Je suis KS, l’auteur du texte. Je suis glabre et agnostique,
n’en déplaise à certain(e)s ci-dessus qui s’empressent à me cataloguer dans l’une
des boites préfabriquées qu’ils ont plein la tête portant étiquettes pré-imprimées
« bien » et « mal ».
Nous sommes, on dirait, honorés ici par une forte présence d’enseignants.
Et un enseignant, ça enseigne… Ça enseigne quoi ? Ce qu’il avait appris,
pardi, auprès d’un enseignant… Qui l’avait, lui-même, appris auprès d’un
enseignant etc…. Un enseignant est un adulte jamais sorti de l’école ;
fonctionnaire gardien d’une doxa, garant des idées fixes du programme de l’EdNat
qui lui sont chevillée au corps, déformation professionnelle nécessitant l’extinction
de tout esprit critique susceptible de générer,
ô horreur, de doutes de nature à entraver le travail.
En conséquence ne voilà-t-il pas que l’on nous assène la
définition de la laïcité en toute conformité administrative, loi 1905 comprise.
Sans oublier de rappeler que cette dernière est étroitement inspirée du Saint
Esprit (celui de 1789, what else).
SAUF que nous sommes en 2016.
Et si la France de 1789 était déjà un royaume millénaire à l’identité
collective stabilisée au point de se permettre de l’ignorer comme un poisson
ignore l’eau, et en 1905 encore davantage, se croyant monochrome, certaine de
sa solidité identitaire, se permettant donc d’en effriter le ciment car
ignorante de sa subtile formule chimique, en 2016 elle se trouve face à la
concurrence d’une identité importée forte alors qu’elle avait considérablement
affaibli la sienne ; c’est de sa peau qu’elle pourrait en payer le prix
désormais.
Non, mes Maîtres ; c’est vous qui n’avaient rien
compris au poison lent qu’est la laïcitude ; normal : on ne vous paie
pas pour comprendre mais pour répéter.