@Jacobin
C’est la famille qui doit faire l’éducation aux interdits et à la loi, et pas le reste de la société. Les enfants fonctionnent à l’impulsion, ils ne sont naturellement pas enclins à partager, ni à obéir, ni à se mettre à la place de l’autre, dès que cela provoque chez eux une frustration.
L’apprentissage des interdits va de pair avec celui de la frustration, exercice pas vraiment à la mode, la pub explique qu’il faut tout et tout de suite, et ne jamais être frustré. Pour intégrer qu’il y des règles à respecter, (les psychanalystes diraient : des interdits), il faut plusieurs conditions :
- que les parents aient eux mêmes intégré des interdits stables.
- qu’ils considèrent l’intégration dans la vie sociale comme souhaitable pour leurs enfants.
- qu’ils expliquent pourquoi il faut respecter les autres et la loi.
- qu’ils considèrent que la loi protège, alors que le rapport de forces menace le lien social.
- qu’ils donnent l’exemple au quotidien.
Pourquoi un enfant accepte-il ces frustrations ? Parce s’il n’obéit pas, cela menace le lien fusionnel enfants /parents. Il faut donc que cela fâche lourdement les parents quand l’enfant n’en fait qu’à sa tête. Ce qui est assez contraire à la pratique de l’enfant roi...
Par la suite, ni l’école, ni le reste de la société n’y pourront changer grand chose. La construction des interdits se fait dès le plus jeune âge. Car en dehors de parents, personne n’a de lien fusionnel avec les enfants sur lequel jouer.
C’est la peur de perdre l’amour et l’estime des parents qui ancrent les interdits, pas les leçons de morale.