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Commentaire de Elliot

sur Du multiculturalisme en république


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Elliot Elliot 15 août 2016 14:08

@Nicole Cheverney

Le sens de l’histoire n’existe pas, écrivez-vous. 

Vous rendez-vous compte qu’en écrivant une telle aberration vous faites litière de votre propre raisonnement et que vous niez les apports des millénaires passés, la culture latine mâtinée d’hellénisme qui s’est substituée par la force au vieux droit gaulois ou celte, le christianisme qui a succédé par le fait du prince au paganisme, les Lumières qui se sont affranchies du droit canon et de l’absolutisme royal ?

Et je ne vous ferez pas l’injure de vous infliger les lieux communs habituels sur l’apport de la civilisation arabe grâce à quoi on a redécouvert Aristote dans un environnement de ténèbres qui est un peu aujourd’hui l’environnement de tous ceux, indigènes ou d’importation, qui se replient sur eux-mêmes et qui, si l’on n’y prend garde, seront les vecteurs d’un chaos dont sortira pourtant ( car à la tempête succède le temps de l’apaisement )une France nouvelle, différente mais qui aura intégré le meilleur comme elle en a toujours réussi la synthèse dans ce passé que vous mythifiez.

Il n’y a pas d’exemple historique où la régression ( le retour en arrière ) a perduré.
Au moyen-âge barbare , obscurantiste a succédé la Renaissance. à la restauration a succédé la république et elle est toujours vaillante....

Que vous le veuillez ou non, il y a nécessairement osmose entre les différentes composantes d’une société, ce fut et ce sera toujours le cas.

Plusieurs cultures ont toujours coexisté au sein d’une nation aussi diverse que la France même avant les grandes périodes d’immigration recensées.

Car enfin les Francs qui ont donné son nom à la France étaient des Germains qui venaient des confins de la Vistule et les différentes et heureuses caractéristiques ethniques que l’on rencontre sur le territoire démontrent assez le métissage de la nation et les apports migratoires au nord comme au sud.
Le principe de laïcité n’est pas inhérent au christianisme ( par principe pour un croyant la parole de Dieu est supérieure à celle de l’homme sinon il n’est plus croyant ), il a visé à le parasiter comme le gui parasite le chêne et peut l’étouffer dans son développement.

Le combat pour une laïcisation de la société était rendu d’autant plus nécessaire que le clergé s’affichait ouvertement contre les institutions républicaines et contrecarrait par la violence de ses prêches le développement de l’idée républicaine.

Il suffit de se remémorer les difficultés rencontrées dans les régions rurales par la fin du monopole de la diffusion du savoir par l’église avec l’instruction publique obligatoire dans les écoles de la république.

Pour autant le fait historique est en France suffisamment singulier à l’échelle du monde ( y compris occidental ) pour transiger sur son application mais dans l’esprit de 1905 où le religieux n’empiète pas sur les conditions de la vie en commun sans être pour autant banni de l’espace comme quelques esprits sectaires rêvent de le voir surtout pour les Musulmans.

Il y a des cornettes dont on veut bien aujourd’hui s’accommoder mais des voiles qui donnent de l’urticaire.

Pour autant on peut reconnaître à certains signes un refus d’intégration ou du moins légitimement l’interpréter comme tel.


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