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Commentaire de Wilemo

sur Crise de confiance : quelles solutions ?


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Wilemo Wilemo 19 juillet 2016 13:53

Bonjour,Je m’intéresse au sujet de la confiance dans le cadre de l’étude des croyances. Je serais plutôt d’accord avec le début de l’article, selon quoi la confiance est 1/ une dimension essentielle et structurante, et 2/ indissolublement attaché à l’idée d’humanité.Toutefois, et paradoxalement, il me semble que dans un cadre structuré, dans une organisation, la confiance ne peut se restaurer qu’en tendant à la faire disparaître des règles d’organisation de la structure... tout en sachant que c’est impossible. Par exemple, dans un cadre institutionnel classque du mandat des députés, une restauration de la confiance passerait par une augmentation des contraintes du mandat, afin de connaitre, a minima, ses déterminants du jugement. Ainsi, si je sais que celui ci est contrôlé de façon automatique, c’est à dire dans le cadre des obligations de son mandat, alors j’aurais plus confiance, et ce sujet arretera d’être central pour moi. Il s’agit donc bien ici de supprimer (plus exactement, de tendre vers la diminution) les éléments qui me permettent de douter.Par ailleurs, si vous explorer la notion de confiance dans ses dimensions, je ne vois pas quelles sont les solutions que vous proposez (tout au moins des exemples possibles), j’entends par là des propositions au niveau des organisations communes et collectives. Car si votre proposition devait in fine se limiter à une attitude personnelle à adopter pour restaurer une confiance collective, alors on se retrouve de plain (plein ?) pied dans des concepts de psychologie individuelle, de type « colibris » : chacun doit faire sa part, sans obligation exterieure. Mais ça ne dira rien de ce qu’il se passe pour ceux qui ne s’y obligent pas. Et dans des phénomène de croyance se basant justement sur la confiance dans la survenue d’un événement pour que celui ci survienne (la confirmation d’hypothèse, ou prophétie auto-réalisatrice).

Or je ne pense pas que ce soit votre cadre de pensée, puisque dès le début, vous cadrez votre raisonnement dans le cadre du’ne crise de confiance vis à vis des élites dirigeantes.En effet, Si l’on reprend votre phrase initiale : « La crise de confiance est partout mais les élites dirigeantes avouent leur impuissance à y apporter des réponses », je suppose que c’est dire implicitement que la confiance est nécessaire pour ces élites, et qu’une crise de celle ci leur pose des problèmes au point qu’il faille y apporter des réponses, ce à quoi ils sont impuissants. (parce que, si ce n’était pas un problème, pourquoi s’emm... à chercher une solution ?). Ce qui aboutit (en simplifiant) à :
1/ La confiance est nécessaire pour gouverner/diriger. Nous devons avoir confiance en nos dirigeants.
2/ Nos dirigeants ont besoin de notre confiance (leur nécessité). Elle doit donc, pour leurs intérêts/facilités à diriger, être restaurée.
3/ Nous devons avoir envie de faire confiance (notre désir). 
(et 4/ - selon moi - ils doivent (devraient avoir le désir de) nous faire confiance dans notre capacité à être défiant vis à vis d’eux, en fondant leur nécessité de confiance sur un besoin pour nous de les contraindre, pour restaurer notre confiance, d’où l’idée de prendre en compte la dimension de la confiance dans une approche qui tend à diminuer la portée de celle ci. Ce qui aboutirait à leur obligation/contrainte institutionnelle à se faire contraindre par nous. Nous somme là dans un cadre contractuel contraignant d’où est exclue la confiance... pour mieux la restaurer !)
Vous pourrez trouver sur mon profil le seul article que j’ai écrit sur AV, et qui concerne la notion de confiance/défiance. Cdt smiley

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