Le fait que dans le préambule de ce nouveau projet de statuts, il soit indiqué en son début que « Depuis sa fondation, l’association Théâtre de la Coupe d’Or présente des saisons...qui se déroulent principalement dans le théâtre à l’italienne de Rochefort », outre qu’il s’agit d’un constat qui ne porte et ne vaut que pour le passé et n’engage absolument pas la municipalité (en l’état de cette rédaction) en ce qui concerne le futur, ne relativise et ne minimise en rien la gravité de la nouvelle situation juridique créée par ce projet de texte que nous dénonçons dans notre article.
Car en effet, nous le répétons, le nouvel objet de l’association, défini dans l’article 2 modifié, ne fait plus aucun lien formel et essentiel entre le contenu de cet objet et le lieu physique du théâtre à l’italienne.
Au contraire, ce lien est même expressément supprimé et en tout cas très sérieusement distendu dans la mesure où le nouvel article 2 précité précise que les « actions artistiques et culturelles » de l’association ... « se déroulent soit dans les locaux mis à sa disposition, soit ailleurs »... Ce qui revient à dissocier très clairement les activités de l’association de leur(s) lieu(x) d’exercice.
Au demeurant le préambule précité rappelle de manière solennelle que les conditions d’utilisation du théâtre sont définies par une « convention d’occupation NON EXCLUSIVE » qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations sur les limitations et les contraintes pouvant être imposées à l’association s’agissant de l’activité qu’elle prétendra exercer dans le théâtre à l’italienne.
Nous ajoutons pour finir que ce nouveau projet de statuts, en comparaison de l’ancien, apparaît à bien des égards, extrêmement bricolé, touffu, confus et flou quant à la politique que l’association pourra réellement mener et quant à l’autonomie dont elle pourra disposer.
La volonté de puissance et de contrôle est souvent mauvaise conseillère pour faire évoluer une structure, quelle qu’elle soit. On en a ici la preuve flagrante.