@epicure
Le Qatar - le Printemps arabe- Ennehdha- les Frères Musulmans, c’est la même chose.
De son indépendance en 1971 aux
« Printemps arabes » de 2011, le Qatar mène petit à petit son jeu
régional et mondial et voit dans les révoltes populaires une situation
qui lui permet enfin de s’imposer et de s’octroyer un statut de leader
du monde arabe.
"A partir de 2011, le petit émirat se met donc, tour à tour, à soutenir
les rebelles libyens, le peuple de Syrie contre le régime de Bachar
al-Assad, mais aussi les islamistes de la région en Tunisie, en Egypte
ou à Gaza. Après plus de deux décennies de politique de médiation et de
résolution de conflits, ainsi qu’une dénonciation de l’ingérence
politique inscrit dans la constitution de l’émirat, celui-ci choisit de
défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, dans le contexte
de bouleversement du Printemps arabe[5]. (...)
C’est depuis les années 1990 que l’émirat
se positionne sur l’islam politique, lorsqu’il accueille sur son
territoire des islamistes du monde entier, et leur offre la vitrine
internationale qu’est Al Jazeera[7].(...)
Ainsi, en Tunisie, l’accession au pouvoir
du parti islamiste Ennahdha a été vu avec bienveillance par le Qatar
qui avait, par ailleurs, accueilli son leader Rached Ghannouchi durant
son exil. Une fois au pouvoir, celui-ci s’est empressé de faire une
visite officielle dans l’émirat, et ce dernier compte désormais pouvoir
développer son influence économique et commerciale au Maghreb.
Concernant l’Egypte, l’histoire est plus ancienne et remonte aux années
1960. Bien que l’islam défendu par les Frères Musulmans[11]
diffère fortement de l’islam officiel qatari, l’émirat accueille et
finance le mouvement islamiste mais à la seule condition que ce dernier
ne s’implique pas dans la vie politique interne du Qatar et dirige ses
activités et entreprises vers l’étranger[12].
A l’instar de l’Arabie Saoudite, le Qatar accueille donc les membres de
la Confrérie des Frères Musulmans persécutés par les régimes de Nasser
en Egypte et du parti Baas en Syrie. (...)
PS : L’ Islam politique, ce sont les Frères Musulmans.