A chaque élection ; la gauche ressort ce pseudo débat sur la légalisation du cannabis pour tenter de récupérer les voix de quelques gogos (y a pas de petits profits).
En réalité, l’état a intérêt à maintenir la pénalisation du cannabis, et on peut même dire qu’il organise le trafic comme le montre l’affaire François Thierry, à la fois patron des stups et trafiquant.
Au-delà de la question de la corruption de certains fonctionnaires et de l’intérêt de maintenir une économie souterraine qui permet de calmer la racaille de banlieue, la question de fond est celle de la drogue utilisée comme moyen de contrôle social. Il est important pour l’état que les jeunes fument du shit (ou prennent d’autres drogues) pour émousser, voire annihiler, leur capacité de révolte : mieux vaut un jeune qui fume des pétards affalé sur son canapé en écoutant du Bob Marley, plutôt qu’un jeune qui balance des cocktails molotov dans la rue. Or les jeunes rebelles seront plus attirés par une drogue interdite que par une drogue en vente libre.
Cette déclaration est particulièrement éclairante :
" Le
rôle des drogues dans l’exercice du contrôle politique est de plus en
plus discuté. Ce contrôle peut s’exercer par la prohibition ou
l’approvisionnement. La prohibition totale ou partielle des drogues
offre au gouvernement un puissant moyen de contrôle dans d’autres
domaines. Par exemple, l’application sélective des lois anti-drogue qui
permettent une fouille immédiate, ou une perquisition sans préavis, peut
être utilisée contre des membres de certaines minorités ou
organisations politiques. Mais
un gouvernement pourrait aussi distribuer la drogue pour contrôler sa
population. Avec cette méthode, prévue par Aldous Huxley dans Le
meilleur des mondes (1932), les gouvernants utilisent les drogues pour
manipuler les gouvernés à leur guise et de différentes manières.
Les
innombrables communautés urbaines et rurales, qui autorisent une grande
liberté dans la prise de drogues et où les hallucinogènes sont
fréquemment utilisés, sont dans une large mesure subventionnées par
notre société. Leur pérennité est assurée par des dons d’argent venant
des parents ou de la famille, par l’aide sociale et par les allocations
chômage, ainsi que par la négligence bienveillante de la police. En
fait, il serait sans doute plus commode et peut-être même plus
économique de maintenir les usagers de drogues (et plus particulièrement
ceux qui prennent des hallucinogènes) dans un état d’isolement et
d’éloignement du marché du travail, qui compte déjà des millions de
chômeurs. Les communards, avec leurs drogues hallucinogènes, sont sans
doute moins gênants pour la société – et moins coûteux – s’ils sont
maintenus à l’écart, que s’ils décidaient de s’engager dans d’autres
modes d’expression de leur aliénation, comme par exemple la dissidence
et la protestation politique active, vigoureuse et organisée. [...] Les
hallucinogènes représentent actuellement une part modérée mais
significative de l’ensemble du problème de la drogue dans les sociétés
occidentales. Ce qui précède peut fournir un cadre de référence dans
lequel les problèmes sociaux, mais aussi cliniques, posés par ces
drogues peuvent être considérés."
Louis Jolyon West - 1975
Pour aller plus, lire cet article centré sur la révolution psychédélique.
12/12 07:35 - Alainetlesplantes
Vaste débat qui n’est pas près d’être résolu par les politiques. Le cannabis est la (...)
13/10 16:30 - Popin
@Rmanal Tout à fait d’accord ! Ces arguments fumistes et non prouvée ont, au moins, eue (...)
15/09 09:37 - Jean-Marc B
L’opium du peuple est bien dépénalisé ... Alors pourquoi pas le cannabis. Aux noces de (...)
14/08 12:37 - Zolko
Je n’ai pas lu l’article, je vais juste dire ce que j’en dis toujours : (...)
13/08 23:00 - ijahman
@Pimpin N’attendons pas regardons du côté du Portugal qui a dépénalisé toutes les (...)
12/08 17:55 - ticotico
Je vote pour, pour une légalisation à l’uruguayenne, c’est à dire qui autorise de (...)
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