Giezendanner reconnaît ouvertement qu’il veut être « seigneur et
maître » face à ses employé(e)s. Il refuse toute négociation avec les
syndicats et se moque du principe selon lequel, en Suisse, on doit
verser des salaires suisses. Comme il l’a affirmé lors de la conférence
de presse des adversaires du salaire minimum, le conseiller national UDC
paie aux frontaliers de sa filiale de Stabio (TI) des salaires
italiens. Les propos qu’il a tenus devant les médias sont clairs comme
de l’eau de roche : « Nous avons engagé beaucoup de
frontaliers. C’est clair. Et ils ne sont pas au salaire minimum. Ils ont
des salaires italiens. » Si le salaire minimum était
introduit, il affirme, menaçant, devoir alors délocaliser sa filiale de
Stabio en Italie. Maintenant, il essaie de faire croire le contraire
dans le Blick, il aurait été mal compris et ne
verserait pratiquement aucun salaire au-dessous de 4 000 francs. Ce
n’est absolument pas crédible. Ou bien il paie vraiment le salaire
minimum de 22 francs de l’heure demandé par l’initiative et n’aura donc
pas besoin de délocaliser en Italie, ou bien il ment et met massivement
sous pression les salaires des travailleurs indigènes avec les salaires
italiens de ses frontaliers. D’une manière ou d’une autre, en menaçant
de délocaliser sa filiale tessinoise en Italie en cas de oui à
l’initiative sur les salaires minimums, notre pseudo-patriote montre
qu’il fait peu cas de la volonté démocratique.