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Commentaire de Laurent CRIADO

sur La réforme de l'APL : nouveau scandale en perspective pour le logement


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Laurent CRIADO Laurent CRIADO 29 août 2016 16:14

@njama
La corrélation est en effet évidente. Un bien locatif se vend en fonction de la rentabilité qu’il dégage puisqu’il est uniquement considéré à travers son aspect financier.

Penser de cette façon, sans prendre en compte les qualités intrinsèques d’un logement, c’est la pire erreur à commettre et relève plus de l’amateurisme que de l’investissement avisé. Mais c’est un autre débat.

Donc, comme ces biens locatifs et leur rentabilité servent à fixer le prix de vente, il y a échauffement sur les prix à cause des aides et aussi à cause des baisses de taux des années 2000 avec l’allongement des durées de crédit.

Comme aujourd’hui la méthode de fixation du prix d’un bien ne se base pratiquement plus que sur la méthode dite comparative, on observe ce que fait le voisin et on fixe le prix de cette façon en omettant tous les critères rationnels, fondamentaux. A savoir : les qualités intrinsèques du bien, son état, le coût des travaux pour le rénover, la place qu’il occupe dans son environnement et son environnement immédiat. Le fait qu’un logement se trouve à proximité d’une source de nuisance n’est pas anodin.

Une route, une école, une usine, une centrale nucléaire... est-ce sans conséquence pour vous ? Tout cela, les facteurs financiers n’en tiennent pas compte et c’est d’une absurdité désolante.

Parce qu’avant d’être un produit financier, un logement répond à un problème vieux comme le monde : se loger. Croyez-vous qu’un locataire est prêt à tout accepter pour se loger ? Non. Il acceptera un temps et dès qu’il pourra prendre la tangente, il le fera.

Et sans locataire ou avec des rotations trop élevées, un bien locatif ne vaut strictement rien.

Pour les coûts de construction, je suis d’accord avec vous, il ne sont pas responsables de la flambée des prix puisqu’ils ont même tendance à baisser.

Le prix du foncier, lui en revanche ne cesse de monter, spéculation oblige.

Baser une politique du logement sur une fraction de l’APL pour corriger les dérives qui s’accumulent depuis plus de 20 ans est la preuve évidente de l’incompétence de ces politicards professionnels qui ne représentent qu’eux-mêmes.

Les virer à chaque élection en adoubant des candidats, sans étiquettes, non professionnels de la politique, est le meilleur moyen de basculer vers un système plus représentatif des citoyens. Mais les électeurs sont-ils en accord avec leur ras-le-bol affiché et prêts à voter pour des candidats hors système, de la société civile ? Là est la question. Si la réponse est non, alors nous sommes dans une belle impasse politique et, partant, économique et sociale.


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