@njama
La corrélation est en effet évidente. Un bien locatif se vend en
fonction de la rentabilité qu’il dégage puisqu’il est uniquement
considéré à travers son aspect financier.
Penser de cette façon, sans prendre en compte les qualités intrinsèques
d’un logement, c’est la pire erreur à commettre et relève plus de
l’amateurisme que de l’investissement avisé. Mais c’est un autre débat.
Donc, comme ces biens locatifs et leur rentabilité servent à fixer le
prix de vente, il y a échauffement sur les prix à cause des aides et
aussi à cause des baisses de taux des années 2000 avec l’allongement des
durées de crédit.
Comme aujourd’hui la méthode de fixation du prix d’un bien ne se base
pratiquement plus que sur la méthode dite comparative, on observe ce que
fait le voisin et on fixe le prix de cette façon en omettant tous les
critères rationnels, fondamentaux. A savoir : les qualités intrinsèques du bien, son
état, le coût des travaux pour le rénover, la place qu’il occupe dans
son environnement et son environnement immédiat. Le fait qu’un logement
se trouve à proximité d’une source de nuisance n’est pas anodin.
Une route, une école, une usine, une centrale nucléaire... est-ce
sans conséquence pour vous ? Tout cela, les facteurs financiers n’en
tiennent pas compte et c’est d’une absurdité désolante.
Parce qu’avant d’être un produit financier, un logement répond à un
problème vieux comme le monde : se loger. Croyez-vous qu’un locataire
est prêt à tout accepter
pour se loger ? Non. Il acceptera un temps et dès qu’il pourra prendre
la tangente, il le fera.
Et sans locataire ou avec des rotations trop élevées, un bien locatif ne vaut strictement rien.
Pour les coûts de construction, je suis d’accord avec vous, il ne sont
pas responsables de la flambée des prix puisqu’ils ont même tendance à
baisser.
Le prix du foncier, lui en revanche ne cesse de monter, spéculation oblige.
Baser une politique du logement sur une fraction de l’APL pour corriger
les dérives qui s’accumulent depuis plus de 20 ans est la preuve
évidente de l’incompétence de ces politicards professionnels qui ne
représentent qu’eux-mêmes.
Les virer à chaque élection en adoubant des candidats, sans étiquettes,
non professionnels de la politique, est le meilleur moyen de basculer
vers un système
plus représentatif des citoyens. Mais les électeurs sont-ils en accord
avec leur ras-le-bol affiché et prêts à voter pour des candidats hors
système, de la société civile ? Là est la question. Si la réponse est
non, alors nous sommes dans une belle impasse politique et, partant,
économique et sociale.