Fergus,
J’ai passé ma soirée à lire tout ce
que je trouvais sur cette affaire.
Il en ressort que cela n’a rien à voir
avec ce que j’avais compris et que la pétition semblait indiquer.
Il s’agit d’une histoire d’amour
passion, partagée. « Je l’avais dans la peau, il était si
tendre, mais.. »
Entre trois mots, un scénario assez
banal : lui, le mauvais garçon, beau, plein de charisme, ( qui
a son âge) mais paresseux et violent. Nulle part je n’ai trouvé son
histoire d’enfance ; celle de la femme oui, fille aimée,
choyée, sans problème.
Elle l’aime donc pendant quarante sept
ans, le protège, l’aide, le « couvre », lui l’aime
aussi, a besoin d’elle mais il y a « les crises » que
j’attribue à son refus de ce qu’elle peut représenter pour lui :
un reproche vivant. Elle n’a pas voulu entendre ses filles quand
l’une lui a raconté les attouchements.
Le jour du meurtre, dans une période
de crise, discussion, violence encore, elle s’enferme dans sa
chambre, lui ouvre quand il frappe à la porte,etc..il redescend et
s’installe sur la terrasse, et, dit-elle : l’éclair, j’ai pris
le fusil et j’ai tiré tiré tiré.
Je ne vois qu’une explication : il
lui a annoncé qu’il la quittait.
Enfermée dans son silence, on croit
qu’elle ne prend pas la mesure de son acte, mais en fait elle se
tait. Et du coup, l’épuisement de tout ce ramdam autour de cette
affaire qui l’effraie et l’épuise.
Ainsi, le scénario tient debout, parce
qu’elle n’a pas le profil de la pauvre femme battue.
Plaider le crime passionnel ? Elle
n’en a pas eu l’idée et à mon sens il n’y a que le refus de la
séparation qui a pu l’empêcher de l’avoir.
Je sais, j’invente ( la révélation)
mais ainsi, tout se met en place !