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Commentaire de Alren

sur Michel Onfray, Penser l'islam


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Alren Alren 11 août 2016 15:57

@fred.foyn

faut bien tuer les méchants mon bon, on est même venu sauver vos fesses en 40 (comme en 14/18) pour chasser les nazis qui étaient copains avec pas mal de Français, la maladie des Français la collaboration votre ancien président était pote avec Pétain et décoré de la francisque.

Dans ce commentaire tout est historiquement faux ou approximatif !

on est même venu sauver vos fesses en 40

Ben non, justement  !!! En 1940, les biens-pensants étatsuniens ont versé des larmes de crocodile sur la pauvre France quand les capitulards, Weygant et Pétain ont imposé prématurément l’armistice, pendant que les cyniques US jugeaient secrètement que la France ne serait plus jamais un concurrent sur les marchés du monde et que c’était une bonne chose pour eux.

Les USA ne sont entrés en guerre qu’en décembre 1941, attaqué par le Japon mais n’ont pas déclaré la guerre aux nazis dans la foulée !

C’est Hitler qui l’a fait trois jours après Pearl Harbour pour que le Japon prenne la Russie en tenaille avec ses troupes en attaquant en Sibérie. Ce que le Japon occupé à combattre en Chine et dans le Pacifique s’est bien gardé de faire.

[sauver vos fesses] en 14-18

Encore faux !!! Les USA sont entrés en guerre contre le kaiser quand ils ont craint que le Mexique, aidé par l’Allemagne ne revendique avec menace de guerre les territoires à lui volés : Floride, Texas, Californie. C’était en 1917 pas en 1914 !

Le petit contingent envoyé en France ne savait pas se battre : leurs pilotes ont appris des Français le combat aérien et volaient sur des avions français. Les Français ont muni les fantassins de grenades « ananas » et de mortiers que l’armée US utilisera encore en 41-45, devenus essentiels pour tenir une tranchée.

L’action des soldats US se limitera à la reprise du saillant de St-Mihiel qui n’était pas stratégique.

Les Allemands ont été contraints à l’armistice quand ils ont dû reculer indéfiniment sous la pression de trois armes combinées : l’artillerie lourde qui démolissait les meilleurs abris, les chars que n’arrêtaient pas les mitrailleuses et les avions qui indiquaient les mouvements de l’ennemi et les positions d’artillerie.

Pour leur sauver la peau, aux boches, Wilson a exigé que l’on accepte prématurément leur demande d’armistice à des conditions très favorables pour eux  : les troupes étaient encore en France et en Belgique et ont pu rentrer chez elles en armes sans être désarmées ou prisonnières.

Cela a permis à la haute société allemande d’accréditer l’idée d’un "coup de poignard dans le dos" de la part des socialistes et communistes allemands, alors que l’armée allemande était en train de gagner la guerre (sic).

Hitler a joué à fond de ce mensonge pour déchirer le traité de Versailles et conquérir le pouvoir.

Malgré une intense propagande, le régime de Vichy était ultra-minoritaire durant l’Occupation, surtout après 1942, et même dans la haute société qui faisait pourtant de bonnes affaires.

Les gens ne se battaient pas pour avoir la francisque. Elle était même plutôt imposée à ceux qui travaillaient à Vichy. Mitterrand n’était pas « pote » avec Pétain car il n’occupait pas une place assez éminente.

En revanche, l’ambassadeur des USA était lui, très ami avec le haut personnel vichyssois.

C’est à regret qu’il dut quitter Vichy après la déclaration de guerre de Hitler à son pays.

Et Roosevelt en 1944 (!) voulait encore associer les ordures, les traîtres pétainistes, au gouvernement provisoire qui, sous la direction de l’armée US, dicterait leur conduite aux citoyens français.

Darlan assassiné (son exécuteur fut fusillé sur ordre US), il se rabattit sur Giraud qui n’avait pas la tête politique ... ni militaire et ne tint pas longtemps face à un de Gaulle.

Eisenhower qui était sur le terrain avait compris que le peuple français haïssait les collabos de Vichy et se serait révolté avec les armes de la Résistance contre une telle situation. C’est pourquoi Roosevelt dut agréer avec déplaisir le gouvernement d’union nationale (avec des communistes pensez !) présidé par de Gaulle.


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