuer et donc aussi la température. Il s’établit ainsi un cycle
d’augmentation et de réduction du volume de ce noyau très actif, la
période de ce cycle dépendant de la masse, de la densité, de la forme et
de la composition du corium.
Cet effet de « respiration » du corium est sans doute à mettre en
corrélation à Fukushima avec les mesures changeantes de pression, de
température et de radioactivité données par Tepco au fil des mois
suivant la catastrophe.
Extrêmement chaud : le corium a une température de 2500°C. Mais en fait, selon
son environnement, il peut monter encore de 400°C car la température de
fusion de l’oxyde d’uranium est de l’ordre de 2900°C. En fait, sa
température varie entre 2500 et 3200 °C.
Pour comparaison, la température de la lave d’un volcan se situe
entre 700 et 1200°C. Cette chaleur importante, produite par la
désintégration des produits de fission, peut faire fondre la plupart des
matériaux qu’il rencontre, comme l’acier ou le béton. C’est pour cela
qu’il est incontrôlable, car personne ne peut l’approcher et il détruit
tout sur son passage.