• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Thierry SALADIN

sur Frexit : il est urgent d'attendre


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Thierry SALADIN Thierry SALADIN 29 juin 2016 23:00

Bonsoir Fergus,


Pardonnez-moi, mais je ne peux m’empêcher de réagir lorsque je lis sous votre plume.

« Qu’as-tu contre Erasmus ? C’est à mes yeux l’une des réussites de l’Union Européenne car ce programme permet un formidable brassage culturel et rapproche les jeunes les uns des autres, d’où qu’ils soient originaires en Europe. »

Je serais assez d’accord avec Alinea, peut-être pas pour les mêmes raisons, encore que celles qu’elle donne, je les fais miennes.

 

Tout d’abord je partage totalement l’analyse d’Alain Roux et notamment ses deux messages de ce jour à 18h28 et à 20h32.

À partir de là, il faut comprendre que derrière tout cela il y a un plan. Un plan secret concocté à Washington il y a 70 ans et qui incluait aussi, pour ne pas dire surtout, la question de la langue.

Ce plan secret s’est fait avec les Anglais. Il consistait à imposer l’anglais pour les seuls intérêts des Anglo-américains, en commençant d’abord par l’éviction du seul rival, notre langue, le français.

C’est ce que je suis en train de démontrer dans mon article dont la première partie est parue sur Agora Vox il y a quinze jours et qui a pour titre : L’entrée du Royaume-Uni dans l’Union Européenne faisait-elle partie d’un plan ?

 

Alors le programme Erasmus ? Eh bien, il aboutit surtout, derrière ce que vous appelez « le brassage culturel », à une sorte d’espéranto-machin, qui n’a rien à voir avec l’Espéranto, le vrai, celui-là. L’espéranto qui est le seul candidat à pouvoir favoriser l’apparition d’un peuple européen. Un vrai. Mais ce n’est pas du tout ce que les instances européennes (au sens large)  voulaient. Voir Daniel Roux.

Si les instances européennes (encore une fois, au sens large) s’intéressaient aux langues, non seulement elles auraient favorisé l’espéranto, qui est à la disposition de l’humanité, et qui est une synthèse des langues européennes, lui, mais elles n’auraient pas rédigé une Charte des langues régionales, mais une Charte des langues régionales ET nationales. (ici c’est au Conseil de l’Europe que je fais allusion).

Le but de tout cela ? C’est d’aboutir à un formatage des cerveaux, de faire en sorte que les grandes langues européennes soient affaiblies, qu’avec les grandes régions, bientôt transfrontalières, et les ratifications de la Charte, telle qu’elle est proposée, peu à peu émergent les langues dites régionales, avec les velléités d’indépendance, qu’au besoin Washington soutiendra — on sait comment — et qu’il y ait au-dessus de toutes, j’allais dire « über alles », sa majesté l’anglais. Lui qui permet aux anglophones de naissance de rester les maîtres, en d’autres termes de faire jouer la musique sur laquelle dansent les marionnettes.

Qui n’a pas encore compris que les dérives libérales de toute la politique internationale depuis trente ans sont liées à cette question de la langue unique qui est imposée (et non qui s’est imposée, comme disent les naïfs) dans les négociations ? La langue qui façonne nos cerveaux.

Encore une fois, pardon d’avoir été long. Mais je démontrerai tout ce que j’ai affirmé ici.

 

Cordialement.

 

Thierry Saladin

 

P.S. : je n’interviendrai plus dans ce fil, même pour répondre à un quelconque commentaire contre l’espéranto. Les arguments des opposants, on les connaît, cela fait 130 ans qu’ils sont répétés.




Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès