@César Castique
Que le vélo soit dur, très dur même c’est un fait. Mais personne ne vous force à montre dessus. D’ailleurs cette souffrance est aussi un plaisir. On parle maintenant des endomorphines, secrétés par l’effort, et qui passés un certain seuil d’effort inhibe la souffrance, et vous font même un peu planer. Ce qui explique l’addiction des sportifs à leur pratique.
Les propos de Rudi Altig sont quelques peu sulfureux. Ils font date, et datent le discours qui passait encore à l’époque. C’est vrai Anquetil ou Simpson ne diront pas autre chose. Le public est séduit par la franchise, et se fait complice, indulgent, manipulé en fait par des margoulins qui prétendent que le dopage est obligé. On dira la même chose pour la torture en Algérie, par exemple..... Il faut prendre ces propos avec beaucoup de recul et d’analyse.
Un bémol : Non, il n’y a pas besoin de se doper pour faire un Paris Brest, ou un tour de France . N’importe quel coureur du peloton a au moins une centaine de victoire à son actif, et ceux qui sont pros, contrairement à d’autres sports où la technique peut être déterminante, ont forcément un physique hors norme, avant même d’être monté sur un vélo. En vélo, on ne devient pas un champion, on l’est déjà avant de monter dessus.....Le reste, l’entrainement, la passion, vous faisant passer ou non devant les autres
Si un coureur se dope, ce n’est pas pour faire la boucle, c’est pour aller plus vite que les autres, et en trichant, point barre.
Les propos d’altig sont là pour le déresponsabiliser. Il nous dit qu’il n’a pas le choix, qu’il serait « obligé ».....Et puis, dans cet histoire de juste milieu, que c’est lui qui le détermine, qu’il fait donc les règles. Une sorte de coup d’état. sportif, où il se fait arbitre de ses pratiques honteuses.
Ce genre de langue de bois, s’apparente à une pratique mafieuse, de mal nécessaire, et évolue le plus souvent sous le sceau du secret. Ses propos prennent sens dans un créneau historique. Quelques années plus tard, il mordrait sa langue. Le discours n’a pas changé, remarquez ; on entend ainsi des cyclises expliquer qu’ils ont été dopé « en dépit de leur propre grès » ou « qu’ils font le métier » euphémisme pour dire qu’ils font le pire, et qu’ils ne s’en excusent pas.
Tant pis pour les autres. Ils n’ont qu’à faire comme eux.