Ce qui est surprenant dans cette affaire, c’est la manière dont l’auteur se transforme en juge. Il n’a pas le dossier, n’a pas suivi les débats, n’a pas assisté aux deux jugements en Assises, ... On pourrait espérer que l’auteur regrette l’usage de ce droit d’un autre age qu’est la grâce présidentielle, fait du prince par définition, mais non.
On peut comprendre assez facilement que son entourage se mobilise, témoigne, ... enfin soutiennent la condamnée. Mais comment peut on se transformer en suppléant de la justice et suivre aveuglément ceux qui font passer cette affaire en procès de la violence domestique et de la juste violence alors qu’il s’agit du droit de tuer, de se faire justice ...
Aucune des deux cours d’assisses n’a retenu la légitime défense. Après on peut remettre en cause toutes les sentences au même titre que ceux évoqués, ici un mari bafoué qui tue sa femme et son amant, ailleurs, le bijoutier qui tire dans le dos d’un petit voleur en mobylette, ...
Nous sommes dans un Etat de droit, il est de notre devoir de se mobiliser sur les causes qui le valent, la justice st faillible, mais sur cette affaire on abouti in fine à une remise en cause du principe même de la justice consistant à déléguer à l’autorité de l’Etat l’usage exclusif de la violence. Une société ne peut supporter qu’un de ses membres puissent s’arroger un droit d’une telle importance et se faire justice.