Les religions comme
toutes les institutions sont ce que les hommes en font.
L’homme est un
loup pour l’homme, la violence est inscrite dans ses gènes et les
religions comme les législations visent à la canaliser.
«
Tu ne tueras point « : le fait même de devoir faire un
commandement pour refréner cette pulsion assassine montre assez à
quel point est ancrée dans la nature humaine l’idée de meurtre et
la volonté d’élimination ( heureusement le plus souvent symbolique ) de ses semblables
vus au mieux comme des concurrents au pire comme des empêcheurs de
danser en rond.
Les petits
« meurtres « entre « amis « sont la norme
en politique et dans tous les milieux d’ailleurs où la fin
justifie les moyens ( dans les limites du code pénal quand ce
dernier reste en mesure d’imposer sa loi )
C’est d’ailleurs
une singularité du roseau pensant propre à son espèce et absente
chez les autres : le geste gratuit et le fait qu’il soit habillé de justifications idéologiques n’enlève rien à l’inanité de l’acte.
Les prédateurs
animaux tuent pour manger et ils sont mangés par d’autres plus
puissants, ils font partie de la chaîne alimentaire.
Seul
l’homme tue pour le plaisir de tuer, il en fait même un sport qui
a pignon sur rue et sait se montrer très violent à l’égard de
ceux qui contestent l’activité cynégétique et le même qui sera
contre l’égorgement rituel des moutons applaudira avec une rare
inconséquence aux souffrances animales de la corrida.
La mort qu’elle
soit donnée par un fou furieux lâché dans la nature ou apportée
par un opérateur de missiles ciblant des zones de peuplement est
toujours la mort, la seule différence réside dans la codification
du geste : c’est, paraît-il, ce que l’on appelle la
civilisation….