@Pierre-Yves Martin
Il existe une différence entre les cornettes des bonnes soeurs et les voiles musulmans. Sauf erreur de ma part, les religieuses veulent se vouer à Dieu. Personnellement, je ne connais pas ce fiancé commun et permanent, mais cela les regarde, même si certains s’étonnent de cette décision et trouvent cela dommage pour elles et ceux qu’elles auraient pu rendre heureux. Donc à mon avis - et dites-moi si je me trompe - leur couvre-chef n’est pas un symbole d’infériorité applicable à toutes les femmes. Dans ce cas, je ne vois pas en quoi il serait contraire au principe républicain d’égalité entre les sexes. Chacun a le droit de choisir sa vie, même lorsque ce choix ne paraît pas raisonnable, s’il est autorisé par le droit local et national..
Par ailleurs, j’en vois de moins en moins, pas vous ? La plupart ont remplacé cette imposante coiffure blanche par un petit foulard noué et un « uniforme » gris ou marine moins voyant, comme les curés ont en général abandonné la soutane. Par contre, depuis que j’habite en grande banlieue de Paris, je vois de plus en plus de voiles musulmans, sauf ces tout derniers jours.
L’idéologie féministe, dites-vous, pour qualifier le droit à l’égalité de plus de la moitié de la population ! Alors là, Pierre-Yves Martin, vous ne manquez pas de toupet. Vous trouvez normal que ma mère ait dû attendre d’avoir 33 ans pour pouvoir voter, alors que c’était elle qui concevait et écrivait les discours de son père, maire de sa commune. Moi-même, je n’avais aucun droit économique lorsque je me suis mariée parce que je n’étais pas dans la « bonne moitié du ciel ». Le fait que vos aîeules aient dû se battre pendant des siècles pour être les égales de leurs compagnons, cela vous laisse indifférent. Vous réclamez en fait la liberté pour les femmes d’exposer leur infériorité, qu’elles imposent aux autres par la même occasion. De plus, vous avez le front de traiter de petites dictatures le combat d’un sexe pour devenir l’égal de l’autre. Vous avez pris vos jumelles à l’envers ! Et en plus vous fantasmez sur une volonté de ma part à préparer un début de carrière politique. A mon âge, plus près des 80 que des 70, ne marchant pratiquement plus, il serait temps que j’y pense...