Comme le Japon s’est
rendu en 1945 peu après avoir reçu deux bombes atomiques, le monde
a cru que c’était grâce à elles que l’horrible Seconde guerre
mondiale était enfin finie (ce qui est faux je l’ai déjà
expliqué).
On a donc excusé en
quelque sorte les US d’avoir utilisé cette arme pas plus terrible
apparemment - car on ne tient pas compte des maladies futures des
irradiés survivants - que les bombes incendiaires utilisées en
grand nombre et notamment du napalm qui fait son apparition aussi à
cette époque.
Mais en 1963, les
USA installent en Turquie des missiles nucléaires capables
d’atteindre la Russie en quelques minutes. C’est évidemment une
provocation insensée, irresponsable, pour mesurer la réactivité
des Soviétiques.
Krouchtchev, comme
dans une partie d’échecs, répond d’une manière qui n’avait sans
doute pas été prévue par les « fau-cons » (en réalité
des vrais !) entourant Kennedy : il envoie ostensiblement, sur de
lents cargos, des fusées nucléaires à Cuba ; ostensiblement car
elles sont fixées sur les ponts et recouvertes de bâches qui
laissent deviner leurs formes.
Les va-t-en guerre
US sont cette fois devant un dilemme : s’ils acceptent ces fusées sur
l’île, le peuple US va hurler sur la faiblesse de leurs gouvernants
contre les horribles rouges.
S’ils déclenchent
l’apocalypse, le monde ne leur pardonnera pas. S’il existe encore des
USA après la Catastrophe, ce sera un pays maudit, dont les retombées
nucléaires auront empoisonné la planète pour des siècles, sans
compter les morts par centaines de millions et les irradiés, grands
brûlés souffrant horriblement avant de mourir.
Heureusement les
Russes sont sages pour deux : ils retirent tout aussi ostensiblement
leurs fusées qu’ils les avaient apportées pendant que les
États-uniens retirent, eux, très très discrètement leurs fusées
de Turquie. Cette double manœuvre permet à cet irresponsable de
Kennedy de sauver la face avec l’aide de la propagande occidentale.
Espérons qu’il y
aura des généraux, des experts, pour expliquer à la Clinton que
l’affrontement nucléaire signifierait la fin des USA ...