• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de marceau

sur Pour une autre histoire, pour notre histoire. Un pied-noir s'exprime sur la guerre d'Algérie


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

marceau 17 septembre 2016 15:12

@CN46400

Crétin !

Le premier polytechnicien arabe d’Algérie s’appelait Cherif Cadi il était né en 1867 et est mort en 1939 avec le grade de Colonel dans l’Armée française.Nombre d’algériens furent sous officiers, officiers dans l’Armée française durant tout la présence française.

Voilà ce qu’écrivait ce colonel arabe et musulman à un de ses camarades polytechnicien et militaire comme lui. 

Mon grand-père maternel, le colonel Firmin Jacquillat (1855-1940), polytechnicien et officier d’artillerie lui aussi, a bien connu Si Chérif Cadi dont il fut quelque temps le chef et, toute sa vie, l’ami. Et des quelques lettres de celui-ci retrouvées dans les archives de mon grand-père, je voudrais citer quelques paragraphes de celle du 3 avril 1930, particulièrement éclairante de la personnalité héroïque de cet homme :

« Mon Colonel et bien cher ami, je suis vraiment confus de mon retard à répondre à votre bonne lettre du commencement de l’année 1930.

1930 ! C’est l’anniversaire du grand événement. De la conquête ? non, parce que les Barbaresques ne formaient pas une nation, mais vivaient en clans primitifs, ennemis les uns des autres et se razziant sans cesse. C’est l’anniversaire de la libération de mon peuple de l’oppression des Mongols ; c’est la date bénie de notre rentrée dans la vie civilisée que nous avions abandonnée pendant les siècles d’anarchie et de misère de la domination des Vieux Turcs.

Donc mes frères mahométans vont suivre avec joie les fêtes du Centenaire, comme je le leur ai conseillé par de nombreux articles dans la « Voix indigène », journal écrit à Constantine par l’élite musulmane dont je suis fier d’être le chef.

Les Français, mes frères d’adoption, peuvent être fiers de l’oeuvre accomplie en un siècle : avant 1830, l’Algérie, autrefois le grenier de Rome, était devenue terre stérile et ne nourrissait qu’un petit nombre d’hommes. Les vallons et les plaines étaient devenus le théâtre des exploits des pillards. Point de sécurité, point de routes, les relations entre les hommes ne pouvaient se faire que par caravanes armées en guerre.

Après un siècle de travail et de sécurité, nous voyons un grand changement : un puissant réseau de voies de communication assure partout les échanges entre les habitants dont le nombre a plus que doublé, d’abondantes récoltes assurent partout la vie. Le petit bédouin qui aurait été l’esclave des pachas est devenu polytechnicien, ingénieur et astronome, enfin officier supérieur de l’artillerie française


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès