On est en guerre,
diront d’aucuns, mais où diantre vont-ils chercher cela ?
Dans les
déclarations matamoresques de politiciens qui ne connaissent pas le
poids des mots et se lancent à chaque attentat dans des imprécations
aussi vaines que ridicules avec un lyrisme de sous-préfet aux
champs !
A chaque drame on
écoute, contraints et forcés, leurs pesantes « élégies «
qui, pour vouloir être consolantes pour les proches des victimes, n’en sont
pas moins de vaines vociférations visant à instrumentaliser plus ou
moins habilement et en l’occurrence ils ne sont guère doués sinon
dans l’itération de lieux communs.
Le truisme tient lieu de
politique, le même discours recyclé ad nauseam par les mêmes
cerveaux vides qui aimeraient bien mais ne peuvent pas et qui cachent
leur impuissance derrière de mâles attitudes : ils bombent le
torse en attendant la prochaine salve bien à l’abri enfoncés dans
l’argile de leurs certitudes et de leurs complaisances.
Quelques milliers de
fanatiques dont la formation militaire se fait sur le tas et qui
n’ont, il est vrai, pas peur de mourir tant leur pèse la vie sur cette
terre, continuent de résister à des forces largement plus
nombreuses, dotées d’une assistance aérienne intense,
technologiquement supérieures qui s’obstinent à piétiner plus ou
moins larme au pied .
Cet abcès de
fixation aurait-il encore une utilité cachée dans le grand mécano
géo-stratégique moyen-oriental pour que l’on s’en accommodât
encore aujourd’hui avec tant de pusillanimité ?
Nous sommes en
guerre sans l’avoir déclarée mais c’est la drôle de guerre et
je me permets de poser la question sans avoir de certitudes :
pour qui roule ( ou a roulé ) Daech pour continuer à
bénéficier de telles complaisances de la part de ceux qui en font
en paroles leur ennemi numéro un ?