@jef88
Étonnant que les
ordolibéraux de BerBrux (Berlin-Bruxelles) n’aient pas encore mis le
nez dans ces affaires intérieures françaises en rappelant
l’exigence de « concurrence libre et non faussée ».
Ah ! mais c’est
vrai : c’est quand il s’agit débattre le service public et de
favorisé le privé et ses actionnaires que ce principe sacré
s’applique.
Et la défense des
« privilèges acquis » et le « corporatisme » ne
concerne que les fonctionnaires !
Merci à Saltz pour
son historique précis.
Je me permets
d’ajouter ce fait d’histoire : après la guerre de 14-18, le nombre
d’hommes ayant le permis de conduire les automobilistes avait
fortement baissé.
Justement des nobles
russes, chassé par la Révolution d’Octobre affluaient en France
dont ils avaient appris la prestigieuse langue et que beaucoup
parlaient de préférence au russe à la maison ne serait-ce que pour
ne pas être compris des domestiques.
La plupart ayant fui
en catastrophe, arrivaient ruinés dans notre pays et ne
connaissaient aucun travail susceptible de les nourrir.
Mais les jeunes
avaient le permis de conduire, un luxe en Russie. Pour survivre,
beaucoup devinrent ainsi chauffeurs de taxis.
Ils transportaient
les riches Français(es) seul(e)s capables de s’offrir ce moyen de
transport de luxe. Les belles manières des aristocrates russes et
même leur accent plaisait beaucoup.
Mais le nombre de
prolétaires français conquérant ce diplôme professionnel qu’était
le permis de conduire augmentant régulièrement au fil des années,
existait le risque que le revenu des nobles russes s’effondrât.
L’augmentation
excessive des taxis en 1936, toujours réservés aux gens aisés,
pouvait provoquer paradoxalement une pénurie dramatique. C’est
peut-être pourquoi le Front populaire a créé un numerus clausus.