• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de César Castique

sur Le rétablissement de la peine de mort en France


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

César Castique César Castique 5 août 2016 23:18

@Auxi

« Quelle durée, la « période » ? »


Le dossier est sur le web, en pdf et en anglais. Je ne maîtrise pas assez pour pouvoir garantir l’exactitude de la traduction des termes et des expressions juridiques. Je ne m’y risque donc pas.


« Même en admettant cet argument, une fois la « période » passée, les affaires, si j’ose m’exprimer ainsi, reprennent comme avant. »


Mais, dans l’intervalle, il y en a sans doute quelques-uns qui, le summum de la colère passée, qui ont définitivement renoncé. Je ne suis pas comme Camus qui, lui, s’asseyait sur les victimes que la perspective de l’exécution aurait sauvées : « Elle ne saurait en un mot intimider l’homme jeté dans le crime comme on l’est dans le malheur. Autant dire alors qu’elle est impuissante dans la majorité des cas. » Qu’on me permette à moi, de me soucier en priorité obsolue et exclusive de la minorité des cas.



« Au risque de me répéter, la peine de mort n’a jamais été dissuasive. »


Même un abolitionniste comme Camus reconnaissait qu’elle pouvait dissuader. Et puis, vous devriez vous pencher sur l’époque où le meurtre d’un policier envoyait irrémédiablement à la bascule.


«  Et vous ne répondez pas sur la problématique de l’erreur judiciaire… »


A propos de cette tarte à la crème des abolitionnistes, Mme Marie-Laure Rassat, qui était professeur de droit pénal à l’Université de Paris XII, a écrit : « « …s’il est vrai (des faits récents le prouvent, hélas) qu’on ne peut jamais être à l’abri d’une exécution injustifiée, il n’en reste pas moins qu’on ne peut abolir une institution au nom de la seule éventualité du mauvais usage qui pourrait en être fait, car bien peu de mécanismes humains résisteraient au tri comme insusceptibles d’abus.  »


Pour ma part, je réitérerai la question que j’ai posée dans ce même débat :


« C’est quoi le mieux, l’erreur judiciaire qui envoie un innocent à l’échafaud ou celle qui le maintient pendant quarante ans au trou ?

« P.S, - Pour mémoire, 40 ans, ce sont 14’600 matins à se réveiller en se disant qu’on n’a rien à foutre ici... »


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès