Nous sommes des descendants d’ancêtres chasseurs-guerriers de la préhistoire qui ont survécu à des affrontements avec des bêtes et des congénères, suffisamment pour se reproduire.
Les vaincus des combats entre hommes n’ont pas eu de descendance car pour éviter une vengeance tardive, les enfants étaient vraisemblablement tués après leurs pères ou mis en esclavage sans possibilité de se reproduire.
On peut l’inférer car c’était une pratique avérée des Romains - ainsi le fils de Cléopâtre fut-il étranglé - et plus près de nous des Amérindiens, encore à l’âge de pierre au moment de l’arrivée des Européens. Sans compter les nazis qui justifiaient ainsi l’assassinat des enfants juifs.
C’est également durant ces dizaines de milliers d’années qu’a été modelé en profondeur notre cerveau et donc une partie de nos comportements spontanés. Un cerveau très porté donc à la violence mortelle pour sa survie, qui est bridé par la culture moderne mais toujours prompt à se manifester quand les circonstances le permettent.
La lutte contre les animaux de la préhistoire, lions et ours des cavernes, ont été remplacés par la lutte d’agiles jeunes gens contre des taureaux sur des fresques antiques de Crête à l’époque du roi Minos, tradition conservée par les corridas aujourd’hui.
Dans les arènes romaines, les gladiateurs spécialisés ont comme leurs ancêtres de la préhistoire affronté lions et ours capturés et transportés à grands frais parce que les spectateurs romains voulaient un spectacle de grande qualité !
Les combats homme(s) contre homme(s) devant des spectateurs ne risquant rien pour eux-mêmes, s’est maintenu sous la forme des combats de gladiateurs dans l’Antiquité, bien sûr, puis au spectacle très recherché des tournois de chevaliers au Moyen-âge, puis au XIXe des combats de boxe improvisés à main nues, pour arriver aux boxes modernes, à l’escrime, au judo, à la lutte etc.
De tous temps, les spectateurs ne se sont intéressés qu’au(x) vainqueur(s) étant ainsi par procuration, vainqueurs eux-mêmes, ce qui leur procure du plaisir.
Les sports d’équipe, foot, rugby etc. ajoutent la dimension de la victoire du clan, de la tribu qui était essentielle à la survie des individus du temps de la préhistoire. Un individu isolé ne survivait pas longtemps.
Il est une autre forme de spectacle où il n’y a pas d’affrontement mais qui attirent aussi les gens, ce sont les épreuves où l’être humain montre ses capacités extraordinaires. Voir des hommes marcher sur un fil tendu, parcourir les étapes d’un grand Tour cycliste, plonger en apnée à 120 mètres, escalader des montagnes, sauter à 6 mètres de haut avec une perche, parcourir 42 kilomètres en courant etc. etc. leur renvoie une image extrêmement valorisante de l’espèce humaine et donc d’eux mêmes.
14/08 23:55 - karim
Les pays riches ont les moyens de préparer leurs sportifs et de participer aux différentes (...)
14/08 18:36 - Xenozoid
14/08 18:33 - Xenozoid
@knail peut être que l’auteur parle de la compétition ? car c’est de cela (...)
14/08 18:23 - Xenozoid
14/08 10:03 - knail
C’est étrange, des articles tels que le vôtre je les attends, avec soulagement. . Et (...)
14/08 08:10 - Perceval
Le pain (RSA) et les jeux (l’Euro de Foot et les JO) existent depuis fort longtemps. Il (...)
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