à l’auteur,
Intéressant, cet examen qui semble exhaustif des opinions publiques dans les principaux pays européens. A l’heure qu’il est, je n’ai plus les yeux en face des trous, mais je lirai ça demain.
J’ai vu par hasard dimanche sur le Net un sondage à propos de la question : souhaitez-vous un référendum qui propose que la France quitte l’Europe. 57% des gens qui ont répondu étaient favorables à une imitation des Anglais.
Au lendemain du référendum, c’était une catastrophe historique : énorme crise économique due à l’effondrement des bourses. Le Royaume-Uni, totalement désuni, allait exploser. Les Anglais se repentaient déjà d’avoir mal voté et pleuraient sur leur misère. On sait depuis qu’il n’en est rien, que les journalistes, selon leur vieille habitude, ont manipulé l’opinion. Moins d’une semaine plus tard, les cours de la bourse sont plutôt à la hausse. L’Angleterre n’est pas un pays pauvre, elle est riche de toute sorte de potentialités dont les Grecs ne pouvaient pas se prévaloir, et on ne prête qu’aux riches. Elle retrouvera vite un triple A dont elle peut s’accorder le luxe de se moquer souverainement. 
Bref, il me semble que ce qui se dessine, à brève échéance, c’est plutôt une espèce de soulagement général. L’Europe est malade à crever. Il y a des malades qui craignent plus un traitement chirurgical un peu pénible que la maladie qui les emportera fatalement si rien n’est fait. Ils tardent n’arrivent pas à se décider. Les Anglais auront précipité un processus nécessaire et salvateur. C’est bien.
Elle est maintenant dans la salle d’opération, l’Europe, et il n’y a plus moyen de reculer.
Dans dix ans, cette espèce de totalitarisme mou que nous avons subi pendant une trentaine d’années ne sera plus qu’un mauvais souvenir et on pourra enfin s’occuper des choses sérieuses, en particulier d’un autre totalitarisme : l’islamiste, qu’il importe de ratatiner au plus vite.