Les critiques les plus lucides et féroces de Sarkozy, on les trouve dans son propre camp qui connaît mieux que personne les ficelles des stratégies de la droite (JF Copé ! dans le Huff) et les contradictions permanentes du discours sarkoziste déclarant tout et son contraire là où le vent démago le mène.
Je m’amuserai à lui donner la parole pour mettre (presque) tout le monde d’accord : les droitistes, les gauchistes et même les frontières…..
« La presse française s’emballe aujourd’hui pour une déclaration de Nicolas Sarkozy : « nos ancêtres sont les Gaulois ». Voilà un de ces buzz artificiels chéris par les médias mais qui ne fera pas avancer d’un iota la résolution des problèmes de la France.
Oui tout cela est ridicule de la part de Nicolas Sarkozy comme des commentateurs. Est-ce que vous imaginez un instant Angela Merkel déclarer aux Allemands : « nos ancêtres sont les Wisigoths... » ? Cela ferait hurler de rire l’Europe entière ! Surtout, en quoi cette formule pourrait-elle régler la question de l’assimilation ? En rien. Nicolas Sarkozy le sait d’ailleurs très bien lui-même car le 24 mai dernier, il disait l’inverse dans l’un de ses discours : « il ne peut être question de faire réciter à tous les enfants de France ’nos ancêtres les gaulois’ ».
Preuve que tout cela n’est que de la « com’ », un piège tendu aux bien-pensants pour se faire passer pour un héraut du parler vrai. Un piège grossier dans lequel les bien-pensants, en idiots utiles du sarkozysme, sont allés se précipiter ventre à terre. En ce sens, cela me rappelle la précédente polémique sur « la race blanche » déclenchée par Nadine Morano qui avait provoqué de semblables hurlements. A l’époque, Nicolas Sarkozy n’avait pas eu de mots assez durs pour la condamner au nom du politiquement correct. Aujourd’hui il est à front renversé.
Avec la campagne pour la primaire, les stratégies changent... Il espère, dit-on, par ce type de déclarations, récupérer les électeurs de droite partis au FN. Il a tort de les sous-estimer à ce point. Les Français ont de la mémoire. S’ils l’ont quitté en 2012, c’est qu’ils avaient cru en la rupture et ont été déçus par l’absence de réformes. Il est illusoire de croire qu’ils pourront redonner en 2017 leur confiance à quelqu’un dont ils estiment qu’il les a trahis en 2007. »
