@ Renaud Bouchard

Que vous souhaitiez entraver la candidature de Mr Bismuth, dont son livre « Tout pour la France » n’est qu’un premier jalon de campagne posé ... nous sommes certainement très nombreux à vous comprendre, et dans la mesure de nos possibilités internautiques d’y contribuer pour ne pas voir revenir l’homme qui a coûté 500 milliards à la France en 5 ans.

Mais, « le pire, c’est qu’il peut gagner » comme titre Libération !

Toutefois il faudra à ce vieil lascar de la politique franchir au préalable quelques préliminaires et jouter contre des adversaires de son propre camp qui ne sont pas tous des poids plume comme par ex. Mr Juppé excellent outsider qui ne manque ni d’expérience, ni de hauteur de vue, ni de la carrure d’homme d’État pour incarner et honorer cette très haute fonction présidentielle. Dans l’alternative de cette primaire ce vieux briscard de la République me paraîtrait beaucoup plus crédible que le retour de l’hystérique, immature et inculte ancien président qui s’empressa de fêter son élection au Fouquet’s en 2007.

J’ai pu remarquer à l’occasion des précédentes élections qu’une victoire se joue davantage sur la communication que sur le contenu d’un programme, et les agences qui peaufinent les script sont très pointues sur le sujet et des publicitaires très redoutables.
Ainsi emploient-elles de vielles ficelles, à savoir que l’essentiel se jouera sur une seule ligne d’attaque très précise (technique de communication pure) qui devient le mantra de campagne, même si entre chaque refrain « martelé » comme autant de coups de butoir - il faut bien donner le change - quelques autres sujets font diversion comme autant de petits fours distribués aux auditeurs pour distraire la galerie.et laisser l’impression que l’on parle démocratiquement de tout.
 
Ainsi l’élection de la droite en 2002 s’est gagnée par l’émotionnel (qui n’était pas une réalité politique), sur l’unique thème de « l’insécurité », la droite n’ayant rien à défendre de positif de ses anciens bilans assez calamiteux et impopulaires contre le bilan de Jospin qui n’était pas trop mal il faut le dire (économie, emploi ...) ... « l’insécurité » c’était la faille, le point faible, là où il fallait frapper très fort ! Les médias (complices ?) appuyant (consciemment ou non) cette saga de campagne à grands renforts de reportages et de sirènes alternativement de pompiers, d’ambulance, de police, d’urgence à l’hôpital, à chaque JT ; la malheureuse, traumatisante et imprévisible Tuerie de Nanterre (27 mars 2002) ayant jeté de l’huile sur le feu par une fâcheuse coïncidence funeste avec les élections, qui promurent Chirac président et Nicolas Sarkozy ministre de l’intérieur.

Sur quelle ligne de front médiatique se jouera l’élection de 2017 ... bien malin qui peut déjà le prédire exactement, les circonstances d’ici là pouvant influer les stratégies de campagne ; religions / laïcité, immigration, insécurité, terrorisme ? comme semble l’annoncer son livre-programme ?
mais la gôôôche est déjà dans les starting-blocks sur le sujet pour esquiver la question épineuse de son bilan, et tenter de ce qui pourrait être sauver de son navire PS dont les militants font de plus en plus défection.
Lire à ce sujet le bon billet de Bruno Guigue La question identitaire, nouvelle imposture socialiste.