@EL Yagoubi M’hamed
Il est certain
que dans quelques années, une dizaine d’année pas plus, cette
langue sera réduite à rien.
Vous prenez vos
désirs pour des réalités.
Croyez-vous que les
Québecois vont perdre leur identité nationale acquise de haute
lutte avec le français en l’abandonnant pour l’anglais ?
Croyez-vous que les
Wallons vont abandonner le français face aux Flamands ?
Que les Suisses
francophones vont faire de même ?
En Afrique
subsaharienne de l’ouest, le français est la langue véhiculaire des
élites qui se sont donné du mal pour l’apprendre. Croyez-vous
qu’ils vont se « taper » l’apprentissage d’un anglais
courant, et non celui des aéroports, pour un profit nul puisque les
anglophones ... ou les Chinois arrivent dans ces pays en parlant le
français ou avec des interprètes français.
Même en Algérie,
d’où vous écrivez sans doute, malheureux pays qui cultive
officiellement le ressentiment pour le « colon » au lieu de
se tourner vers l’avenir et coopérer avec la France où tant de
binationaux prospèrent, on n’abandonne pas une langue si familière
pour en apprendre une autre ... si étrangère !
À propos de
l’anglais, voici un rappel historique :
En 1066, le Duc de
Normandie conquiert l’Angleterre à lui promise par le roi défunt
mais contestée par un usurpateur. Il devient roi d’Angleterre et
apporte avec lui, ses seigneurs et combattants une langue romane
ancêtre du français. Après quelques générations, montent sur le
trône anglais d’autres rois « français », de langue
française. Ils viennent d’Anjou.
Péripétie de
l’histoire une reine anglaise descendante d’un roi de France sans
héritiers mâle est amenée plus tard à réclamer pour son fils la
couronne de France. Il s’ensuit une guerre qui va durer cent ans et
dont la fin voit les « Anglais », les soldats sont
anglo-saxons mais les seigneurs français, « boutés » hors
de France.
Par ressentiment,
les rois d’Angleterre ont alors voulu chasser le vocabulaire français
de l’anglais.
Mais c’était
impossible, notamment pour les mots les plus savants : ils
n’existaient pas dans le saxon des paysans !
C’est ainsi que 60%
des mots anglais sont toujours d’origine française. S’il n’y avait
pas eu une forte dérive pour la prononciation des mots entre les
deux pays, ce serait une langue facile pour un francophone.
Dans dix ans, vous
ne repenserez sans doute pas à votre commentaire. C’est dommage car
vous auriez mesuré comme il y a loin de la coupe aux lèvres !
PS Et vous, quel est
votre niveau en anglais ?