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Commentaire de njama

sur Islam : une religion irrationnelle anti-cartésienne


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njama njama 24 août 2016 19:30

@Eschyle 49

La publication de Olaf qui a fait largement sa promotion ici sur ce site est loin d’être convaincante. Olaf fait en fait une synthèse de la thèse de doctorat en théologie et histoire des religions soutenue en 2004 dans une université publique par Edouard-Marie Gallez prêtre catholique.
Je reprends donc l’essentiel de réponses que je lui avais adressées.

Ce type de démonstration qui vise à dévaluer et invalider l’Islam est un classique du genre depuis longtemps chez les catholiques particulièrement, dans lequel la démonstration doit conduire à démontrer que Mahomet est un « faux-prophète », et donc de discréditer globalement le Coran, et la religion des musulmans en lui ôtant sa source Sacrée. En clair, qu’il ne pourrait s’agir d’une expression du Verbe émanant de Source Céleste (« Révélation ») et que le bonhomme n’est qu’un falsificateur, un aventurier, ou au mieux un moine hérétique plagiaire.

En supposant d’avoir sous le coude suffisamment d’éléments historiques à disposition qui pourraient constituer un bon faisceau de présomptions, ce type de démonstration pourrait certainement être reproduit pour tous les prophètes qui précédaient, puisque tout s’inscrit nécessairement dans une continuité historique culturelle.
Ce qui nous conduirait à discréditer Jésus et les Évangiles, Moïse et la Torah ainsi que la kyrielle de petits prophètes de la Bible que pourtant le Coran honore. C’est exactement d’ailleurs ce que l’histoire religieuse a produit puisque les Juifs réfutent depuis 2000 ans le messianisme de Jésus, tout comme les chrétiens réfutent le prophétisme de Mahomet. Le Grand secret de l’Islam ne fera que consolider cette situation qui dure depuis tant de siècles.

L’@uteur (Olaf), avec la bénédiction de E-M Gallez on imagine, écrit dans sa conclusion (p.86) :

« Pourtant, même sans cela, le faisceau de preuves et d’indices est assez dense et convergent pour qu’émergent en pleine lumière, et avec suffisamment de certitude, le grand secret de l’islam, son imposture historique * et la vérité sur ses origines véritables : le texte coranique et la biographie islamique de Mahomet sont des fabrications progressives des siècles suivant les premières conquêtes des Arabes de Syrie ; les 50 premières années suivant le règne d’Omar ont joué un rôle déterminant pour le premier et les 50 premières années après Abd al Malik pour la seconde. Il n’y a jamais eu de révélation divine donnée à Mahomet * l’islam est le fruit d’un processus très long et très complexe de réécriture de l’Histoire, s’enracinant dans une foi judéochrétienne déviante, rendue folle par les espérances messianistes.
Ce processus graduel a accouché d’une religion nouvelle qui a toujours poursuivi les objectifs messianistes de ses fondateurs judéonazaréens. Elle a imposé à la société civile un système de domination politique exploitant le religieux pour assoir une autorité totalitaire. ».

* (soulignée en gras de couleur rouge dans l’édition en ligne)

La sentence est tombée ! Il n’y a jamais eu de révélation divine donnée à Mahomet !

Les chrétiens ne pouvant ignorer la religion des « mahométans » tant son expansion fut fulgurante (un siècle et demi seulement) , que par leurs relations avec les chrétiens d’orient, au point qu’en Europe elle fût toujours perçue sinon comme ennemie par l’Église catholique, au moins comme un grand danger. Celle-ci ne pouvait que se sentir en péril sur ses positions théologiques dogmatiques que le Coran contredisait au point que depuis le XII° siècle environ, l’histoire est émaillée de contributions savantes pour discréditer le Coran, et faire de Mahomet tantôt une sorte de moine hérétique, tantôt un chef de guerre ou un aventurier. Le principal étant de le discréditer pour discréditer qu’il pouvait être « Prophète » avec toutes conséquences que cela pouvait impliquer.
Le Grand secret de l’Islam
s’ajoute à cette longue anthologie, et laisse le Verbe sur la touche.

Que l’islam, la religion des musulmans qui en pratique mêle Coran et sunna soit le fruit d’un processus long et complexe, dont l’actualité serait éloignée des premiers pas des compagnons et successeurs de Mahomet, nous l’admettrions facilement, de même que le christianisme, la religion des chrétiens dans son expression actuelle est le fruit d’un processus long et complexe ayant certainement peu de rapport avec ses premiers balbutiements. Et que dire du mosaïsme d’il y a 3200 ans environ, devenu judaïsme, la religion des rabbins ...


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