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Commentaire de Courouve

sur Non, Raymond Barre n'est pas antisémite


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Senatus populusque (Courouve) Courouve 8 mars 2007 15:08

Une polémique a éclaté en Allemagne entre la communauté juive, l’ambassadeur d’Israël à Berlin et des évêques catholiques de retour d’une visite, début mars, en Israël et dans les territoires palestiniens.

Mgr Gregor Maria Hanke, évêque d’Eichstätt, avait comparé les conditions de vie des Palestiniens de Cisjordanie à celles qui prévalaient lors du ghetto de Varsovie pendant la guerre : « Le matin, nous avions vu à Yad Vashem des photos du ghetto inhumain de Varsovie. Le soir, nous avons traversé le ghetto de Ramallah. C’est exaspérant ! ».

Le cardinal Joachim Meisner, archevêque de Cologne, avait comparé le « mur de protection » érigé par Israël au mur de Berlin : « Je ne pensais pas revoir quelque chose de ce genre de ma vie. Ce mur tombera comme le mur de Berlin avant lui. »

Mgr Walter Mixa, évêque d’Augsburg, avait dénoncé une « situation de ghetto », fondée sur une situation « de racisme ou presque ».

Premier à réagir, Shimon Stein, ambassadeur israélien en Allemagne, exprima son « effarement » et son « indignation » à la lecture des commentaires rapportés par la presse : « Quand des termes comme ghetto de Varsovie ou racisme sont utilisés en relation avec les politiques d’Israël ou des Palestiniens, on a tout oublié ou on n’a rien appris et on a échoué moralement ».

La présidente du Conseil central des juifs en Allemagne, Charlotte Knobloch, a dénoncé des propos qui « sont à la limite de l’antisémitisme ».

Dans une lettre adressée mardi 6 mars au président de la conférence épiscopale, Avne Shalev (président de Yad Vashem), souligne que « les actions d’Israël n’avaient rien à voir avec celles des nazis [...] ces comparaisons injurieuses et injustifiées conduisent à affaiblir le souvenir de l’Holocauste et à apaiser la conscience de ceux qui voudraient amoindrir la responsabilité de l’Europe dans les crimes nazis ».

Dans sa réponse du 7 mars à M. Shalev, le cardinal Karl Lehmann tente d’apaiser les esprits : « On ne saurait comparer, de quelque manière que ce soit, des situations de crise et d’injustice actuelles avec l’assassinat massif de juifs par le national-socialisme. » Il a assuré qu’aucun évêque allemand n’avait eu pour objectif de « blesser les sentiments des survivants de la Shoah ou de la population juive d’Israël ».

L’évêque d’Eichstätt est revenu, mardi 6 mars, sur ses propos en déclarant que « des comparaisons entre l’Holocauste et la situation actuelle en Palestine ne sont pas acceptables et n’étaient pas recherchées ».

(Avec Le Monde)


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