Oui, la Deutsche Bank est dans une situation dangereuse (enfin pour le contribuable, surtout...) mais c’est le cas de la plupart des grandes banques de la planète.
En fait à échelle mondiale depuis 1980 on n’a pas arrêté de pomper du pouvoir d’achat aux salariés aux bénéfices des actionnaires. Donc les gens ont « travaillé plus pour gagner plus », sauf que le « travail » est plus en voie de disparition que d’apparition donc un moment vient où des besoins de consommation ne sont plus assurés pour une fraction grandissante de la population. Et ce ne sont pas les plus riches qui vont compenser vu que la structure de leurs dépenses est très différente (le luxe passé un certain niveau).
Donc bref, surcapacités de production un peu partout dans le monde (pas assez de demande) et tout le monde s’est joyeusement endetté en pariant qu’il n’y aurait pas de retournement de tendance (la croissance jusqu’à la fin des temps) et cela ne pouvait pas marcher.
En 2008, les grands banquiers se sont tous aperçus que leurs prêts ne seraient jamais remboursés et donc vu que leur pouvoir de création monétaire est un outil de chantage à l’apocalypse parfait, ils ont demandé de l’aide aux Etats.
Les Etats se sont massivement endettés pour sauver leur système financier et à ce moment là, les banques sauvés de la banqueroute se sont avisés que le niveau d’endettement des Etats devenait préoccupant. Faut-il prêter à des Etats fauchés ? Bonne question...
Les USA, l’europe en général, le Japon, la Chine (une bonne partie des BRICS) ont les finances dans le « rouge cramoisi » et en l’absence de croissance durable sont en pratique « insolvables ». Pas grave, on va imposer la rigueur aux Etats et aux citoyens, ce qui... Relancera la consommation ? Bah non....
Toute l’économie mondiale est sous soins intensifs, qu’on le veuille ou non et c’est peut-être plus la gangrène que l’arrêt cardiaque, que l’on doit craindre.
L’économie mondiale est un zombie, les « marchés » naviguent à la boule de crystal et la bourse est le plus beau « château de cartes » qu’on aie jamais vu depuis la fin des années 1920.
Et tout ça parce que la connerie humaine a réussis à rendre rare, la seule chose qui par définition ne peut l’être...
On peux manquer de ressources naturelles, de compétences, de talents, mais l’argent se crée en claquant des doigts. Comment paralyser un système quand tous les ingrédients vitaux sont présents et ne manque que l’accessoire  ? Un peu comme si on avait un bâteau de pêche, les pêcheurs, le poisson, le carburant pour le moteur et pas de poisson pêché parce que le bâteau est interdit de sortie en mer, pour cause d’impayé...