@Auxi
« Quelle
durée, la « période » ? »
Le dossier est sur le web,
en pdf et en anglais. Je ne maîtrise pas assez pour pouvoir garantir l’exactitude
de la traduction des termes et des expressions juridiques. Je ne m’y risque donc pas.
« Même en admettant cet argument, une fois
la « période » passée, les affaires, si j’ose m’exprimer ainsi,
reprennent comme avant. »
Mais, dans l’intervalle, il
y en a sans doute quelques-uns qui, le summum de la colère passée, qui ont
définitivement renoncé. Je ne suis pas comme Camus qui, lui, s’asseyait sur les
victimes que la perspective de l’exécution aurait sauvées : « Elle ne saurait en un mot intimider l’homme
jeté dans le crime comme on l’est dans le malheur. Autant dire alors qu’elle
est impuissante dans la majorité des cas. » Qu’on me permette à
moi, de me soucier en priorité obsolue et exclusive de
la minorité des cas.
« Au risque de me répéter, la peine de mort
n’a jamais été dissuasive. »
Même un abolitionniste comme
Camus reconnaissait qu’elle pouvait dissuader. Et puis, vous devriez vous
pencher sur l’époque où le meurtre d’un policier envoyait irrémédiablement à la
bascule.
« Et vous ne répondez pas sur la
problématique de l’erreur judiciaire… »
A propos de cette tarte à la
crème des abolitionnistes, Mme Marie-Laure Rassat, qui était professeur de
droit pénal à l’Université de Paris XII, a écrit : « « …s’il est vrai (des faits récents le
prouvent, hélas) qu’on ne peut jamais
être à l’abri d’une exécution injustifiée, il n’en reste pas moins qu’on ne
peut abolir une institution au nom de la seule éventualité du mauvais usage qui
pourrait en être fait, car bien peu de mécanismes humains résisteraient au tri
comme insusceptibles d’abus. »
Pour ma part, je réitérerai
la question que j’ai posée dans ce même débat :
« C’est quoi le mieux, l’erreur
judiciaire qui envoie un innocent à l’échafaud ou celle qui le maintient
pendant quarante ans au trou ?
« P.S, - Pour mémoire, 40
ans, ce sont 14’600 matins à se réveiller en se disant qu’on n’a rien à foutre
ici... »