@Tythan
Je vous invite à lire Pierre Bourdieu et Moiséi Ostrogorski (un pavé de 700 pages). Vous comprendrez pourquoi un parti qui n’est pas provisoire ne peut pas être une solution. Voulez vous un extrait de Bourdieu ? Je n’attends pas votre réponse :
« Quant aux plus démunis économiquement et culturellement, ils n’ont d’autre choix que la démission ou la remise de soi au parti, organisation permanente qui doit produire la représentation permanente de l’existence continue en tant que »classe« mobilisée ou mobilisable de ceux qu’il prétend représenter et qui sont toujours menacés de retomber dans la discontinuité de l’existence atomisée ou dans la particularité des luttes strictement revendicative. Pour eux, le march de la politique est un des moins libres qui soient. Ils ont besoin de partis entendus comme »organisations permanentes« orientées vers la conquête du pouvoir qui proposent à leurs militants et à leurs électeurs un »programme" de pensée et d’action, et demandent de ce fait un adhésion globale et anticpée.
Mais comment ne pas voir que si l’existence d’une organisation permanente, relativement indépendante des intérêts corporatifs et conjoncturels, est la condition de la « »représentation« permanente et proprement politique d’un groupe, et, par là, de l’existence de ce groupe comme tel, elle enferme aussi la menace de la dépossession des membres »quelconques".....
La « fixes implicita », délégation globale et totale par laquelle les plus démunis accordent en bloc au parti de leur choix une sorte de crédit illimité, laisse libre cours aux mécanismes qui tendent à les déposséder de tout contrôle sur l’appareil : c’est ce qui fait que, par une étrange ironie, la concentration du capital politique n’est jamais aussi grande que dans les partis qui se donnent pour objet la lutte contre la concentration du capital économique.
Quant à Nicolas Dupont Aignant, dont j’ai acheté le livre, que j’ai écouté maintes fois, il ment comme un arracheur de dents. Il est pour « une autre Europe ». Il ne veut pas quitter l’Union Européenne, il veut « rénégocier » les traités. Ce n’est donc pas un fossé que le sépare d’Asselineau mais un continent tout entier. NDA ne dit pas autre chose que Tsipras au moment de sa campagne électorale. Nous en voyons les excellents résultats.
Nicolas Dupont Aignant est un Euro-atlantiste à la botte des USA. Il est un « Young leader » de la « frenc american foundation ». Il a été formé pour la modique somme de 100.000 dollars aux USA. Il est d’ailleurs assez troublant de remarquer que parmi les prétendants à l’élection présidentielle de 2017 figurent 5 « Young leaders » dont certains ont passé la date de préremption. Outre Nicolas Dupont Aignant nous trouvons le plus « ancien » « Young leader » Alain Juppé mais aussi Nicolas Sarkosy, François Hollande, Arnaud De Montebourg. Emmanuel Macron, qui en est un également, peut donc se présenter à l’élection : il a l’autorisation des USA et des élites financières.
Je ne partage pas votre avis sur Fifi brin d’acier. Pourquoi ? Je lis tous les liens qu’elle propose. Ils permettent de faire des mises en perspective. D’une manière presque systématique de nombreux intervenants sur Agoravox stigmatisent l’action de tel ou tel dirigeant politique français oubliant l’adage : « lorsque le sage montre la lune du doigt, l’imbécile regarde le doigt ». La constitution française a été modifiée à 19 reprises de 1992 à 2008 pour satisfaire aux traités européens. Des transferts massifs de souveraineté ont été effectués vers l’UE. Aujourd’hui 85% des lois et règlements pris en France sont l’application dans le droit national de règlements européens, de directives européennes, de recommandations européennes, de décisions européennes (tous ces termes existent dans le TFUE). Le budget annuel de la France est soumis à Bruxelles, pour correction, avant que d’être soumis à « notre » Assemblée nationale. Voilà le résultat de 25 années d’euro-atlantisme forcené. La France est en train de disparaître, les entreprises désertent le pays, les bijoux de famille sont vendus les uns après les autres pour le plus grand profit des élites financières qui gavent leurs clients. La France prend directement la direction de la Grèce. Ne pas s’en apercevoir c’est faire preuve d’une grande culpabilité.