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Commentaire de Didier Barthès

sur Pour que la démographie soit abordée à la COP 22


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Didier Barthès 26 septembre 2016 18:21

@Aristide

Vous vous êtes trompé sur les chiffres en affirmant que le scénario moyen de l’Onu prévoyait la stabilité et vous donnez des leçons de statistiques. Mais enfin ces statistiques sont loin d’être farfelues. Celles pour 2050 d’abord (hypothèses moyennes) sont maintenant assez certaines compte tenu de l’inertie démographique : nous serons presque 10 milliards, c’est déjà un chiffre absolument gigantesque (l’essentiel de son histoire l’humanité n’a été que quelques millions sur la planète), c’est plus de 4 fois plus qu’un siècle auparavant ( en 1950 donc). Je ne vois pas comment ne pas s’en effrayer alors qu’au cours des seules 40 dernières années nous avons à la fois multiplié par deux le nombre des hommes et divisé par deux celui des animaux, cette contemporanéité des deux phénomènes n’est pas un hasard.

Bien sûr les projections pour 2100 sont moins certaines que celles pour 2050, toutefois il y a convergence des différentes études et de plus l’ONU (pour 2050 et pour 2100) comme l’INED (pour 2050), ont toutes deux au cours des 6 dernières années réhaussé à trois reprises leur projections, ce qui montre bien que les scénarii optimistes sont maintenant dépassés. D’ailleurs l’ONU.

Je ne limite pas le problème de la croissance démographique à l’Inde et à l’Afrique, il existe aussi ailleurs, mais c’est en Afrique que le problème va se poser de façon la plus aigue : c’est ainsi. L’Afrique est passée de 200 millions d’habitants en 1950 à 1,2 milliard aujourd’hui, une multiplication par 6 en 75 ans, oui c’est intenable. On peut faire le choix du politiquement correct et se voiler la face, en disant, «  Non comme ce sont des pays moins développés, il ne faut pas le dire », mais les faits sont là et on ne fera pas de discours sérieux en occultant les faits. La réalité se moque de la bienpensance et les africains seront les premiers à souffrir de cette explosion que certains veulent masquer.

L’objectif de cette pétition n’est pas de plaire et de présenter une image bisonours et consensuelle en livrant à l’opinion quelques boucs émissaires. Il est au contraire d’admettre que le problème est grave et qu’il nous concerne tous, et que nous sommes tous responsables.

On peut, comme beaucoup, faire le pari que demain l’humanité deviendra parfaite et partageuse, que tous les mécanismes économiques seront optimisés et que la solution viendra de cette optimisation comportementale. L’humanité ne s’étant jamais comporté ainsi, ni partageuse ni optimale, c’est un pari que je trouve risqué et pour le moins mensonger. Je préfère donc proposer de diminuer les contraintes en réduisant notre fécondité, cela me semble plus sage et plus réaliste.

Cette pétition n’est pas crapuleuse, comme vous avez la délicatesse de le laisser entendre, elle est lucide, je pense que c’est ce dont nous avons besoin.


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