Les
USA ne voulaient surtout pas que l’Iran devienne un pays gouverné
par des élus après des élections démocratiques, c’est-à-dire
avec liberté de candidatures et votes à bulletins secret. car
inévitablement le résultat aurait été un rejet de leur
impérialisme.
Deux
« outils » pouvaient leur permettre d’empêcher cela : la
chaîne de pouvoir représentée par l’empereur Pahlavi et celle des
religieux avec à leur tête le fanatique Khomeini (car les hommes
seuls ne sont rien sans leur soutien).
Pahlavi
avait l’avantage à leurs yeux d’être le fils de celui que les
anglo-saxons avaient imposé sur le trône et qui savait être en
position précaire sans leur soutien.
Kkomeini
avait l’inconvénient d’être à la tête d’une religion qui vouait
aux enfers les incirconcis.
Entre
les deux, leur choix était évident, mais ils mesuraient mal à quel
point la cruauté de la répression du shah et de sa police, la
savak, avaient coupé ce pouvoir du peuple, lequel était resté
pour qu’il reste docile, insuffisamment éduqué et donc obscurantiste et donc crédule et
donc religieux et donc dévoué aux ayatollahs par peur de l’enfer
post-mortem.
C’est pourquoi carter et ses conseillers ont trop attendu ; ce qui en politique
est aussi grave que de se précipiter.
L’attaque
et l’occupation de l’ambassade des USA au mépris d’une tradition
séculaire (qui ne fut violée auparavant, à ma connaissance, que
par les nazis qui attaquèrent l’ambassade de Pologne à Berlin à
l’aube de l’attaque surprise de ce pays en septembre 39 puis celle
d’URSS dès le 22 juin 1941, premier jour de l’invasion de l’URSS
sans déclaration de guerre) fut sans doute une erreur tactique des
religieux iraniens, peut-être débordés par leurs extrémistes.
Ce
fut une erreur car l’Iran se coupait ainsi définitivement de
l’Occident, qui aurait négocié sinon, et de nombreux pays choqués
par cette monstruosité diplomatique, sans bien sûr pouvoir se
rapprocher de l’URSS qui aurait exigé une protection des communistes
iraniens impitoyablement exterminés comme incroyants.
Le peuple iranien en
paya durement les conséquences.