Les motards ont de tout temps en France eu mauvaise réputation.
Depuis le début du siècle dernier ils ont été tour à tour considérés comme « sans le sou », puis comme « voyous » puis plus recemment comme mauvais citoyens imprudents, pollueurs, délinquants de la route.
Il faut dire que la France, contrairement à ses grands voisins Européens est restée absente du marché de la moto. Erreur stratégique car ce marché devient de plus en plus porteur et d’autres pays europeens tels l’Allemagne, l’Italie, le RU, l’Espagne ont prouvé qu’il était possible de s’y faire une bonne place à coté des japonais.
Les lobbies automobiles ont fait pression avec succès pour discréditer, pénaliser, castrer (loi des 100cv) la moto qui vient de plus en plus se positionner comme rivale du quatre roues.
Ceci a engendré la création d’un groupe de pression motocycliste sous l’égide de la FFMC. Fort heureusement, car les pouvoirs publics alliés aux constructeurs automobiles auraient eu vite fait d’erradiquer le deux roues motorisé en France.
Durant le quinquennat qui s’achève il y a eu bizarrement, en plus du rançonnage généralisé de tous ceux qui roulent en véhicule à moteur pour alimenter les caisses de l’Etat sous couvert de sécurité, une résurgence de harcèlements motophobes par les pouvoirs publics particulièrement en la région parisienne.
Je suppose que bon nombre de motards n’omettront pas au mois d’avril prochain de se souvenir dans l’isoloir de celui qui ne les a pas aimé du tout pendant cinq ans.
Qu’on le veuille ou non, le nombre d’adeptes du deux roues ira croissant, proportionnellement aux difficultés de plus en plus insupportables de circuler en voiture.
Etrangement, le fait de s’exposer en 2 roues crée une solidarité naturelle qui rendra ce microcosme de plus en plus influent face à la répression.
Qu’on arrête de nous rebattre les oreilles avec les risques de la circulation en moto. Tous les motards sont conscients de celà.
Un meilleur programme d’apprentissage à la conduite, plus de civisme de part et d’autre et de meilleurs infrastructures routières diminueraient le risque plus que la répression aveugle qui a été mise en place.
Le problème est que la vraie solution est couteuse alors que le simulacre de solution rapporte beaucoup !