Un exemple libéral et démocratique. Le système cantonal Suisse
La Suisse est le pays le plus démocratique du monde. C'est également l'un des pays les plus prospères du monde en termes économiques. Les Suisses ont les revenus les plus élevés par habitant dans le monde, et la Suisse est régulièrement classée parmi les dix premières nations en termes de qualité de vie.
Souvent rangé en clichés sur sur industrie Bancaire, cette dernière ne génère pas plus de 9% du PIB de ce pays. Le taux de chômage est à 2,6% soit le quasi plein emploi.
La Suisse arrive à composer avec différents grands groupes sociaux de langues et cultures différentes. Les Suisses ont mis au point un système qui permet aux gens de différentes langues, cultures, religions et traditions à vivre ensemble dans la paix et en harmonie.
La clé du succès Suisse ne se trouve pas dans les ressources naturelles (qui sont extrêmement rare), ni ne se trouvent dans le tempérament de ses 6,4 millions de personnes, qui ne sont pratiquement pas différents des autres pays d'Europe.
Elle réside dans le libéralisme et la démocratie de ses institutions politiques.
Elles garantissent que les citoyens ordinaires sont impliqués dans la prise de décision politique, et qu'aucun groupe d'intérêt n'est en mesure de bénéficier indûment au détriment d'un autre.
La Suisse est petite, elle est divisée en 26 zones appelées cantons.
Les cantons sont composés d'environ 3000 communes. Un gouvernement central fédéral relie les cantons dans un pays unifié, mais le gouvernement central contrôle uniquement les affaires qui sont d'intérêt pour tous les cantons. Ces questions d'intérêt commun comprennent la politique étrangère, la défense nationale, les chemins de fer.
Toutes les autres questions, l'éducation, le travail, les politiques économiques et sociales sont déterminées par les gouvernements des cantons et des communes. Chaque canton a son propre parlement et la constitution et ils diffèrent sensiblement les uns des autres. Les communes, qui varient en taille de quelques centaines à plus d'un million de personnes, ont également leurs propres conseils législatif et exécutif. Les gouvernements cantonaux et communaux sont élus par les citoyens qui résident dans leurs domaines de compétence.
La mise en concurrence du marché politique.
Parce que beaucoup de décisions sont prises au niveau local, les Suisses sont étroitement associés avec les lois et règlements qui affectent leur vie. Un canton peux avoir des impôts élevés et des programmes sociaux coûteux, tandis qu'un autre peut opter pour de faibles taxes et la charité privée organisée tout aussi efficiente.
Chaque citoyen Suisse décide quelle politique lui convient le mieux ou peut aller voter avec ses pieds.
Le Suisse est mobile dans son propre pays, il se déplace vers le canton ou la vallée qu'il trouve le plus attrayant. Le résultat est que les bonnes politiques ont tendance à chasser les mauvaises. Les cantons mal gérés attirent beaucoup moins que ceux bien gérés ou fortements imposés.
Le parlement national est composé de deux chambres : l'une est élue par la représentation proportionnelle en vertu d'un système de listes libres qui permettent à toutes les nuances de l'opinion politique à exprimer, et le Conseil des États, qui dispose de deux représentants de chaque canton et un de chaque demi-canton, qui est élu dans la plupart des cas par une majorité simple.
Aucun parti politique a une nette majorité,mais ils sont tous représentés dans l'exécutif national. Au lieu du système accusatoire commun à de nombreuses démocraties, les groupes politiques Suisses doivent travailler ensemble pour parvenir à un consensus. Un président est élu chaque année par les membres du gouvernement central.
La compétence du gouvernement fédéral se limite aux domaines spécifiés dans la Constitution. Une fois approuvé par les deux chambres, une nouvelle législation est également soumise à l'approbation par le peuple dans un référendum facultatif. Les citoyens ont une période de six mois au cours de laquelle un référendum peut être appelé par tout individu ou groupe capable d'obtenir 50000 signatures sur une pétition. Si le projet de loi est rejeté par un vote à la majorité simple, il tombe.
Le gouvernement central ne peut adopter une loi en ce qui concerne les questions non autorisées par la Constitution, un amendement constitutionnel est nécessaire. Par conséquent, une grande partie nouvelle législation prend la forme d'amendements qui peuvent être proposées par le gouvernement central ou par initiative populaire. Tout amendement proposé par le gouvernement doit être approuvé par une majorité simple des personnes lors d'un référendum national. Toutes les modifications exigent l'approbation des électeurs dans une majorité des cantons.
De cette façon, les Suisses ont mis au point un ensemble de lois qui convient à leurs besoins particuliers et bénéficie d'un soutien populaire. Les groupes d'intérêt public jouent un rôle important au niveau national, car ils sont en mesure de lancer des référendums pour bloquer la législation. Ceci est un moyen important dans lequel les personnes, et non les politiciens contrôlent le gouvernement en Suisse.
Le gouvernement fédéral Suisse a le droit exclusif de battre monnaie, émettre des billets de banque, de déterminer le système monétaire et de réglementer le contrôle des changes. Ce monopole est exercé par la Banque nationale Suisse, qui est plus ou moins indépendante de l'ingérence de l'Etat. Il est opposé au financement des déficits publics, et maintient un faible taux de croissance de la masse monétaire. Selon la loi fédérale, les billets de banque émis doivent être couverts par des titres d'or et à court terme.
Le gouvernement fédéral, les cantons et les collectivités prélèvent tous leurs propres impôts. C’est pourquoi les législations fiscales cantonales et les taux d'imposition varient notablement d'un canton à l'autre. La plupart des taxes sont directes et faibles. Le taux de la dette et l'inflation nationale de la Suisse sont les plus faibles d'europe occidentale. Cela n'empeche pas que les dépenses de l'aide sociale et de l'éducation par habitant sont très élevées. En effet, les revenus du gouvernement sont dépensés de manière efficiente plutôt que gaspillées sur une bureaucratie pléthorique. Le fonctionnaire est licenciable, il n'est pas statutaire.
La Suisse a une armée bien équipée efficace pour la défendre contre l'invasion étrangère. Le service militaire est universel et obligatoire, et ceux qui sont exemptés de combat servent dans le programme de défense civile le plus complet en Europe.
La grande particularité Suisse : La démocratie Participative
Le vote populaire fréquent reflète l'opinion publique de façon précise, il assure que les représentants élus demeurent responsables, réduit l'importance de la politique partisane, met l'accent sur des questions spécifiques, agit comme un baromètre de la controverse, et encourage les politiciens à être d'autres participants au processus d'élaboration des lois.
En Suisse, non seulement le droit de contester la législation et de lancer des initiatives populaires ancrées au niveau national, mais tous les cantons et grandes communes comprennent le droit à des référendums et des initiatives dans leurs constitutions. Des décisions importantes dans les petites communes sont généralement faites par les citoyens eux-mêmes lors des décisions publiques de vote des citoyens.
La démocratie directe prend deux formes principales : le référendum est le processus par lequel les gens acceptent ou rejettent de nouvelles lois, et l'initiative est le processus par lequel les citoyens peuvent se proposer de nouvelles mesures. Il existe deux types de référendum dans l'usage commun : le référendum obligatoire qui doit avoir lieu sur tous les amendements constitutionnels proposés, et le référendum facultatif qui permet de nouvelles lois pour être soumis au vote populaire fourni un certain nombre de citoyens signent une pétition demandant le vote. Tout groupe qui souhaite lancer une initiative a une période de temps spécifiée dans laquelle pour recueillir le nombre requis de signatures.
Le vote en Suisse a généralement lieu au moins quatre fois par an, généralement le dimanche. Le taux de participation moyenne de 35%, mais varie considérablement, en fonction de la question. Les décisions prises par vote populaire ne peuvent être annulées par les tribunaux. Les lois impopulaires sont abbrogées au lieu d'en empiler pour les contourner.
Le reste du monde pourrait apprendre de l'exemple dans ce pays de montagne et adopter des systèmes similaires de gouvernement libéral.
En France la réticence principale pour copier le système, vient du cartel des bénéficiares de la gamelle de l'état, qui prèfère l'élitisme et s'élire entre elle que de laisser la société civile et marchande décider à sa place dans un libéralisme participatif.
Quand on a gouté aux privilèges, on accepte plus jamais de faire voter ses avantages avec ceux qui les payent. Imaginez que le peuple remette en cause logiquement les droits acquis de uns payés par les autres ?
Quelques sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Canton_Suisse
http://www.vtg.admin.ch/internet/vtg/fr/home/militaerdienst/rekrut/wehrpflicht.html
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