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Commentaire de eugene

sur Tour de France : L'Ennui, maillot jaune !


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eugene eugene 22 juillet 2016 00:01

@Aristide
Je connais tout de même un peu le milieu. Ancien coureur amateur moi même dans les années 70, j’ai côtoyé pas mal de coureurs qui sont passés pros. .Un paris risqué, car si tu te débrouillais pas mal en amateur, le risque était grand de gagner beaucoup moins d’argent ensuite. Et oui, sport populaire par essence, le vélo et la boxe étaient les deux seuls sports où l’on gagnait des sous, enfin un peu...Pas assez pour ne pas faire garçon de course ou laveur de carreaux l’hiver. Un champion s’achetait en fin de carrière une ferme, ou un magasin de cycles et il était content. . C’est l’avènement de « la vie claire » pas si claire que ça ,d ’ailleurs, avec Bernard Tapie à sa tête, et L’émergence de Lemon, l’américain, qui furent déterminantes. ...Le dopage est effectivement une vieille histoire, et si vous lisez « les forçats de la route », d’Arthur londres, Pelissier, un coureur de l’époque en parle déjà en terme éloquent, se décrivant « comme une cornue ». Cependant il faut relativiser ; si ces pratiques existaient, elles étaient très souvent empiriques, et parfois contre performantes, Les cocktails divers aboutissaient à des catastrophes, telle celle de Simpson, auquelle vous faites allusion, victime d’un abus d’amphétamines et d’alcool....C’est L’EPO, qui a tout changé. Avec ça, terminé, la hiérarchie a été bousculé comme jamais. On pouvait cette fois ci faire gagner un tocard, faire grimper un sprinter, des choses impensables auparavant, avec le dopage de l’époque.

Nostalgie d’une époque, de sa jeunesse, ou regret de joutes homériques ?..
.Il est vrai que les dernières ont disparu, que les tours sont devenus barbants au possibles, sub humains, avec des types dont on ne parvient même pas à savoir à quoi ils ressemblent, avant qu’ils ne descendent de leur machine. 
Machines étranges elle même, dont parfois on saisit un exemplaire équipé d’un moteur miniaturisée. On parle même de roues pourvues d’électroaimant induisant une dynamique..Un usage qui serait réservé par son coût astronomique qu’à quelques uns...N’en jetez plus....Comment retrouver son regard d’enfant ; On est loin des combats épiques et hasardeux, qui firent le bonheur d’Antoine Blondin, et les analyses de Barthes.
 Ce vélo n’est pas un vélo, dirait Magritte. 
On a réussi à enlaidir et à falsifier un objet parfait, en rajoutant au fil des années l’argent, de plus en plus d’argent, de technologie, jusqu’au moment on l’on se demande en les voyant grimper, si ce n’est pas une cours e de cote de grosses motos....
Il n’y a aucune d’amertume. Juste la comparaison de deux époques qu’ont a traversées , et qui ont de moins de choses à voir l’une avec l’autre, le vélo faisant office de révélateur, et de machine à explorer le temps. 
Les années 60 tenaient en elles encore de la grâce de l’après guerre ! L’actuelle s’apparente à un univers orwellien, normalisé, ultra médiatisé, ou tout hasard, et incertitude est de plus en plus gommé. La chute représentant le seul risque.. . 
L’essentiel est de garder l’émerveillement, le même qui faisait pianoter Yvette Horner sur son accordéon, dans des étapes de 250 kms.
 L’usage du vélo permet cette grâce. La petite reine vous rend au centuple vos coups de pédales. J’ai fait 70 kms cet après midi, et n’ai pas pensé une seconde regarder cette étape de robots se battant contre la montre.

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