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Commentaire de Taverne

sur Critique de la pyramide de Maslow


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Taverne Taverne 29 juin 2016 19:22

Si je prends l’image de l’âne marchant derrière la carotte et fuyant les coups de bâton, nous avons la pyramide de Maslow :

- les besoins (la carotte)
- les motivations (la faim)
- la fuite devant ce qui rend la vie difficile (la dépendance des besoins psychologiques primaires)

Il est évident que l’homme remplace la carotte par des croissants (élévation de sa motivation) puis par un bon steack, etc. Jusqu’ici, nous somme bien dans la dimension Maslow.

Voici la dimension humaine :

Même situation avec la carotte et le bâton, mais en plus l’homme sait qu’une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de sa tête. Son but dès lors est modifié : atteindre le maximum de satisfaction avant que l’épée ne lui fende le crâne.

Dans la dimension humaine naît la certitude de l’épée (création de l’angoisse, notion différente de la peur animale). Il faut bien qu’il dompte son sentiment d’insécurité et d’ignorance du moment fatal en développant sa confiance. C’est cela que l’homme a en plus et c’est cela que Maslow ne fait qu’ébaucher.

Camus imagine Sisyphe heureux alors qu’il est condamné à pousser un rocher en haut d’une montagne. Parce que l’action est préférable à l’inaction et à l’absence de but, en termes d’angoisse. Un animal ne connaît pas l’angoisse. Le lion repu va faire sa sieste sans s’inquiéter (je sais c’est idiot de dire ça : qui viendrait l’embêter ?). L’homme est capable en théorie de pousser un rocher jusqu’à la fin des temps pour tenter d’échapper à l’angoisse ! (toc toc toc, ça va pas la tête ?) Alors que, s’il est en confiance, et bien il se la joue cool... smiley

Bref, dans la dimension humaine, il y a l’angoisse et la confiance.


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