Je ne sais pas si l’expression « techno-fascisme » suffit à déterminer la société de plus en plus oppressante intellectuellement que nous connaissons actuellement. J’ai tendance à penser qu’il s’agit d’un fascisme d’imprégnation, latent idéologiquement, que l’on nourrit, tout à fait d’accord, de soumission technologique, mais également d’obligations, d’interdictions, de prétendu savoir supérieur, de compassion même pour le « bien » de chacun,etc...J’ai tendance à faire remonter l’avènement de ce fascisme rampant au jour où a été imposé le port obligatoire de la ceinture de sécurité. Pour notre bien, évidemment. Que l’on contraigne les fabricants de quelque produit que ce soit qu’il ne puisse porter atteinte à la sécurité et à la santé de l’utilisateur me paraît être la moindre des choses. Aussi que l’on impose l’installation de la ceinture (ou autres systèmes...plus ou moins sécurisants, pour certains), cela est une chose mais qu’on la rende obligatoire pour tout conducteur en est une autre. (Et les accidents provoqués par les régulateurs de vitesse ou les véhicules pouvant être dirigés par un quelconque ordinateur en dépit de la volonté du conducteur n’ont ralenti en rien la course à l’informatique embarquée). Là, avec la ceinture obligatoire, on punit l’utilisateur,...on le dresse, on l’habitue à obéir (accessoirement on fait rentrer un peu d’argent), mais pas question d’interdire les milliers de saloperies chimiques qu’on nous fait ingurgiter (généralement grâce aux bons soins de l’industrie alimentaire). Nous ? Pas seulement : nous et tout l’environnement. Les abeilles nous saluent bien...
Méc-créant.