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Accueil du site > Tribune Libre > Ces « Bandits manchots » ne produisent rien… ne servent objectivement (...)

Ces « Bandits manchots » ne produisent rien… ne servent objectivement à rien !

 Fabien Ollier, enseignant d’EPS, master II en philosophie, auteur de plusieurs livres sur l’aliénation sportive, directeur de publication de la revue Quel Sport ?

Peux-tu nous présenter Quel Sport (Section française de la critique internationale du sport) ?

Quel Sport ? est une revue pluridisciplinaire dotée d’un comité scientifique international et publiant des chercheurs, des intellectuels et des dessinateurs satiriques dans le but d’élucider le phénomène sportif. C’est indissociablement un groupe militant qui n’a jamais caché son intention politique de combattre la domination idéologique de l’institution sportive et la crétinisation des masses par le sport. Depuis 2007, Quel Sport ? propose des analyses critiques d’inspiration freudo-marxistes qui entendent dévoiler les dimensions politiques antidémocratiques, les fonctions idéologiques de massification ou de chloroformisation des consciences et les effets somato-psycho-pathologiques destructeurs du sport-spectacle de compétition. Elle s’inscrit dans l’histoire de la Théorie critique du sport développée au sein de la revue Quel Corps ? (1975-1997), notamment par Jean-Marie Brohm. Quel Sport ? s’efforce de comprendre et dénoncer dans un même geste la matrice idéologique réactionnaire du sport devenu au cours du XXe siècle un conglomérat de multinationales capitalistes et mafieuses qui cherchent à maximiser leurs profits par la technicisation extrémiste du corps et sa valorisation marchande spectaculaire. Cela a conduit Quel Sport ? à mener plusieurs campagnes significatives de boycott des grands événements sportifs internationaux qui diffusent à haute dose l’opium sportif du peuple nécessaire à la perpétuation des systèmes d’oppression et d’exploitation (boycott des JO de Pékin 2008 au sein du COBOP ; boycott des JO de Sotchi 2014 au sein du COBOSO ; etc.).

Vous dites que le sport doit être radicalement contesté, pas seulement dans ses abus. Pourquoi un tel positionnement radical contre « les valeurs du sport » ?

De quoi parlons-nous quand nous parlons de sport ? De jeu ? De dépense physique ? De gestes techniques ? De pratiques ? De spectacles ? Pour beaucoup, notamment à gauche, règne la plus grande confusion à ce propos, ce qui autorise toutes les pensées désirantes. Les uns parlent de « sport populaire », d’autres de « sport libertaire », les plus audacieux de « sport nominaliste » et tous les extasiés du « sport pour tous » veulent sauver le sport de sa marchandisation ! Pour nous, le sport est un système institutionnalisé de pratiques compétitives à dominante physique réglementées universellement qui a pour finalité l’émergence du champion, du record, de l’exploit grâce à la mesure normalisée, à la comparaison permanente et à la confrontation mondialisée d’individus typifiés (femmes entre elles, hommes entre eux, non-valides entre eux, vieux entre eux, etc.), hiérarchisés (premier, deuxième, troisième, etc.) et conditionnés (« valeurs », « lois », méthodes, techniques). Ce système unifié qui n’est en rien réductible à la somme des pratiques sportives qu’il diffuse, repose sur une bureaucratie (des permanents, des technocrates, des gestionnaires, des managers, des « experts », etc.), des capitaux importants (fonds d’investissement, partenariats commerciaux, sponsors, caisses noires, etc.) et des techniques de propagande (spectacles, publicité, exhibitions, mythes, bavardages, commérages, etc.). Il s’agit même d’un « macrosystème » de manifestations spectaculaires où la compétition physique codifiée entre êtres humains, entre l’homme et la nature, entre l’homme et l’animal ou entre animaux, agglomère des enjeux financiers, technologiques, politiques et émotionnels indispensables à la reproduction élargie du régime capitaliste. Le sport capitaliste moderne est le produit social-historique inédit d’une mutation anthropologique au cours de laquelle l’imaginaire social capitaliste fondé sur l’extrémisation de la « maîtrise rationnelle » et la rage d’acquérir tout ce qui est ou paraît accessible s’est emparé du corps, dès lors saisi comme instrument de rendement et puissance sans cesse perfectible. C’est en quoi le sport est le règne de l’anti-valeur morale qui cache sans cesse ses tricheries, magouilles, corruptions derrière le lieu commun publicitaire de « l’éthique sportive ».

Quel lien direct peut-on tracer entre le sport et le système capitaliste ? Vous parlez d’« Empire-sport », qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Le sport est désormais la poule aux œufs d’or des principales structures du système capitaliste-maffieux. L’évolution de la FIFA et du CIO l’illustre fort bien : les deux gouvernements mondiaux du sport désormais suspectés par les polices judiciaires de plusieurs pays d’être de nouvelles structures du crime organisé transnational (voir le FIFAgate), se sont progressivement organisés comme de grands trusts transnationaux dont l’objectif principal est de maximiser les profits – en se comportant notamment comme des kleptocraties vis-à-vis des fonds publics – et de préserver leur situation de monopole, en s’unissant pour cela, selon des intérêts commerciaux parfois contradictoires, aux world companies du big business et aux lobbies d’intérêts associés (fonds de pension, pétrodollars, oligarchies postsoviétiques, sponsors, annonceurs, groupes bancaires transnationaux). Ces « opérateurs » distillent à présent leur vision mercantile du monde par la promotion publicitaire de l’univers unidimensionnel factice qu’est le spectacle sportif, direct ou télévisé. Pour constituer leur empire, le CIO et la FIFA n’ont jamais hésité à renforcer l’influence mondiale des régimes liberticides avec qui ils organisent de somptueuses « fêtes du sport » très encadrées militairement. Leurs graves compromissions avec les dictatures ou leurs soutiens indéfectibles aux régimes autoritaires sont désormais ouvertement légitimés par leurs plus hauts dignitaires qui regrettent que la démocratie « complique » l’organisation de grands événements sportifs. Ainsi se noue une alliance objective durable entre les holdings du sport-spectacle de compétition qui pensent que le sport est au-dessus de tout et les plus grands ennemis politiques de la démocratie qui veulent un pouvoir sans limites.

Le dernier numéro de Quel Sport ? s’intitule « Le football, une servitude volontaire ». « Football-spectacle », « football-opium »… En quoi ce sport incarne-t-il peut-être de la façon la plus caricaturale ce contre quoi il faut se battre ?

 

Pour s’en convaincre, il suffit de s’intéresser aux joueurs présentés par toutes les instances politiques, morales et éducatives du pays comme des « modèles pour la jeunesse ». Ce sont tous des mercenaires du crampon qui exsudent le fric et qui sont régulièrement impliqués dans des magouilles. Le « top 10 » des salaires dans le football mondial apporte chaque année un cinglant démenti aux illusions des thuriféraires exaltés du « football familial » et du « football populaire ». Messi : 36 millions d’euros ; Neymar : 36 millions ; Ronaldo : 27 millions ; Ibrahimovic : 18 millions ; Benzema : 15 millions, etc. Laurent Blanc a quitté le PSG avec un parachute doré de 22 millions d’euros. Toutes ces sommes affolant le mercato et les journalistes bling-bling sont complétées par de juteux contrats publicitaires qui, dans le cas de Messi par exemple, permettent d’atteindre la somme rondelette de 39,4 millions d’euros annuels (soit 110 000 euros par jour, l’équivalent du salaire mensuel de 75 smicards !). Or Messi, le quadruple ballon d’or, vient d’être condamné par la justice à 21 mois de prison pour fraude fiscale (4,16 millions d’euros détournés ; AFP, 7 juillet 2016). Neymar, l’idole des tripoteurs de balle, a été mis en examen car il aurait omis de déclarer aux autorités brésiliennes la bagatelle de 14 millions d’euros entre 2011 et 2013 (AFP, 2 février 2016). Karim Benzema, déjà mis en examen dans l’affaire Zahia et celle de la sextape, a été entendu par la justice dans une « affaire de blanchiment en bande organisée visant une société dont il est actionnaire » (Le Monde, 18 mars 2016). Voilà le rêve capitaliste que diffuse à longueur de temps la machine à cash du football ! J’ajoute que tous ces « bandits manchots » ne produisent rien, ne servent objectivement à rien, leur disparition (éminemment souhaitable) ne provoquerait aucune pénurie, aucun manque, aucune carence dans la reproduction sociale (à la différence des ouvriers, des paysans, des pêcheurs, des médecins ou des chercheurs) ; ils ne rendent aucun service à la collectivité (comme le font les chirurgiens, les instituteurs, les infirmières, les cantonniers, etc.). Leur seul rôle est d’abrutir les supporters ordinaires et d’exciter les groupes ultras, d’offrir des dérivatifs illusoires et des identifications factices au bon populo, mais aussi aux piètres penseurs shootés à l’opium sportif, de remplir les rubriques spécialisés des gazettes sportives et d’enrichir les sponsors, annonceurs et propriétaires des clubs.

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35 réactions à cet article    


  • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 13 août 2016 09:20

    Attention à l’orage qui va s’abattre sur vous, Robert Gil.

    Vous l’aurez bien cherché.
    Sinon, Fabien Ollier est une personne intéressante, apparemment !

    • César Castique César Castique 13 août 2016 09:57

      Si vous étendez les mêmes principes, à peu près pour les mêmes motifs, à la musique de singe (genre M6, MTV, MCM, etc.), sous toutes ses formes et présentations, d’adhère demain. Comme vous n’en êtes visiblement pas à la perte de millions d’électeurs potentiels près, ça devrait être jouable. 

       

       

      Ce matin, le hasard du zapping m’a fait passer d’un incertain Calogero à un certain Biolay. De toutes les phrases ci-dessus qui peuvent leur être appliquées, je n’en retiendrai qu’une, laissant au lecteur le plaisir d’en débusquer pat lui-même :

       

      « …tous ces « bandits manchots » ne produisent rien, ne servent objectivement à rien, leur disparition (éminemment souhaitable) ne provoquerait aucune pénurie, aucun manque, aucune carence dans la reproduction sociale (à la différence des ouvriers, des paysans, des pêcheurs, des médecins ou des chercheurs) ; ils ne rendent aucun service à la collectivité (comme le font les chirurgiens, les instituteurs, les infirmières, les cantonniers, etc.)... »


      • DTC (---.---.252.107) 13 août 2016 12:03

        <a href="http://www.quelsport.org/">Quel sport </a>


        • DTC (---.---.252.107) 13 août 2016 12:03

          @DTC
          comment fait-on les balises ? ça c’est du sport ! lol


        • marmor 13 août 2016 14:45

          @DTC
          Combien a touché Gilou pour faire la promo de la revue « quel sport » et combien pour le livre ??


        • Alren Alren 13 août 2016 12:58

          Nous sommes des descendants d’ancêtres chasseurs-guerriers de la préhistoire qui ont survécu à des affrontements avec des bêtes et des congénères, suffisamment pour se reproduire.

          Les vaincus des combats entre hommes n’ont pas eu de descendance car pour éviter une vengeance tardive, les enfants étaient vraisemblablement tués après leurs pères ou mis en esclavage sans possibilité de se reproduire.

          On peut l’inférer car c’était une pratique avérée des Romains - ainsi le fils de Cléopâtre fut-il étranglé - et plus près de nous des Amérindiens, encore à l’âge de pierre au moment de l’arrivée des Européens. Sans compter les nazis qui justifiaient ainsi l’assassinat des enfants juifs.

          C’est également durant ces dizaines de milliers d’années qu’a été modelé en profondeur notre cerveau et donc une partie de nos comportements spontanés. Un cerveau très porté donc à la violence mortelle pour sa survie, qui est bridé par la culture moderne mais toujours prompt à se manifester quand les circonstances le permettent.

          La lutte contre les animaux de la préhistoire, lions et ours des cavernes, ont été remplacés par la lutte d’agiles jeunes gens contre des taureaux sur des fresques antiques de Crête à l’époque du roi Minos, tradition conservée par les corridas aujourd’hui.

          Dans les arènes romaines, les gladiateurs spécialisés ont comme leurs ancêtres de la préhistoire affronté lions et ours capturés et transportés à grands frais parce que les spectateurs romains voulaient un spectacle de grande qualité !

          Les combats homme(s) contre homme(s) devant des spectateurs ne risquant rien pour eux-mêmes, s’est maintenu sous la forme des combats de gladiateurs dans l’Antiquité, bien sûr, puis au spectacle très recherché des tournois de chevaliers au Moyen-âge, puis au XIXe des combats de boxe improvisés à main nues, pour arriver aux boxes modernes, à l’escrime, au judo, à la lutte etc.

          De tous temps, les spectateurs ne se sont intéressés qu’au(x) vainqueur(s) étant ainsi par procuration, vainqueurs eux-mêmes, ce qui leur procure du plaisir.

          Les sports d’équipe, foot, rugby etc. ajoutent la dimension de la victoire du clan, de la tribu qui était essentielle à la survie des individus du temps de la préhistoire. Un individu isolé ne survivait pas longtemps.

          Il est une autre forme de spectacle où il n’y a pas d’affrontement mais qui attirent aussi les gens, ce sont les épreuves où l’être humain montre ses capacités extraordinaires. Voir des hommes marcher sur un fil tendu, parcourir les étapes d’un grand Tour cycliste, plonger en apnée à 120 mètres, escalader des montagnes, sauter à 6 mètres de haut avec une perche, parcourir 42 kilomètres en courant etc. etc. leur renvoie une image extrêmement valorisante de l’espèce humaine et donc d’eux mêmes.


          • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 13 août 2016 13:42

            @Alren

            Ce que faisaient nos ancêtres romains ou chasseurs gerriers ne détermine pas nos comportements sociaux.

            « Les sociétés humaines présentent un phénomène nouveau, qui consiste en ce que certaines manières d’agir sont imposées ou du moins proposées du dehors à l’individu et se surajoutent à sa nature propre, tel est le caractère des institutions. » Durkheim

            L’être humain est un être biologique. Il appartient à une espèce naturelle. En tant que membre d’une espèce naturelle, il a des caractéristiques psychophysiologiques irréductibles. Par « nature », on peut entendre toutes ces caractéristiques que nous possédons du simple fait de notre appartenance à une espèce déterminée. Elle serait à la fois innée et biologique.

            Cependant, le propre de tout organisme vivant est de se développer et tout développement est le produit d’une interaction entre un état donné et un environnement. Notre nature serait donc non seulement ce qui nous est donné au départ, mais aussi ce qui est acquis au cours d’un développement considéré comme normal pour l’espèce.

            Mais qu’est-ce qu’un développement normal pour un être humain ?

            Tous les actes, tous les événements, même les plus élémentaires et les plus « naturels » de l’être humain, comme naître, se nourrir, dormir, mourir... sont toujours accompagnés de rites, de cérémonies, de règles et de choix non biologiquement déterminés. Par exemple, il faut manger pour vivre : c’est un déterminisme biologique. Mais ce que l’on mange, la façon dont on le mange, l’horaire des repas etc. dépendent pour l’essentiel des habitudes et des traditions de la société à laquelle l’individu appartient.

            Les institutions, comme faits de culture, se « surajoutent » à notre nature. Ainsi, il est de la nature humaine de développer des cultures.

            La culture est d’abord l’appropriation de la nature par le travail sur la base duquel s’édifient les rapports sociaux et les représentations idéologiques. C’est l’instauration d’un ordre nouveau qui se superpose, ou plutôt, qui se mêle à l’ordre naturel et qui fait que les êtres humains, dans leur développement et dans leurs activités, ne sont jamais strictement limités par leur nature biologique, instaurant ainsi la distinction entre le naturel (ordre nécessaire) et le culturel (ordre conventionnel).

            • Ce qui est naturel relève de lois nécessaires et est universel.

            • Ce qui est culturel relève de normes conventionnelles et est relatif.

            L’être humain est dépourvu de toute adaptation spéciale instinctive. L’homme peut même dépasser son cadre spatio-temporel actuel en se représentant des situations et des interventions seulement possibles.

            L’être humain conserve toute sa vie la souplesse et la curiosité caractéristiques des individus jeunes des autres espèces de singes. Il a une "aptitude à la juvénilité". La sclérose du comportement ne frappe les êtres humains que tardivement, et c’est une maladie (la sénilité). L’être humain garde théoriquement toute sa vie sa créativité

            En l’absence de structures instinctives fixes, l’être humain perd la garantie de se développer humainement. Il a constitutionnellement une possibilité de se perdre. Seul l’être humain, parmi les animaux, a cette possibilité "de devenir imbécile", c’est-à-dire de régresser plus bas que nature.

            La déficience des instincts est particulièrement sensible en ce qui concerne les relations entre congénères. La raison qui supplée à l’instinct instaure dans toute société trois constantes :

            1. L’exigence de la règle : Les normes varient d’une société à une autre, mais toute société possède des normes qui règlent le comportement réciproque des individus. C’est une façon de lutter contre l’arbitraire pur des rapport de force.

            2. Le vœu de réciprocité : Pour que le groupe fonctionne, il faut que ses membres puissent s’attendre à ce que chacun se conforme aux droits et aux devoirs qui lui reviennent conformément à son statut. Autrement dit, personne ne devrait pouvoir se soustraire à la règle commune.

            3. Le mouvement oblatif : Dans toute société, il se pratique des échanges de dons qui sont une façon de s’engager envers autrui et de lier autrui à soi.

            Les cultures varient et elles évoluent. Mais rien ne permet de supposer que telle ou telle forme culturelle serait préférable à telle autre, et encore moins que les formes culturelles actuelles seraient le résultat d’un progrès de la civilisation. L’ethnocentrisme consiste à prendre sa propre culture comme référence et la décréter supérieure aux autres.

            L’être humain comme être biologique n’est qu’un potentiel. Il n’y a pas de nature humaine préétablie qui pourrait se révéler à l’état pur chez l’être humain isolé de ses semblables. L’hypothétique « état de nature » des théoriciens du contrat social est une fiction. L’être humain qui ne s’élève pas à l’étage de la culture s’abaisse en dessous de sa condition. La culture se transmet par éducation et suppose la communication entre les individus (le langage).

            Cependant, il n’y a pas une mais plusieurs cultures. Cette diversité culturelle est une richesse mais aussi un défi.


          • JBL1960 JBL1960 13 août 2016 15:11

            @Alren « Et plus près de nous des Amérindiens encore à l’âge de pierre au moment de l’arrivée des Européens » outre que c’est faux https://fr.sott.net/article/28702-Les-ingenieux-jardins-flottants-des-anciens-azteques Par ailleurs les Zapatistes du fin fond du Chiapas, à 80% descendants Maya démontrent le contraire encore aujourd’hui = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/08/06/patience-respect/

            De nombreux anthropologues démontrent que nous ne descendons pas du « singe tueur » = https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/07/17/faire-appel-a-nos-plus-bas-instincts-primaires/

            Quant à la sagesse amérindienne je la préférerai toujours à l’âpre réalité qu’on nous impose à la schlague quand même non ?
            https://jbl1960blog.wordpress.com/2016/08/12/nos-reves-valent-mieux-que-leur-cauchemar/


          • Alren Alren 13 août 2016 18:33

            @Jeussey de Sourcesûre

            Ce que faisaient nos ancêtres romains ou chasseurs guerriers ne détermine pas nos comportements sociaux.

            Nous divergeons totalement là-dessus : nos pulsions ont été modelées dans notre cerveau par les dizaines de milliers d’années de la préhistoire, à une époque où la violence physique était une réponse adaptée à la situation et qui subsiste en nous, donc, sous forme de pulsions que nous pouvons plus ou moins maîtriser après analyse par notre néocortex..


          • César Castique César Castique 13 août 2016 18:48

            @Alren


            Dans vos considérations - que je partage - vous avez omis un élément que je crois déterminant, mais bien souvent inconscient en maints domaines, à savoir que la compétition entre mâles a pour objectif la sélection des meilleurs pour la possession des femelles. 


            Aujourd’hui, on peut être parmi les meilleurs en possédant une Ferrari et un compte en banque inépuisable. Malheureusement pour ceux qui n’ont ni Ferrari ni compte en banque inépuisable. Et aussi pour la qualité de l’espèce...

          • Alren Alren 13 août 2016 18:49

            @JBL1960

            « Et plus près de nous des Amérindiens encore à l’âge de pierre au moment de l’arrivée des Européens »

            J’aurais dû préciser les Amérindiens de la grande prairie dont les tribus étaient en guerre permanente les unes contre les autres.
            Ainsi « Sioux » ne désignait pas une tribu comme celles des Iroquois, des Crees ou des Mohicans mais signifiait « des ennemis ».
            Quand les Européens demandaient ce qu’il y avait à l’ouest, après l’horizon, on leur répondait « Sioux ! Sioux ! », « Ennemis dangereux ! » pour les dissuader de s’y rendre.

            Par ailleurs si les Incas, Mayas et Aztèques irriguaient leurs cultures comme en Asie mineure quatre mille ans auparavant, ils ne connaissaient pas le travail du fer, ni la roue, ni les animaux de trait. Et pratiquaient les massacres des ennemis, eux aussi, en leur arrachant le cœur palpitant de la poitrine, entre autres ...

            Quant à la « philosophie » de leurs descendants actuels, elle est extrêmement passéiste et a contribué à leur maintien dans la misère. Heureusement, il semble que cela est en train de changer, actuellement, grâce à l’école, peut-être.


          • hunter hunter 13 août 2016 18:57

            @César Castique

            Quand on veut ça, il faut ça !

             smiley

            Adishatz

            H/


          • kalagan75 13 août 2016 13:02

            le sport c’est pas bien, mais je suis prof d’EPS, j’ai donc le temps de faire des études de philo à côté et d’écrire-vendre des bouquins qui causent sports ...
            le gauchisme dans toute sa splendeur


            • tf1Groupie 13 août 2016 13:47

              Les « analyses critiques d’inspiration freudo-marxistes » sont dangereuses pour la santé mentale.

              C’est l’association Quel Cerveau qui nous le dit.


              • Clark Kent Jeussey de Sourcesûre 13 août 2016 14:11

                @tf1Groupie

                Ne vous inquiétez pas, vous ne risquez rien !

              • Zolko Zolko 13 août 2016 14:53

                Le sport était un des thèmes de propagande majeures du sovietisme et du nazisme, alors le peindre maintenant comme un outil du capitalisme mondial est ridicule.
                 
                C’est le sport professionnel dont il faudrait parler, pas du sport amateur de quartier.


                • JBL1960 JBL1960 13 août 2016 15:43

                  @Zolko C’est pourtant ce qu’il est notamment avec les JO de Rio 2016, non ? N’entendons pas ; Aller chercher l’Or (des médailles soit !)
                  Tenez, et ce n’est pas moi qui le dit = https://resistance71.wordpress.com/2016/08/13/jo-de-rio-les-indiens-sacrifies-a-lautel-du-fric-la-routine-quoi/


                • Alren Alren 13 août 2016 18:58

                  @Zolko
                   
                  Je vous rappelle que la nazisme était un système capitaliste (financement de Hitler par Krupp et autres grossiums de la Ruhr, par IG Farben mais aussi par Ford, USA) ! Mais ça, on préfère l’oublier à droite.

                  Les USA ont aussi utilisé le sport pour montrer la qualité de vie des pays capitalistes pas seulement les pays de l’Est.


                • Taverne Taverne 13 août 2016 15:57

                  Si le sport participe au culte de l’individu, il n’en demeure pas moins que l’on trouve très peu d’activité humaines où la vertu est autant valorisée comme le dépassement de soi dans la souffrance, le sacrifice (dont celui de l’équipier), le respect de l’adversaire, la déontologie du champion qui nous représente, l’esprit de l’olympisme...S’il n’y avait pas le sport, où trouverait-on ces valeurs ? Pas en économie ni dans la politique en tous cas.

                  Le constat pessimiste de l’article semble être tiré de l’observation restreinte du football et du monde de l’argent qui entoure ce sport.


                  • Xenozoid 13 août 2016 16:01

                    @Taverne


                    S’il n’y avait pas le sport, où trouverait-on ces valeurs ?

                    partout,ca eviterait d’en faire un truc apart,comme c’est le cas maintenant,ou même et surtout la politique se spécialise, comme le sport ,tu comprend ?

                  • Taverne Taverne 13 août 2016 16:24

                    @Xenozoid

                    L’exaltation de la vertu ne relève pas du champ de l’ordinaire et du banal. On ne fait pas des héros avec du quotidien. Mais rien ne nous empêche de favoriser les valeurs et les vertus dans les autres activités humaines. En quoi, la suppression du sport serait-elle une solution ? Et que propose concrètement l’auteur comme solutions ?


                  • Xenozoid 13 août 2016 18:14

                    @Taverne


                    de ne pas se plusser

                  • Alphonse Dé 13 août 2016 19:49

                    @Taverne :

                    « L’exaltation de la vertu ne relève pas du champ de l’ordinaire et du banal. On ne fait pas des héros avec du quotidien. »

                    Parce que frapper un ballon n’est pas une chose ordinaire ?
                    Et de quelle vertu parles-tu, celle d’amasser du blé ?


                  • Xenozoid 13 août 2016 20:08

                    @Taverne


                    « L’exaltation de la vertu ne relève pas du champ de l’ordinaire et du banal. On ne fait pas des héros avec du quotidien. »

                    c’est vrai que ca fait intelectuel

                  • Taverne Taverne 13 août 2016 20:58

                    @Alphonse Dé

                    Je parle surtout de la pratique du sport en général et de l’olympisme. Le football, je l’admets, ne véhicule que des valeurs de « merde » (ça fait moins « intellectuel », dit comme çà ? smiley)


                  • Xenozoid 14 août 2016 18:23

                    @Taverne


                    ça fait moins « intellectuel », dit comme çà ? )

                    non,ça fait con  smiley


                  • alinea alinea 13 août 2016 19:43

                    Il n’y a pas de mal à se faire plaisir, qu’on regarde un match ou une compétition, qu’on s’identifie ( j’en doute) ou pas mais qu’on s’émerveille de voir sauter si haut, se plier dans tous les sens ou courir si vite ou aussi longtemps, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.
                    Tout autre chose est la perversion apportée par nos sociétés d’argent, tout autre chose est le formatage, jusqu’à la torture, des jeunes prometteurs, tout autre chose est le dopage, mais... tout ça n’a rien à voir avec le sport !
                    Et se faire peur à regarder des gladiateurs ou un torero et son taureau, ce n’est pas éminemment intellectuel, mais cela remue en nous des émotions originelles au sujet de notre condition.
                    je trouve cet article très juste, avec les nuances énoncées. L’homme, le citoyen n’existe plus guère, il ne reste qu’un consommateur enfumé par une propagande ...le sport y est, à l’instar de tout le reste, vidé de son sens.


                    • mmbbb 13 août 2016 22:02

                      @ l ’auteur Ibra... paie ses impôts en France alors cessez de raconter n ’importe quoi et d’avancer des informations malsaines et diffamatoires Comme les fameux 200 milliards accordes aux entreprises comme si le budget n’etait pas controle en france La fameuse loi organique LOF Quand aux grand messes médiatiques, elles sont plus sexy que les discours de Castro


                      • eugene eugene 13 août 2016 23:35

                        L’argent salie tout ce qu’il touche, à plus forte raison quand il promet une rallonge aux vainqueurs. De nos jours Faust donnerait son âme au diable pour avoir une médaille olympique. 

                        Dommage, c’est si sympa de faire un sprint sur une route déserte, ou de jouer à la balle avec des copains !

                         Le bonheur des innocents est une idée trop simple et pas rentable. 
                        Sportifs de haut niveau= grand malade dans un corps pas très sain...

                        Quand à l’esprit, sauf exception, c’est pas plus brillant....
                        Qui a envie de verser une larme pour le petit Manaudou a qui un méchant a volé sa médaille d’or !

                        • ENZOLIGARK 14 août 2016 06:01

                           Grinding The Crack  ( by Jeb Corliss ) ... [ Music / VIDEO by Awolnation ] . ... Medaille en diamant naturel .... d ’ apres la surfrider -fondation  ! . ... АФФ ИСС ...


                          • Perceval Perceval 14 août 2016 08:10

                            Le pain (RSA) et les jeux (l’Euro de Foot et les JO) existent depuis fort longtemps. Il faut bien que le peuple se distrait et ceux qui prônent le foot dans les banlieues savent très bien que c’est le seul avenir « honnête » pour nombre de jeunes.
                            Par contre la pratique sportive hors de toute compétition est indispensable et si la moitié de l’humanité dépense des fortunes en soins médicaux c’est d’abord faute d’exercice physique (et d’une mauvaise alimentation).
                            Une tête bien faite ne suffit pas mais la dérive du sport spectacle n’apporte pas grand chose à l’humanité.


                            • knail knail 14 août 2016 10:03

                              C’est étrange, des articles tels que le vôtre je les attends, avec soulagement. . Et pourtant, je n’y souscris pas. Il franchit un pas de trop que son titre résume bien :

                              « J’ajoute que tous ces « bandits manchots » ne produisent rien, ne servent objectivement à rien,... leur disparition (éminemment souhaitable) ne provoquerait aucune pénurie, aucun manque, aucune carence dans la reproduction sociale (à la différence des ouvriers, des paysans, des pêcheurs, des médecins ou des chercheurs) … etc. »

                              Aux sportifs ajoutez donc les chanteurs, les musiciens, les peintres et tous les artistes en général et la plus grande part des intellectuels, fermez les cirques, les salles de spectacle, envoyez les corps de ballet à la mine et surveillez de près tous les centres de recherche universitaires dont on sait que la plupart cherchent mais ne trouvent pas....Vous avez dit utilité...

                              C’est quoi le monde que vous proposez ? Qui décidera de ce qui est utile ou non ?

                              Le sport m’intéresse pour ainsi dire à un degré proche de zéro, mais je serais bien malhonnête de ne pas reconnaître que la maîtrise d’un savoir faire, d’un savoir bouger, d’un savoir penser, d’une adresse, d’une tactique, est à la base de tous les arts, de la cultures au sens large du terme (de la maîtrise du cheval et de la charrue, à la chanteuse lyrique, du charpentier à l’astronome), et qu’il n’y a d’ailleurs pas de gradation ou classement à effectuer entre ces différentes maîtrises, qui sont chacune un aboutissement, évoluant de perfectionnements en perfectionnements. Elles sont chacune dans leur branche l’aboutissement de ce que les humains sont capables de réaliser de meilleur. On peut d’ailleurs se réjouir ou non à telle ou telle évolution et résultat, qui signe l’esprit du temps.

                              Le spectacle de la performance des corps, on la retrouve sur les stades olympiques, mais aussi à l’opéra ou dans l’atelier de l’horloger. Je la retrouve sur les échafaudages de mes chantiers autant que dans l’adresse du chirurgien. Tout est question de regard.

                              Vos arguments d’utilité pour éliminer le sport parmi les richesses des capacités humaines me semblent la porte ouverte à une épuration culturelle, une révolution… (?), extrêmement dangereuse et dommageable. Une fois encore, qui décidera de ce qui est un art valable ou non ?

                              Le sport pose problème, il envahit une part disproportionnée et pour moi scandaleuse de l’espace culturel. Je le perçois comme une agression. Il en est jusqu’à la coupe des vêtements que l’on est sensé porter pour accomplir telle ou telle activité. Le sport doit donc de toute urgence être remis à sa place. Demain n’est pas la veille. Je suis sur ce point tout à fait en phase avec votre discours et en particulier sur l’aspect fascisant de ce développement effréné de la sphère sportive.

                              Sur le troisième programme de la RTBf, par exemple, on interrompt maintenant, sans ménagement aucun, de façon abrupte au beau milieu d’une phrase, les commentateurs d’avant concert pour annoncer les résultats de la dernière coupe de football… Et cela avec, en plus, dans la voix et l’expression l’enthousiasme feint de la midinette, peu ragoutant. C’est tout dire ! Le degré de soumission est total. Comme si le public qui choisissait d’écouter un concert à la radio le soir d’un match de foot se souciait d’une façon quelconque d’un résultat de ce type ? Bien au contraire ! Et il y a bien de quoi fulminer de cet envahissement jusque dans les recoins désormais les plus obscurs et désuets de la culture. L’envahissement est donc bien de type totalitaire, sans limites.

                              Mais de là à réduire le sport comme vous le faites à quelque chose à détruire… je ne comprends pas ! Au point que je ne sais comment le noter votre article. Je le trouve intéressant et riche d’éléments forts bien mis en formes. Mais son contenu… en parlant de fascisme justement…


                              • Xenozoid 14 août 2016 18:33

                                @knail


                                peut être que l’auteur parle de la compétition ?
                                car c’est de cela qu’il s’agit,regarde le grand rendez vous,et tu verra une relation a un évenement geo strategique. d’ampleur..regarde

                              • Xenozoid 14 août 2016 18:36

                                @Xenozoid


                                ps : depuis la nomination

                              • karim 14 août 2016 23:55

                                Les pays riches ont les moyens de préparer leurs sportifs et de participer aux différentes  compétitions organisées par les instances mondiales du sport. Mais là où le bat blesse, c’est la participation de pays en retard sur tous les plans. Des régimes politiques non démocratiques qui dépensent des milliards pour une participation nulle et dont le sport n’est qu’un moyen d’asservissement des masses. Des pays dont la jeunesse risque sa vie pour rejoindre le continent européen et se faire un avenir. Ces régimes sont en train de commettre des crimes à l’égard de leurs peuples. La participation à ces jeux devrait leur être refusée. Malheureusement, les instances du sport mondiales sont entre les mains de riches capitalistes et c’est l’argent seul qui compte.

                                En prenant du recul, nous constatons que les colonisateurs, dans leur politique d’acculturation des peuples ont imposé leurs sports, au détriment des activités physiques et sportives locales. Le sport véhiculant bien sûr des valeurs culturelles occidentales (tenue vestimentaire- compétition… ). (L a participation de joueuses Egyptiennes en burkini à Rio, a provoqué pas mal de réactions négatives). Suite à cette politique coloniale, on pratique par exemple aujourd’hui l’escrime en Algérie, un sport totalement étranger à notre culture. Alors que le sport du matrag, combat avec bâton enraciné dans notre culture est relégué au second plan. Pourquoi ? Au lendemain des indépendances, les élites qui  ont pris le pouvoir, sont celles formées à l’école occidentale, des élites détachées de leurs peuples et qui n’ont fait que continuer la politique coloniale. Ces élites qui sont soutenues par l’Occident n’ont pas échoué dans leur politique sportive seulement, mais sur tous les plans. Il y aura alors toujours un déferlement de migrants vers l’Europe.

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Robert GIL

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