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Accueil du site > Actualités > Environnement > Pour que la démographie soit abordée à la COP 22

Pour que la démographie soit abordée à la COP 22

Ne faudrait-il pas inscrire la question de nos effectifs au coeur de toutes les négociations sur le climat ?

Comment émettre significativement moins de gaz à effet de serre si le nombre potentiel d'émetteurs ne cesse de progresser ? Devrons-nous demander non seulement aux plus aisés de se restreindre, mais aussi aux plus pauvres de renoncer à tout espoir d'élévation significatif de leur niveau de vie ?

Le réchauffement climatique et de la réduction des émissions de gaz à effets de serre qui en sont la cause sont parmi les quelques questions écologiques qui ont réussi à mobiliser le monde politique. Au point que tous les ans, depuis un peu plus de 20 ans, sont organisées des COP, (conférences des parties) censées coordonner l’action des États en la matière. La dernière, la COP 21 en France, avait d’ailleurs bénéficié d’une forte médiatisation.

Chaque fois, les différentes sources d’émissions et les moyens de les réduire sont étudiées. Toutes ou presque, sauf une, l’augmentation continue du nombre des hommes ! Depuis 1970 l’humanité a doublé ses effectifs et bien sûr, à comportement égal a de ce fait, doublé les sources potentielles d’émissions.

Pourtant le sujet reste tabou et rares sont aujourd’hui les responsables politiques osant l’évoquer.

C’est contre cette aberration, prétendre s’occuper d’un problème tout en refusant d’aborder l’un de ses déterminants principaux, qu’a décidé de lutter l’association Démographie Responsable en lançant le 20 septembre dernier une pétition destinée aux organisateurs et participants à la COP 22 qui aura lieu prochainement à Marrakech et leur demandant de mettre la démographie à l’ordre du jour de leur discussions.

Vous trouverez ci-dessous le texte de cette pétition vous que pouvez par ailleurs soutenir via le site suivant :

Pour que la démographie soit évoquée à la COP 22

 

Pour que la démographie soit évoquée à la COP 22

Du 7 au 18 novembre 2016 se tiendra à Marrakech la 22ème Conférence des parties (COP 22) consacrée aux questions climatiques.

Depuis 1995 et la première réunion à Berlin, chaque année de telles conférences analysent les données scientifiques, proposent des mesures et engagent les États à les mettre en œuvre afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, un facteur déterminant de ces émissions - et plus généralement de la pression anthropique - a été le plus souvent passé sous silence lors des COP précédentes : la démographie.

Depuis 1995 la population mondiale a augmenté de 1,7 milliard (+ 30 %). Selon les projections de l’ONU nos effectifs devraient encore progresser de 3,8 milliards d’ici la fin du siècle, soit une nouvelle augmentation de 50 %. En deux siècles, de 1900 à 2100, la population humaine aura été multipliée par 7. A comportement égal, c’est donc aussi par 7 qu’aura, été multiplié notre potentiel d’émissions de CO2. Ce facteur ne peut être éternellement ignoré.

La majeure partie de cette croissance démographique devrait avoir lieu dans les pays les plus défavorisés, là où les accès à la contraception comme à l’éducation restent les plus difficiles. Là aussi où, compte tenu du faible niveau de vie, il serait aussi irréaliste que moralement injuste d’imposer des efforts importants en matière de réduction de la consommation énergétique.

Cette pétition a donc pour objet de demander à toutes les parties prenantes à la COP 22 d’inscrire la démographie à l’ordre du jour de cette conférence afin de proposer des mesures susceptibles de freiner la croissance continue de nos effectifs. Mesures telles que l’extension des moyens alloués à la planification familiale et à l’éducation dont on sait qu’ils constituent un élément fondamental en faveur de la baisse de la fécondité.

De telles mesures auraient d’ailleurs d’autres conséquences favorables, sur le plan du développement, sur le plan de la justice sociale et sur le plan environnemental en réduisant l’ensemble de nos rejets comme notre pression sur les territoires. 

Association Démographie Responsable


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56 réactions à cet article    


  • raymond 26 septembre 2016 11:12

    claudec a surement déja signé  smiley


    • Claude Courty Claudec 26 septembre 2016 18:04

      @raymond


      C’est effectivement le cas, merci de le souligner.

      Je regrette par contre que vous ne vous soyez pas manifesté en écho à mon article paru ici-même il y a peu de temps, sous le titre de « lettre ouverte aux participants à la COP 22 ».

      J’y attire l’attention sur le fait que outre ses conséquences désastreuses sur le réchauffement climatique et plus globalement sur l’environnement, la surpopulation a des conséquences sociales calamiteuses.

      Il n’est donc pas exagéré de dire que la surpopulation est la cause de tous nos maux, tels que nous les voyons s’aggraver depuis quelques décennies ; et ce n’est que le début.

      D’ailleurs, curieusement, même Le Pape François et Condorcet, représentant deux courants de pensée aussi opposés que peuvent l’être ceux de l’Eglise et de la Révolution française, se rejoignent sur l’essentiel à ce sujet. Ce qui fait l’objet d’une article de ma part, qui a beaucoup de mal à franchir le cap de l’agrément d’Agoravox.

    • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 26 septembre 2016 11:15

      La démographie croît à proportion du degré de pauvreté des populations. Le problème démographique, ainsi que celui de l’émigration économique, se résoudra à mesure que les pays sous-développés accéderont au statut de pays développés.

      L’émigration économique résulte du sous-développement économique et pousse les pauvres à fuir leur pays pour tenter de trouver de meilleures conditions de vie en Europe même au prix d’une entrée illégale, même au prix de leur vie.

      La solution à l’immigration économique illégale est donc le Développement Économique des pays d’où viennent les migrants.

      Tous les Chefs d’État et les Chefs de Gouvernements des pays développés en sont bien conscients depuis bien longtemps.

      C’est pourquoi, depuis les Indépendances, dans les années 1960, a été créée l’Aide Publique au Développement (APD) [Économique ?] que les pays développés financent depuis 60 ans à raison d’environ 140 milliards d’Euros annuellement, aujourd’hui, avec l’immense succès que l’on sait... notamment dans le domaine des produits vivriers qui constituent l’essentiel de la nourriture de ces populations.

      Si l’APD n’est pas rendue plus efficace, l’immigration économique illégale n’est pas prête de tarir ! ! !

      Fiasco intégral mondial de l’Aide Publique au Développement en matière de Régulation de la Commercialisation des Produits Vivriers

      http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fiasco-integral-mondial-de-l-aide-183839

       


      • Claude Courty Claudec 26 septembre 2016 18:20

        @Jean-Pierre Llabrés
        « La démographie croît à proportion du degré de pauvreté des populations »

        Mille excuses, mais c’est exactement le contraire : la pauvreté augmente par la démographie, par un mécanisme devant tout à la structure pyramidale de la société, selon lequel sa base est irrémédiablement plus peuplée que son sommet, et ceci indépendamment des raisons que peuvent avoir les pauvres de faire plus d’enfants que les autres.
        ou le schéma assortissant plusieurs de mes articles parus ici-même.

      • sasapame sasapame 26 septembre 2016 19:06

        @Jean-Pierre Llabrés,

        La démographie croît à proportion du degré de pauvreté des populations. Le problème démographique, ainsi que celui de l’émigration économique, se résoudra à mesure que les pays sous-développés accéderont au statut de pays développés.

        Tout à fait d’accord avec vous. Je crois même pouvoir dire que c’est l’évidence, mainte fois démontrée par la pratique.

        Dommage, cependant, que vous ne poursuiviez pas le raisonnement :

        - or, pour se développer sérieusement, il est évident que les pays ont un impérieux besoin de brûler des énergies fossiles.

        - Ce qui, au passage, nourrit les plantes, base de la chaîne alimentaire.

        Mais pour ce faire, il faut déjà prendre conscience que cette affaire de CO2 bouleversant le climat est une arnaque. Je me suis assez longuement exprimé à ce sujet plus bas, sur cette page, sur le volet politique ; côté scientifique, je ne le ferai pas sauf si la discussion s’installait, je ne peux malheureusement pas résumer ma bibliothèque et tant d’autres lectures à chaque fois que de tels débats sont lancés ici et là.

        S’agissant de la pollution réelle (notamment celle de l’air et celle des rivières), il a pu être observé par ailleurs, dans l’immense majorité des pays développés, qu’elle avait fini par baisser après avoir atteint un seuil (autour des années 1960-70). Autrement dit, qu’à population stable et même légèrement croissante, le développement n’engendre une pollution croissante que dans un premier temps, avant que soient dégagés les ressources et les volontés pour en finir avec telle et telle nuisance.

        C’est pourquoi, depuis les Indépendances, dans les années 1960, a été créée l’Aide Publique au Développement (APD) [Économique ?] que les pays développés financent depuis 60 ans à raison d’environ 140 milliards d’Euros annuellement, aujourd’hui, avec l’immense succès que l’on sait... notamment dans le domaine des produits vivriers qui constituent l’essentiel de la nourriture de ces populations. Si l’APD n’est pas rendue plus efficace, l’immigration économique illégale n’est pas prête de tarir ! ! !

        Certes, mais l’aide au développement, à l’instar du plan Marshall et tout autre avatar, n’a globalement jamais aidé les pays visés : à part quelques relais et hommes de paille sur place, cela finance essentiellement des emplois dans le pays « donneur » ; ce dernier préfère logiquement financer par ce biais des productions (mono-vivrières massives, dans le cas de l’agriculture) destinées à l’exportation ; idem, il impose couramment ses autres conditionnalités comme, souvent, des la création de routes et autres infrastructures permettant de faire circuler les biens et les sources d’énergie pillées.

        Notez au passage que, vu la note ahurissante présentée à chaque COP pour supposément sauver la Terre (d’après les délirants calcul du GIEC lui-même, ce serait quelques centièmes de degrés en 2100, autant dire quelques semaines de répit...), les États appelés à payer risque fort (ils le font déjà) d’amputer d’autant l’ « aide » en question. Faut-il s’en plaindre ? Si vous croyez à ce cinoche, je vous laisse voir.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 26 septembre 2016 19:15

        @sasapame

        « Certes, mais l’aide au développement, à l’instar du plan Marshall et tout autre avatar, n’a globalement jamais aidé les pays visés : à part quelques relais et hommes de paille sur place, cela finance essentiellement des emplois dans le pays « donneur » »

        Vous êtes dans l’erreur.
        L’échec de l’APD résulte de l’incompétence des bailleurs de fonds et de celle des pays bénéficiaires.Sans doute n’avez-vous pas lu mon texte :
        Fiasco intégral mondial de l’Aide Publique au Développement en matière de Régulation de la Commercialisation des Produits Vivriers

        http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/fiasco-integral-mondial-de-l-aide-183839

         


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 26 septembre 2016 19:17

        @Claudec
        «  la pauvreté augmente par la démographie »


        Plus les gens sont pauvres et plus ils ont besoin d’enfants pour assurer leur « retraite ».


      • sasapame sasapame 26 septembre 2016 19:29

        @Jean-Pierre Llabrés,

        je n’ai pas encore lu votre texte, non (je comptais le faire à l’occasion), mais il ne me semble pas que cela empêche cette réponse.

        Vous pouvez toujours partir du principe que les volontés des gouvernements donneurs sont purement bienveillantes, et je ne doute pas que vous trouverez bien de l’incompétence ici et là, dans bien des cas, mais ce n’est pas mon propos.

        Ce que je notais simplement, c’est que, comme beaucoup l’ont compris notamment depuis le plan Marshall, il est très facile d’imposer une politique à un pays sous le couvert de lui donner de l’argent. Déjà qu’en lui prêtant... (voir par ex. la longue histoire de la Banque mondiale).

        Bref, nous parlons de deux choses différentes. Je ne nie pas votre argument a priori. A vous de ne pas nier ce qui sort de votre analyse - mais je vais lire votre texte.

        Au passage, il y avait une incohérence interne dans le passage : il peut bien y avoir financement, en partie, d’emplois locaux ; je voulais dire ici que l’argent donné repart dans le pays donneur quand il fait appel, souvent contraint, à des services produits dans le pays donneur.


      • sasapame sasapame 26 septembre 2016 20:47

        @Jean-Pierre Llabrés,

        je viens de lire votre document. A part que vous avez évidemment raison sur le fond, cet échange avec les instances de l’UE démontre très bien que l’affaire se résume à ce que je ne faisais qu’esquisser dans ma réponse : ces petits producteurs et les consommateurs sont tout simplement la proie d’un système impérialiste.

        Les services de l’UE, comme l’ONU, se foutent évidemment de votre gueule et de la notre et de la leur. Ils n’ont jamais fait que ça, au cas où vous ne l’auriez pas sérieusement remarqué. Mais vous le dites vous-même : c’est un secret de polichinelle, et ils savent très bien ce qui est inepte - ils s’arrangent simplement pour ne surtout pas en changer.

        L’impérialisme, outre la volonté et le cynisme politique, repose toujours sur des gros profiteurs privés mais aussi sur la corruption, tant côté maison mère que côté pays asservis.

        A cet égard, je gage que vous vous trompez peut-être sur au moins un point : il y a bien des « coyottes », mais sans doute pas ceux que l’ « on » croit.

        Mais c’est peut-être bien plus simple que cela : il suffit que ces crève-la-faim de producteurs n’aient jamais assez de revenus - ni aide directe, bien sûr - pour pouvoir eux-mêmes, en s’organisant en coopératives, se fournir les moyens de stockage.

        Il leur est d’autant plus facile de contrôler la politique de stockage, de circuit des marchandises et des prix qu’ils arrivent avec leurs « aides ». C’est bien ce que je disais. Graisser la patte d’un dictateur local, ou le faire chanter, suffit pour le reste, afin qu’il n’impose jamais d’autre politique. De notre côté de l’océan, il suffit d’enterrer les analyses et les propositions décentes, comme la votre - en laissant paraître les analyses qui sont erronées, on en trouvera toujours.

        PS : avec les Max Haavelard, c’est-y pas génial, c’est la même chose sauf que ce ne sont pas les grossistes-stockeurs qui prenne la marge énorme (ni, évidemment, le client final), mais l’entreprise occidentale qui achète directement aux petits producteurs.


      • Didier Barthès 26 septembre 2016 21:04

        @Jean-Pierre Llabrés

        Encore fautil que ces enfants aient la possibilité de trouver leur place dans la société, car concrètement ce sont seulement les enfants effectivement actifs qui peuvent agir.

        D’autre part ce raisonnement se tenait surtout quand une grande proportion d’enfants mourraient aujourd’hui ce n’est plus le cas et on ne manque plus d’enfants, il en nait un peu moins mais jamais autant ne sont arrivés vivants à l’âge d’avoir à leur tour des enfants (c’est d’ailleurs là la raison de l’explosion démographique) le prolongement trop long de la phase dite de transition démographique (d’un régime de haute fécondité et haute mortalité à un régime de faible fécondité et faible mortalité, la mortalité à baissé la fécondité beaucoup moins). En gros nous ne savons pas adapter notre fécondité aux nouvelles conditions qui imposerait de la faire baisser fortement


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 27 septembre 2016 07:49

        @sasapame
        « Mais c’est peut-être bien plus simple que cela : il suffit que ces crève-la-faim de producteurs n’aient jamais assez de revenus - ni aide directe, bien sûr - pour pouvoir eux-mêmes, en s’organisant en coopératives, se fournir les moyens de stockage. »


        C’est justement parce qu’ils n’ont pas de stockages qu’ils sont pauvres parce qu’ils ne peuvent commercialiser correctement leurs produits. Et, donc, ils ne peuvent autofinancer des stockages...
        Cercle vicieux ! ! !

      • sasapame sasapame 27 septembre 2016 10:21

        @Jean-Pierre Llabrés,

        j’avais bien compris et comme je le disais, nous sommes d’accord.

        Là où nous sommes peut-être en désaccord, c’est qu’au lieu d’essayer vainement de conseiller un système corrompu et impérialiste, vous feriez bien mieux d’appeler directement à sortir de l’UE.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 27 septembre 2016 10:53

        @sasapame

        Croyez-vous que nos politicards français soient meilleurs que ceux de l’Union Européenne ?


      • sasapame sasapame 27 septembre 2016 12:12

        @Jean-Pierre Llabrés,

        Croyez-vous que nos politicards français soient meilleurs que ceux de l’Union Européenne ?

        Certes non, mais ce n’est pas du tout la question.

        Tout d’abord, je note que, quand vous écrivez « meilleurs », le choix des termes entretient une confusion entre compétence, d’une part, et sens politique voire moralité d’autre part. Mais dans tous les cas ce n’est pas la bonne question. Cela me rappelle, par contre, l’impression que m’ont déjà donnés votre texte et notre échange à plusieurs reprises : celle d’une trop courte vue du technicien qui ne tient guère compte d’aspects relevant plutôt de la philosophie politique.

        Une approche qui vous fait prendre la couverture d’un projet cynique par une structure institutionnelle tyrannique pour de l’incompétence. Au premier degré, la question n’est évidemment pas de savoir si votre analyse était juste - je dois même dire qu’elle me semble évidente, et ils ont même reconnu que le problème est bien connu - mais pourquoi le système ne donne jamais suite à de tels constats et propositions, tandis qu’il reprend opportunément des analyses erronées (on en trouvera toujours, le plus souvent involontaires mais, pour le coup, fruit de l’incompétence) pour persister dans l’ineptie. Sous Staline, par exemple, c’est bien connu, les techniciens compétents et honnêtes risquaient le goulag tandis qu’étaient promus et maintenus en place les analystes qui disaient au système ce qu’il voulait entendre, en soutenant ses orientations intenables.

        Soyons donc bien clairs, le problème n’est pas l’incompétence mais le caractère tyrannique de la structure, lequel repose in fine sur l’absence de souveraineté. Vous savez d’ailleurs que Jacques Sapir y insiste de plus en plus. Mais je note en passant qu’il a été lui-même bien trop long à la détente. Je considère qu’il continue à l’être, notamment parce qu’il n’a pas suivi le raisonnement institutionnel jusqu’au bout : seul un véritable État fédéral pourrait permettre les vastes transferts entre pays membres de l’UE, ce qui signifie évidemment que c’est niet. Je me permets à mon tour de vous renvoyer à mon article Agoravox (de 2012).


      • sasapame sasapame 27 septembre 2016 12:22

        PS : malheureusement aussi, J. Sapir continue de se faire berner par Mélenchon, n’ayant pas compris la dialectique macabre de son projet européen.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 27 septembre 2016 14:50

        @sasapame

        Après lecture de vos deux textes et de vos commentaires, nous resterons sur nos différences d’appréciation.
        Cependant, nous pouvons partager le souhait que se constitue un véritable État fédéral européen.
        À condition de nous entendre sur son fonctionnement et ses objectifs.
        P.S. :
        Pour vous montrer que je ne m’en tiens pas à une « 
        trop courte vue du technicien qui ne tient guère compte d’aspects relevant plutôt de la philosophie politique », je vous propose le projet suivant :

        De la nécessité d’un consensus socio-économique pour que la France puisse se réformer dans l’équité


      • sasapame sasapame 27 septembre 2016 20:12

        @Jean-Pierre Llabrés,

        Cependant, nous pouvons partager le souhait que se constitue un véritable État fédéral européen.

        Décidément, pas non plus... Enfin, plus. Je considère cette aventure, au bilan, comme une erreur de jeunesse. En pratique, cependant qu’une telle utopie n’a aucune chance de se réaliser, même en plusieurs décennies (nous n’en aurions d’ailleurs plus du tout le temps), un tel travail avait toutes les chances d’être récupéré par des gens qui serviront le statu quo (et le quiproquo) confédéral, cette catastrophe ambulante.

        L’un de mes apports à ce travail a été de mettre ceci au clair : une Europe fédérale supposerait que les gouvernements (et les parlements) nationaux rentrent purement et simplement chez eux ; hors le cas de la simple coopération internationale, c’est la seule forme constitutionnellement tenable (possiblement « démocratique »), autrement dit c’est tout ou rien. Ceux qui vous baratinent sur de possibles formes nouvelles nous égarent (et n’y travaillent jamais sérieusement). Autrement dit encore, effectivement, je préfèrerais assurément un véritable État fédéral européen que cette horreur que nous avons là. Mais quand bien même cela serait faisable, je n’y tiens pas non plus. Bref.

        Quelques remarques relatives au Manifeste du Parti Capitaliste Français

        Tout d’abord, le socialisme, du moins à l’origine et tel que je le conçois (un peu) et le défends (un peu comme le fait un Michéa, par exemple), est loin de se réduire à un système qui vise à parvenir à répartir équitablement ces richesses que le capitalisme produit mais ne parvient pas à répartir équitablement. Il est d’abord et surtout, sinon le refus général du salariat, l’exigence d’un travail qui respect le besoin fondamental d’enracinement de l’homme, et permet des relations sociales largement fondées sur la dynamique du donner-recevoir. Ce qui n’exclut évidemment pas la possibilité de marchés.

        Or vous remarquerez que cela est tout à fait compatible avec votre slogan : « Se libérer de l’obligation de travailler et, pour y parvenir, consentir à produire tous les efforts nécessaires ! », que vous qualifiez de Paradoxe Fondateur du Progrès, pour cet être humain [qui] demeure avant tout créatif, inventif, dynamique et continuera d’innover. Mais, librement cette fois !... Je vous ferais également remarquer que la voie du socialisme des origines n’allait guère dans le sens du Progrès libéral - et qu’il reste d’ailleurs à démontrer que celui-ci corresponde (encore) à la voie consensuelle au présent. Le salariat est toujours une forme d’esclavage, mais il devient vraiment inhumain que dans la mesure où l’intéressé est dévoré par la machine, l’usine, l’asservissement au logiciel, etc.

        Je ferais aussi remarquer que l’idéal socialiste en question s’accommode donc mal, a priori, avec la formation de gros capital, industriel et autres, autrement dit de grosses entreprises, qui déshumanisent, mais qui impliquent aussi la division plus stricte du travail, donc le travail aliénant. Enfin, un peu plus accessoirement (?), avec une grosse machine d’entreprise, on conçoit plus difficilement que les travailleurs aient un contrôle sur la bestiole ; en tout cas, division et planification des taches obligent, on se voit mal aller dans le sens de la liberté du travail.

        La lutte de classes n’est pas tant une lutte pour le pognon et le confort ; la lutte de classe, c’est aussi la « courte vue du technicien » qui, plutôt libre dans son travail, ne peut se mettre à la place de celui qui est essentiellement asservi par un travail qu’il ne contrôle ni ne définit lui-même. Voilà aussi et surtout l’enjeu de
        « l’appropriation des moyens de production par le Prolétariat » - je ne suis pas communiste, et ma vision du socialisme n’est certainement pas celle d’un capitalisme d’État - ça, se serait d’ailleurs plutôt votre programme...

        Ainsi, si l’on tient compte des besoins humains, qui ne se réduisent pas, loin de là, à la répartition de richesses, le problème est loin de se résoudre par la redistribution équitable des dividendes. Je n’ai évidemment rien, a priori, contre l’idée d’une large redistribution des richesses et une grosse diminution des écarts de revenus, mais le problème que je soulève ici est que le dividende universel en question me paraît difficilement compatible avec la liberté du travail.

        La centralisation des moyens de production pose bien plus que le problème (sans doute contournable, oui, du moins dans une vision statique) des revenus. En parlant simplement d’ « acquisition » des moyens de production par le Prolétariat, vous gardez le prolétariat et vous oubliez ou ne comprenez pas que le plus important est la propriété d’usage. Besoin fondamental sans le respect duquel il n’y a pas de système économique intrinsèquement Écologique, Anthropocentrique, Philanthropique et Équitable.

        En pratique, pour ma part, voici en quelques mots la solution générale que je propose (outre une organisation démocratique des pouvoirs politiques au sens restreint). Toutes les formes d’entreprises sont tolérées, de la coopérative à la grande entreprise avec forte concentration de capital, mais toute forme d’impôt et de taxe sur les entreprise est doublement pondéré, d’une part, par un facteur proportionnel à l’écart type des salaires dans l’entreprise, d’autre part, par un facteur qui traduit l’inégalité de répartition des bénéfices entre dividendes et salaires (pour un donneur d’ordre ayant des fournisseurs à l’étranger, obligation légale de produire les grilles concernées pour toute la chaîne de sous-traitants étrangers). Je vois là un système vertueux et robuste ; je n’ai pas le temps de rentrer dans les explications / illustrations. Du reste, interdiction des « marchés » financiers (qui ne sont pas des marchés, abondance illimitée de l’offre oblige) : pas d’obligations (sauf publiques, mais non cessibles, matérialisées sur les comptes bancaires) ; prêt aux entreprises seulement par le crédit bancaire (socialisé) ; détention d’actions uniquement permise aux salariés de l’entreprise (à céder quand ils la quittent).

        Mais très bien, restons-en là avec nos différences d’appréciations (sur le CO2 aussi, je suppose).


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 septembre 2016 08:35

        @sasapame

        un capitalisme d’État - ça, se serait d’ailleurs plutôt votre programme...

        Absolument pas.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 septembre 2016 09:07

        @sasapame

        Vous êtes plutôt intéressant. Mais, vous devriez vous garder de certains a priori idéologiques qui vous font commettre des procès d’intention.


      • sasapame sasapame 28 septembre 2016 10:49

        @Jean-Pierre Llabrés,

        merci. Sincèrement, je tâche de m’en garder autant que faire se peut, tout comme des procès d’intention (je m’en suis tenu à lire votre esquisse de programme). En l’occurrence, le terme de capitalisme d’État est inévitablement vague et conventionnel, donc très subjectif - vous aurez peut-être remarqué que je ne passe pas mon temps à brasser de tels concepts. Mais il me semblait faire un peu sens dans le contexte de mon commentaire. Oubliez ce label si vous préférez, mais sinon, je serais intéressé par votre avis, sur mon commentaire et accessoirement sur les raisons qui vous font tressaillir à cause de ce terme particulier - parlons technique, bien sûr, pas de vagues associations par labels. Mais il est vrai qu’on s’était proposé d’en rester là, donc je considèrerais volontiers qu’une absence de réponse à ce point suffira. Merci à vous.


      • Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 28 septembre 2016 12:51

        @sasapame
        « Mais très bien, restons-en là avec nos différences d’appréciations (sur le CO2 aussi, je suppose). »
        Je ne pense pas que nos divergences d’appréciation soient insurmontables.
        Mais, je ne goûte guère votre procès d’intention quant à mon opinion (que vous supposez) sur le CO2.


        « a priori idéologique »
        capitalisme d’État , il me semblait faire un peu sens dans le contexte de mon commentaire. 
        Il peut éventuellement faire sens dans votre commentaire mais il n’a aucun sens dans le contexte des concepts constitutifs de mon projet.

        Je ne me sens pas de commenter vos commentaires concernant ma proposition de « Refondation du Capitalisme et d’Instauration d’un Dividende Universel financé par l’Épargne » parce qu’à vous lire, il me paraît évident que, sur bien des points, vous avez mal compris mon projet et que, pour parvenir éventuellement à vous l’expliquer, il y faudrait des pages et des pages de commentaires ou un dialogue de plusieurs heures.


      • sasapame sasapame 28 septembre 2016 17:58

        @Jean-Pierre Llabrés,

        j’ai posté le même commentaire de votre projet sur la page dédiée. On aura peut-être l’occasion d’en reparler plus tard. Mes objections ont de l’importance pour moi, et vous m’accorderez peut-être que votre esquisse de programme ne clarifie rien de ce point de vue. En tout état de cause, je ne veux pas cracher dans la soupe, j’aurais aussi pu être plus clair là-dessus...

        Pour le CO2, j’ai écrit ici même un propos qui est très « climatosceptique » (encore une horrible convention de mots). J’ai seulement constaté que le prétendu « consensus » ne paraissait pas vous choquer en la matière. Le thème général de l’article prône tout de même des mesures démographiques au motif d’un supposé gros problème avec le CO2. Maintenant, je n’avais pas à préjuger que qui ne dit non consent. Mais OK, on en reparlera peut-être aussi un jour. Je viens d’ailleurs de croiser avec plaisir votre pseudo sur la page Thorium... on a sans doute effectivement de quoi s’entendre sur certains points. ;)

        A une prochaine sur une autre page (je consulterai de temps à autres celle dédiée à votre programme, si vous souhaitiez en parler à l’occasion). Merci à vous.


      • Daniel Roux Daniel Roux 26 septembre 2016 11:27

        Une politique démographique à l’échelle planétaire nécessiterait l’instauration de quotas de naissance pour chaque pays de notre planète.

        S’il y avait une initiative dans ce sens, cela ne pourrait se faire qu’à l’ONU. Cette initiative étant vouée à l’échec, faute de majorité, tout simplement, elle ne sera pas entreprise.

        La démographie est hors de contrôle parce que le monde est hors de contrôle.

        L’auteur a raison lorsqu’il lie la démographie galopante à la production galopante, de gaz à effet de serre. Il n’y a qu’à regarder les chiffres. La courbe du CO2 suit autant l’industrialisation que la démographie.

        Les quelques décisions marginales et inefficaces, prises avec difficultés pour lutter contre l’effet de serre sont un exemple de la capacité des hommes politiques à brouiller les cartes et de l’incapacité de l’humanité à se réguler.

        http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/quotas-et-taxe-carbone-pour-le-67035

        La concentration de gaz à effet de serre a t-elle baissé, même symboliquement, depuis que les premiers accords ont été pris ? Pas du tout, à aucun moment. Là est la réalité.

        Merci à tous ceux qui vouent leur vie à la survie de l’espèce. Ils sont bien seuls face à l’oligarchie prédatrice qui dominent le monde. 


        • Claude Courty Claudec 26 septembre 2016 18:24

          @Daniel Roux
          « La démographie est hors de contrôle parce que le monde est hors de contrôle » ... et le monde est hors de contrôle ... parce que nous sommes d’ores et déjà trop nombreux.

          Autant dire qu’avec plus de 10 milliards d’êtres humains, ça promet !

        • Didier Barthès 27 septembre 2016 11:25

          @Claudec

          Oui, vous avez évidemment raison et en 2050, quand nous serons quasiment 10 milliards, le problème sera insoluble. Le cercle vicieux que vous dénoncez sera très difficile à briser.


        • Zolko Zolko 26 septembre 2016 11:27

          « La majeure partie de cette croissance démographique devrait avoir lieu dans les pays les plus défavorisés »
           
          c’est assez dommage pour eux. On devrait passer le message qu’ils ne comptent pas sur nous pour accueillir leur surplus. Qu’il se débrouillent à ne faire que les enfants qu’ils sauront nourrir et éduquer. Sinon, ils leurs réservent une mort et/ou une misère certaine.


          • Aristide Aristide 26 septembre 2016 11:40

            Bizarre que les chiffres de l’ONU soit manipulés à ce point. Il existe trois scénarios, le premier haut évalue une population de 17 Milliards en 2100, le second moyen à la quasi stabilité, le troisième une baisse vers 7 Milliards. Le plus « probable » compte tenu de l’évolution de la natalité dans tous les pays qui accèdent à un certain niveau de vie, est la stabilisation vers les années 2100. Tout cela avec d’énormes précautions compte tenu de la nature de ce genre de prévision.


            Comment imposer une politique restrictive de restriction des naissances à tous les pays en voie de développement, parce qu’il s’agit de cela ? 

            Allons, le ridicule de cette proposition basée sur des prévisions aussi contestables est assez impressionnant. 

            • Didier Barthès 26 septembre 2016 11:47

              @Aristide
              Non le scénario moyen de l’ONU ne prévoit pas la stabilité, il est à un peu plus de 11 milliards. L’Onu est d’ailleurs en accord avec l’INED pour les prévisions pour 2050 avec une estimation moyenne autour de 9,7 et 9,8 milliards.

              Ces chiffres ne sont pas manipulés, ce sont ceux produits par des institutions sérieuses et sans doute les plus probables (sauf effondrement de civilisation d’ici-là)


            • Aristide Aristide 26 septembre 2016 16:31

              @Didier Barthès


              Bizarre interprétation alors que tous les spécialistes sont très prudents. Vous n’êtes pas le seul à ignorer toutes les précautions que les auteurs de ces prévisions ne cessent de donner.

              S’il en fallait une preuve c’est que trois scénarios sont évoqués avec un écart considérable en 2100, de 17 milliards le plus haut à 7 milliards pour le plus bas soit plus du simple au double. La prudence voudrait que l’on ne tire de conclusion aussi grave comme vous le proposez.

              Allons, restreindre l’évolution de la population concerne essentiellement les pays en voie de développement, plus particulièrement l’Inde et l’Afrique. C’est assez ... crapuleux de s’ériger en maître de ces pays au seul prétexte de prévisions aussi peu précises.

              Sur les chiffres, dans le scénario moyen il s’agit d’une perspective à 2100. Une remarque la moyenne n’a aucune signification en terme de prévisions ...

               

            • Aristide Aristide 26 septembre 2016 16:51

              @Robert Lavigue


              De Gaulle en son temps affublez du nom de Comité Théodule toutes ces organisations qui ne résolvaient rien. Ici, c’est un cas d’école de « spécialiste auto proclamés » qui reprennent en boucle des idées conçues ou pensées ailleurs et sans aucune distance, analyse, contradiction, confrontation .... Le pire est dans cette ambition à régir la vie de millions d’individus au seul prétexte de leur vision apocalyptique de notre futur.

              Une perle, les vidéos de leurs conférences à Paris ou quatre tondus sont présents. C’est vrai que Yves COCHET était présent, il n’a pas peur du vide l’élu européen nommé par l’Assemblée Nationale, même pas élu le gugusse verdatre.

            • René 03 René 03 26 septembre 2016 18:17

              @Robert Lavigue
              Pauvre clown, vous êtes complètement aveuglé par votre égo, regardez l’état de la planète avant de dire que l’auteur est un baltringue, baltringue dont vous faites aussi partit dans un autre domaine.


            • Didier Barthès 26 septembre 2016 18:21

              @Aristide

              Vous vous êtes trompé sur les chiffres en affirmant que le scénario moyen de l’Onu prévoyait la stabilité et vous donnez des leçons de statistiques. Mais enfin ces statistiques sont loin d’être farfelues. Celles pour 2050 d’abord (hypothèses moyennes) sont maintenant assez certaines compte tenu de l’inertie démographique : nous serons presque 10 milliards, c’est déjà un chiffre absolument gigantesque (l’essentiel de son histoire l’humanité n’a été que quelques millions sur la planète), c’est plus de 4 fois plus qu’un siècle auparavant ( en 1950 donc). Je ne vois pas comment ne pas s’en effrayer alors qu’au cours des seules 40 dernières années nous avons à la fois multiplié par deux le nombre des hommes et divisé par deux celui des animaux, cette contemporanéité des deux phénomènes n’est pas un hasard.

              Bien sûr les projections pour 2100 sont moins certaines que celles pour 2050, toutefois il y a convergence des différentes études et de plus l’ONU (pour 2050 et pour 2100) comme l’INED (pour 2050), ont toutes deux au cours des 6 dernières années réhaussé à trois reprises leur projections, ce qui montre bien que les scénarii optimistes sont maintenant dépassés. D’ailleurs l’ONU.

              Je ne limite pas le problème de la croissance démographique à l’Inde et à l’Afrique, il existe aussi ailleurs, mais c’est en Afrique que le problème va se poser de façon la plus aigue : c’est ainsi. L’Afrique est passée de 200 millions d’habitants en 1950 à 1,2 milliard aujourd’hui, une multiplication par 6 en 75 ans, oui c’est intenable. On peut faire le choix du politiquement correct et se voiler la face, en disant, «  Non comme ce sont des pays moins développés, il ne faut pas le dire », mais les faits sont là et on ne fera pas de discours sérieux en occultant les faits. La réalité se moque de la bienpensance et les africains seront les premiers à souffrir de cette explosion que certains veulent masquer.

              L’objectif de cette pétition n’est pas de plaire et de présenter une image bisonours et consensuelle en livrant à l’opinion quelques boucs émissaires. Il est au contraire d’admettre que le problème est grave et qu’il nous concerne tous, et que nous sommes tous responsables.

              On peut, comme beaucoup, faire le pari que demain l’humanité deviendra parfaite et partageuse, que tous les mécanismes économiques seront optimisés et que la solution viendra de cette optimisation comportementale. L’humanité ne s’étant jamais comporté ainsi, ni partageuse ni optimale, c’est un pari que je trouve risqué et pour le moins mensonger. Je préfère donc proposer de diminuer les contraintes en réduisant notre fécondité, cela me semble plus sage et plus réaliste.

              Cette pétition n’est pas crapuleuse, comme vous avez la délicatesse de le laisser entendre, elle est lucide, je pense que c’est ce dont nous avons besoin.


            • Claude Courty Claudec 26 septembre 2016 18:31

              @Aristide

              Ce qui est ridicule, se sont vos sources.

              Toutes les instances qualifiées sont unanimes ; moyennement autour de 11 milliards dans moins d’un siècle.

              Quant à la baisse, une transition démographique à l’échelle planétaire n’est pas pour demain. Il suffit pour s’en rendre compte de considérer le proche avenir de la démographie africaine.

            • Aristide Aristide 26 septembre 2016 19:11

              @Claudec et Didier Barthès


              Mes sources ne sont que celles de l’ONU. Quant aux instances qualifiées, c’est vous qui affirmez leur certitude. Il n’y a pas un prévisionniste sérieux qui puisse annoncer un tel niveau de fiabilité de la prévision.

              C’est bizarre que vous ne voyiez rien des conséquences de vos propositions. Nos sociétés sont déjà dans une phase de dénatalité. La seule solution que vous proposez est d’appliquer une politique stricte de restriction de la natalité à ceux qui en ont le plus besoin. 



            • Rémi Manso Rémi Manso 26 septembre 2016 19:36

              @Aristide, « Une perle, les vidéos de leurs conférences à Paris ou quatre tondus sont présents ». 

              Cette conférence de Paris avec Yves Cochet a eu lieu quelques jours après le Bataclan et visiblement les parisiens avaient autre chose en tête, voire n’avaient aucune envie de se retrouver enfermés dans une salle à la merci d’un attentat...

            • Didier Barthès 26 septembre 2016 20:58

              @Aristide

              Si nos sources sont les mêmes alors il n’y a pas lieu à désaccords sur ce chiffre, l’ONU prévoit 11,2 milliards selon sa projection moyenne pour 2100. Je ne prétends pas que cela soit certain (je garde toujours en réserve l’éventualité, espérons improbable, d’un écroulement de civilisation) je dis juste que ces prévisions sont faites sérieusement et qu’elles restent globalement probables peut-être serons-nous en 2100 un milliard de plus ou de moins que le chiffre avancé.

              Par contre oui pour celles de 2050, je fais une grande confiance à l’INED et à l’ONU qui envisagent 9,8 et 9,7 milliards d’habitants pour la planète. Nous ne pourrons pas changer significativement le nombre de naissances attendues, les classes d’âges en âge d’avoir des enfants au cours des 34 ans qui nous séparent de 2050 sont déjà en partie nées ou sur le point d naître et la durée de vie moyenne ne devrait pas significativement changer, le nombre d’enfants par couple peut baisser un peu (quoiqu’il ne baisse plus depuis quelques années) mais cela est anticipé dans les projections de l’INED comme de l’ONU dont les scénarii (même les fourchettes hautes, anticipent cette baisse).

              Il va de soi que justement, à cause de cette inertie, nous devons agir vite. Si nous avions agi dans les années 1950, nous ne ferions pas face aujourd’hui à une situation aussi inquiétante (+ de trois milliards de personnes attendues en plus en Afrique d’ici la fin du siècle, une Inde à plus de 1,6 milliards d’habitants (sur 6 fois la France Seulement,) un Bangladesh dont la densité flirtera avec les 1500 personnes au km carré (plus de 12 fois la densité de la France ! Imaginez une France à 800 millions de personnes pour se représenter ce que donnera ce pays).

              C’est l’objet de cette pétition de faire ce que l’on peut pour essayer d’éviter cela.


            • Aristide Aristide 26 septembre 2016 21:14

              @Didier Barthès

              Vous ne répondez jamais au fond, par la limitation des naissances vous condamnez définitivement les deux zones les plus concernés par cette évolution de la population , sous-continent indien et Afrique. Comment peut on raisonner de la sorte ? 


              Sur les chiffres, vous soutenez sans prendre aucune précaution que les prévisionnistes sauraient prédire la population mondiale à 10% près ? Je réitère que la notion de moyenne n’a aucun sens en prévision. Les probabilités surement, ... La simplicité de la présentation de l’ONU en trois niveaux est plus surement du à la communication, il n’ y aucune raison à privilégier une dite moyenne. Seuls des éléments objectifs pourront déterminer la plus probable et encore avec beaucoup de précautions.

              Les prévisions sont difficiles, surtout lorsqu’elles concernent l’avenir. Disait Pierre DAC. A méditer tout de même.

            • ovomaltine 26 septembre 2016 21:57

              @Aristide.En quoi la limitation des naissances condamnerait elle l’Inde et l’Afrique ? C’est bien au contraire, l’affolement démographique qui les condamne au sous-développement , à l’émigration forcée et à la recrudescence de la misère...de quel type de condamnation parlez-vous ?

              En ce qui concerne les prévisions ONU et INED, il semble que vous n’ayez pas lu attentivement la réponse de D Barthès puisque vous lui faites un faux procès.

            • Aristide Aristide 27 septembre 2016 11:59

              @ovomaltine

              Parce qu’il n’y a pas d’alternative au développement, il faut des jeunes formés et le plus grand nombre. Si vous avez un exemple de pays qui a pu augmenter son niveau de vie, la santé, la protection sociale, ... sans progression de la population ?

              Cette affirmation comme quoi l’affolement démographique, étrange mot pour qualifier la natalité. Cela ressemble à certains raisonnement assez primaires de présentateur(*) de télé spécialisé dans les chansons pour vieux qui disait « La bite des noirs est responsable de la famine en Afrique » ou « Il faudrait stériliser la moitié de la planète ». Assez primaire ce lien entre natalité et sous développement. La forme est différente et plus lisse, mais le fond est le même.

              Je ne fais aucun procès, je me contente de poser une question sans aucune réponse : La restriction forte des naissances touchera essentiellement les pays les plus défavorisés, Afrique et sous-continent indien ?



            • ovomaltine 28 septembre 2016 17:38

              @Aristide le terme d’affolement s’appliquait à la courbe démographique pas aux humains évidemment, inutile d’être désobligeant !

              La restriction « forte » des naissances devrait toucher tout le monde. En France nous avons une politique nataliste, le taux de fécondité le plus élevé d’Europe avec l’Irlande et pourtant nous ne sommes pas en pleine croissance économique. Il faudra avoir un peu d’imagination pour trouver les financements de nos retraites et de la protection sociale hors de la spirale sans fin du « toujours plus d’humains » . Il faudrait aussi enfin accepter toutes nos limites dont celle à la liberté de se reproduire ...avant que les circonstances ou des gouvernements autoritaires ne nous l’imposent .

            • foufouille foufouille 26 septembre 2016 12:04

              "La majeure partie de cette croissance démographique devrait avoir lieu dans les pays les plus défavorisés, là où les accès à la contraception comme à l’éducation restent les plus difficiles. Là aussi où, compte tenu du faible niveau de vie, il serait aussi irréaliste que moralement injuste d’imposer des efforts importants en matière de réduction de la consommation énergétique."
              ben voyons !
              ce sont ceux qui font le plus d’enfants grâce aux aides et depuis longtemps.


              • Daniel MARTIN Daniel MARTIN 26 septembre 2016 15:22

                Poser la problématique démographique, pour que cette thématique soit inscrite à l’ordre du jour de la COP 22, relève du simple bon sens et vous avez raison Didier BARTHES de la poser et militer dans ce sens. Il est par ailleurs illusoire de croire que le seul fait de résoudre la misère dans les pays pauvres améliorera la situation, certes il faut l’améliorer, il y a urgence de ce coté là en commençant par éliminer toutes les « Kleptocratie » locale au service des puissances occidentales. Mais il est physiquement impossible que trois milliards d’Africains puissent vivre , consommer et gaspiller comme le font les habitants des pays riches (dont la France). Ce qui est vrai pour eux l’est également pour nous. L’écologie science démontre qu’aucune espèce ne peut se développer indéfiniment au détriment des autres espèces, sans se mettre elle même en danger et disparaître. Ce qui est également vrai pour l’Homme.


                Je rappelle la lecture d’un livre, dont vous êtes d’ailleurs Didier BARTHES l’un des coauteurs et que je conseille aux personnes « démographoseptiques » :

                • sasapame sasapame 26 septembre 2016 17:19

                  Le Club de Rome a craché le morceau il y a déjà 25 ans, au lendemain de la chute du mur de Berlin, mais les grandes lignes du projet remontent à l’apogée de la guerre froide : l’instrumentalisation d’une menace de pollution généralisée de l’air a été retenue comme candidat de premier choix comme substitut à la guerre, permettant de remplir toutes ses fonctions économiques, de politique intérieur et impérialistes. Le top du top, en la matière, a finalement été une menace climatique. Réelle ou avérée (le rapport de 1991 du Club de Rome, intitulé « La première révolution mondiale », note qu’il suffirait déjà simplement d’instrumentaliser les données des observatoires en place – en l’espèce, climatique, n’importe quel amateur un peu assidu peu comprendre que quels tris judicieux, toujours dans le sens qui convient, suffisent). Il souligne aussi, bien sûr, comme le faisait le Rapport de la Montagne de Fer dans les années 1960, que ledit problème (inventé) doit avoir, et a effectivement, le don de nécessiter une mobilisation active de la force publique. Avant comme après cette sortie, il n’est pas difficile, pourvu qu’on cherche un peu, de retrouver le nom de la famille Rockefeller aux premières loges, dans cette affaire.

                  Ainsi, le Rockefeller Brother Fund se vante lui-même (dans son rapport d’activités 2005-2010, en ligne sur son site) d’avoir beaucoup misé et sans cesse (contrairement à d’autres) depuis 1984, cherchant 1) à établir l’existence d’un consensus et 2) à transférer le dossier dans le bain politique (en clair : d’avoir dévoyé et instrumentalisé la science), d’avoir poussé à la création du GIEC, d’avoir joué un rôle majeur dans le coup d’éclat d’Al Gore à Kyoto (parlant textuellement d’une campagne médiatique bien orchestré) avec en vue un traité contraignant. Ainsi la liaison entre les Rockefeller et Maurice Strong, grand architecte officiel du sommet de la Terre et de tant d’autres « avancées » onusiennes sur le mode « vert », par ailleurs baron du pétrole notoire et grand promoteur de délires new-age sous tampon d’ONG reconnues et financées par l’ONU, est clairement établie, et d’ailleurs revendiquée (lire notamment le long chapitre que consacre Jean-Michel Bélouve, dans son livre La servitude climatique, à ce sombre personnage), et ce par et ce bien avant la fondation du Club de Rome (en 1968).

                  L’économiste John Galbraith, dans son compte rendu du rapport dit « de la Montagne de Fer », rapport qu’il tient à authentifier en certifiant qu’il avait été invité à être de la partie, note : « je connaissais bien l’endroit, Iron Moutain étant le siège principal du comité de sélection créé par la Chase Manhattan Bank. [de Rockefeller] » – cité dans Pascal Bernardin, L’empire écologique, (édition Notre Dame des Grâces, 1998), une enquête remarquable sur la construction générale de l’offensive mondialiste « verte » et « participative », sur ses mécanismes et son idéologie. En tout état de cause, la filiation avec le rapport du club de Rome de 1991 est évidente, et une analyse d’ensemble indique clairement que c’était déjà le cas pour le fameux rapport de 1972 (« Halte à la croissance »). Inutile de rappeler qui a donné le terrain sur lequel on a bâti les locaux de l’ONU à New-York, puis paya 1 milliard de dollars pour s’offrir le droit de posséder une « fondation ONU » à l’intitulé aussi trompeur que celui de « banque nationale » s’agissant d’une banque centrale privée. Encore Rockefeller.

                  Ainsi encore, au hasard (info de votre serviteur), de cette convocation (reproduite en annexe 1 du texte de Richard Lindzen (prof au MIT, l’un des plus grands « climatologues » renommés comme poils à gratter du GIEC) « Science du Climat : Est-elle, de nos jours, apte à répondre aux questions ? » – article extrêmement intéressant par ailleurs) : « 11 Juillet 2008 — Au nom du comité organisateur, et des co-sponsors du groupe de travail, le GIEC, WCRP, IGBP, US National Science Foundation, et Climate Central, nous avons le grand plaisir de vous inviter à assister à un « Groupe de travail commun IPCC-WCRP-IGBP : Nouvelles Directions Scientifiques et Activités intéressant le GIEC AR5 » qui se tiendra les 3 au 6 mars 2009 [à Honolulu]. » Curieux intrus dans la liste des sponsors : Climat central n’est pas une agence intergouvernementale, ni une académie, mais un think tank (carbocatastrophiste), parmi les financiers duquel on trouve deux fonds (fondations) de la famille, ce qui se vérifie aisément en ligne, à la source. On retrouve encore Climat central, du moins une chercheuse échangeant avec son email domicilié dans cette boutique, dans l’organisation du meeting du 21-23 janvier 2009, également en phase de préparation — et de défibition des orientations » de l’AR5 (climate gate email n°1224035484, où voit passer quelques commentaires suggestifs d’étonnement vis-à-vis du rôle que jouent diverses agences US dans l’organisation, y compris l’USAID). Idem, s’agissant d’une personne qui, manifestement, chapeaute à la fois le financement et la forme et le fonds du programme pour la 13e du groupe de travail sur la modélisation climatique, dans le cadre de l’IDAG (c.à.d. l’autorité scientifique internationale pour l’ «  attribution » (des causes), centre névralgique de la pseudo science en question) — email n°1252672219.

                  Qu’importe le sérieux de la documentation, le chien de garde imbécile heureux qui se croit libertaire ne veut tout simplement pas entendre prononcer le nom. Même un jeune lecteur d’Harry Potter aura compris que le pouvoir risque d’être particulièrement puissant quand il a celui d’empêcher qu’on parle de lui… Mais cette demi-vérité et autres blagues mises à part, le gros du problème n’est pas là, il est que les encartés quelque part ne lisent rien à la source. Dans le cas du dossier climatique et, plus largement environnemental, c’est bien simple, ils sont complètement illettrés, et d’ailleurs plus ils le sont plus ils en causent, alimentant le délire avant que les zélotes illettrés de la génération suivante s’y collent à leur tour.

                  Qui prend seulement la peine d’aller lire, sur le site même de Greenpeace, du WWF, qui paie et qui a les jetons de présence ? Combien de bonnes volontés aussi ignorantes que bavardes sont allé lire quels sont les grands fondateurs du Club de Rome ? C’est à pleurer. Pour ne prendre malheureusement qu’un seul exemple : le WWF a été fondé puis dirigé durant près de 15 ans par le Prince Bernhard… Nazi au moins dans sa jeunesse, Bilderberger de haut rang (probablement co-fondateur), amoureux fanatique des bêtes (fondateur du WWF dont il fut le président de 1962 à 1976) et des virus qui puissent détruire l’humanité… et surtout roi du pétrole : Royal Dutch Shell (aucun lien non plus avec la famille Rotschild, sauf grossière erreur de ma part).

                  Au fait, et parlant de grands maîtres praticiens de la dialectique : 1) marginalement émis par les humains et presque sans effet
                  sur le climat(il est déjà quasi-saturé, et par ailleurs recouvert par les effets de l’eau), le CO2 est l’aliment de base de la chaîne alimentaire - qualifier cette molécule aussi vitale de polluante est morbide au possible, marque totalitaire typique (idem, que cela mène les bons élèves incultes à plaider pour une réduction de la population) ; 2) l’idéologie, grand classique aussi, pose les humains comme à la fois surpuissants et impuissants ; 3) tandis que les seuls vrais problèmes écologiques trouvent généralement une réponse locale et démocratique, on a là un problème supposément global et urgent, nécessitant évidemment une réponse par un gouvernement mondial.


                  • sasapame sasapame 26 septembre 2016 17:23

                    En 2010, une association nommée 10:10 a sorti un petit film intitulé No Pressure. Je déconseille fortement aux âmes sensibles de le visionner : il est d’une violence épouvantable. Pour eux, disons, je résume le tableau. On se trouve d’abord dans une salle de classe. C’est la fin de la journée, les mômes s’apprêtent à s’en aller. Lumière glauque. L’institutrice, d’une voix aussi flippante que doucereuse : au fait, les enfants, il y a une superbe idée qui court. Il s’agirait que chacun d’entre nous réduise ses émissions de CO2 de 10%. J’adorerais que vous et vos familles, etc. Pas de pression, bien sûr. Mais, oh, j’aimerais juste savoir qui d’entre vous pourrait le faire. La plupart des élèves lèvent la main. Quelques autres manifestent un certain désintérêt. Sonnerie de fin de classe. Oh, juste avant que vous partiez, il faut que j’appuie… sur ce petit bouton, là. Les quelques élèves qui n’avaient pas montré d’entrain pour la proposition de la sorcière explosent, leur sang, leurs tripes et boyaux éclaboussant de partout, sur les tables, sur les vêtements et sur le visage de leurs voisins. La suite du film reproduit le même genre de scénario : dans une assemblée d’entreprise, dans une équipe de foot à l’entraînement, dans un studio de musique.

                    Cela s’achève sur une musique de Radiohead (gracieusement donnée pour le film, comme d’ailleurs tout le boulot des figurants et autres), musique qui figure d’ailleurs dans l’album (In Rainbows) que je préférais… Depuis, je n’arrive plus à écouter ce groupe. Thom Yorke, grand ambassadeur de la psychose climatique (il était encore à la COP21 pour y jouer le DJ…), n’a jamais rien dit, ni avant ni depuis, pour marquer son désaccord avec cette horreur. Une musique de Radiohead (une autre, d’un autre album) conclut également le film The Age of Stupid que je voudrais surtout vous signaler ici (faute de pouvoir le commenter…) tant c’est une perle de « confusionnisme vert ». No pressure a été co-écrit par Richard Curtis et par Franny Armstrong, qui est l’auteure de The Age of Stupid.

                    L’association 10:10 a retiré ce film immédiatement après sa diffusion – en précisant toutefois qu’elle ne ferait rien pour demander le retrait de la vidéo des divers sites qui l’ont fait suivre. Car ce film a évidemment suscité bon nombre de réactions atterrées. Y compris de la part de certains sponsors de l’association, qui s’en sont retirés. Je ne sais pas, au passage, si c’est le cas de l’entreprise qui produit le missile Exocet…, entre autres partenaires de 10:10 – il avait déjà été reproché à cette association de n’être pas très regardante sur ses sponsors, à quoi elle a répondu que la seule chose qu’elle exige est qu’ils soient engagés dans la lutte contre le CO2 (je n’ai malheureusement pas retrouvé cette info dans ma dernière recherche… fait ch…).

                    Évidemment, j’invite les curieux, s’ils ne sont pas trop sensibles, à regarder cet horrible spot, ainsi qu’à se renseigner sur les critiques qui ont été faites et sur les explications que l’association a données s’agissant de ce qu’elle voulait faire passer comme message et sur le choix de la « forme ». Quelques notes seulement. D’abord, No pressure ne saurait être considéré comme étant une production de commande qui aurait surpris son commanditaire. C’est d’ailleurs une chose qui a été admise par 10:10. Du reste, le précédent film de Fanny Armstrong, The Age of Stupid a justement été à l’origine de la fondation de l’association 10:10, et Fanny Armstrong a co-écrit No pressure. Je n’ai certes pas retrouvé son nom dans la présentation du directoire – présentation ô combien corporate d’une équipe âchement étoffée pour une pauvre petite assoce qui aurait du mal à boucler ses fins de mois (il faut noter au passage, ce qui n’est pas un détail, que cette nana a « probablement inventé le crowdfunding »).

                    Ensuite, il est important de noter que les auteurs, bon nombre de membres de l’association, mais aussi des journalistes de grands médias et bien des acteurs d’associations de « sauvetage de la planète » ont sincèrement perçu de l’humour (« à la Monty Python ») dans le propos. Sur le fond, enfin, je souligne que les victimes des explosions sont frappés précisément non pas à cause de leur incrédulité mais à cause de ce qui est perçu (par les croyants) comme de l’apathie vis à vis d’un danger supposé avéré et entendu, donc forcément reconnu par tous en principe. C’est en effet la problématique principale telle qu’elle apparaît aux auteurs et autres commanditaires : sachant qu’on va à la catastrophe, sachant que c’est indéniable et sachant que tous les gens le savent, comment tant de gens peuvent rester apathiques, et comment peut-on encore s’y prendre pour les faire réagir ? Autrement dit, il ne s’agit pas à proprement parler de menacer de les zigouiller, mais il s’agit précisément de dire qu’il est absolument inacceptable de rester apathique sachant que la société va au devant d’une terrible menace. Au second degré, leur sacrifice mis en scène vise évidemment à dire que ce vis-à-vis de quoi certains restent apathique est une chose qui va coûter la vie à des humains. Problème : ces nuances n’enlèvent rien au caractère proprement fasciste de la démarche.

                    Autre curiosité, Franny Armstrong est la fille de Peter William Armstrong, un personnage qui s’est illustré par son implication dans plusieurs campagnes à forte odeur mondialiste :

                    – Peter William Armstrong est l’un des deux fondateurs de l’ONG OneWorld – avec ses filiales OneWorldTV et OneClimate -, nième avatar de l’ingérence droit de l’hommiste « à la Soros », orienté plus spécifiquement dans l’utilisation des nouvelles technologies pour application aux méthodes de « lobbying citoyen ». Parmi les principaux donateurs de OneWorld en 2015 (2) on peut noter la fondation Ford, la fondation McArthur, des programmes de l’UE pour le suivi d’élections en Guinée Bissau et en Birmanie… ainsi qu’ Oxfam Novib (en particulier pour des interventions relatives à des élections au Sénégal et au Mali). Oxfam Novib est la filiale hollandaise d’Oxfam. A l’origine, il s’agissait d’une organisation nommée Novib. Le sigle Novib correspond à Organisation Néerlandaise pour l’Aide Internationale. Depuis sa fondation en 1956 jusqu’à 1971, Novib a été présidée par… le Prince Bernhard. OneClimate fut notamment impliqué dans la conférence des « peuples » sur le changement climatique, en particulier à Poznan (Cop14). A sa conférence, les deux principaux intervenants furent Franny Armstrong et Yves de Boer. Ce dernier fut le directeur (entre 2006 et 2010) de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique – il est précédemment passé par une autre des multiples officines du cru de Maurice Strong : le Programme des Nations unies pour les établissements humains », dit « UN-Habitat », après avoir dirigé ce genre d’activités dans le cadre de la politique étrangère hollandaise (officines gouvernementales, ONG, ONU, business, les cloisons sont bien minces…). « Surveillance », « lobbying citoyen » et autres soutiens partisans dans le cadre d’élections en Birmanie, au Sénégal, en Guinée Bissau, au Mali (gageons que ça a aussi bien bossé au Nigéria) ; probable ingérence aussi en Iran (1) ; Prince Bernhard… Difficile de ne pas songer aux petites affaires d’un géant du pétrole dont l’histoire – tiens – commence par un partenariat anglo-hollandais. Cette Royal Dutch Shell… qu’on retrouve en si belle place dans le « reportage » de sa fille. La chose, précisément à cause de son incongruité apparente, devrait donner à réfléchir à ce qu’est la dialectique mondialiste.

                    – Repéré par le directeur des programmes religieux de la BBC John Lang, Peter William Armstrong écrira et produira en particulier l’émission The Sea of Faith, qui inspirera le réseau du même nom. Un réseau dont la vocation est ouvertement de laïciser le christianisme (et de l’affranchir de sa tutelle institutionnelle que sont les églises) sous couvert de refonder une religion universelle – mille contre un qu’un Pierre Hilard aurait tôt fait d’inclure l’offensive dans son analyse du « noachisme » (ce n’est pas ma tasse de thé mais m’a semblé utile de le noter).

                    – L’une de ses réalisations les plus célèbres, dite « Domesday Project », a consisté en une forme de reprise en mode 2.0 (avec financement UE) d’une entreprise, remontant à l’Angleterre du XIe siècle, qui fut curieusement intitulée « Le livre du jugement dernier »… et qui visait à opérer un recensement intégral de tout ce qui pouvait rapporter du pognon à un gouvernement absolutiste entreprenant de se faire prêter allégeance par tous les souverains féodaux du pays…

                    (1) Voir le profil de la présidente actuelle d’Oxfam Novib, Farah Karimi.


                  • sls0 sls0 27 septembre 2016 06:56

                    Comme on peut voir sur cette courbe, la population ce n’est que de l’énergie disponible et surtout du pétrole. D’ici 30 ans du pétrole il y en aura plus.
                    En 2100 on devrait être entre 2 et 4 milliards,ce sera plus cool, ça ne se fera peut être pas sans douleur.
                    Ouvrez votre frigo et votre réserve alimentaire et essayez de trouver un aliment sans une part importante de pétrole.
                    100 l de pétrole donnent 2 tonnes de blé en plus des 4 tonnes produites sans pétrochimie.
                    L’agriculture comme aujourd’hui en France consomme plus d’énergie qu’elle n’en produit (entre 5 et 10 Cal pour 1 Cal produite) on n’ira pas loin dans les années à venir.

                    On le sait depuis les années 70, on connaissait les ressources disponibles, ensuite ce n’est que de la règle de trois.
                    Pourtant l’ONU dit que..... Je vois mal l’ONU annoncer : d’ici la fin du siècle la population sera divisée par deux, elle qui est assez paix des ménages, là c’est le bordel assuré. Les plus fort apporteront la démocratie dans les pays avec des ressources. C’est déjà commencé me diront certains. Oui pour le pétrole, la Tunisie et le Maroc avec leur phosphates, la démocratie leur pendra au bout du nez d’ici quelques années, j’ai dans l’idée que le Sahara occidental va échapper à la main mise du Maroc, leur présence et exploitation du phosphate pas trop légale, ils ont intérêt à bien écouter ce que disent les plus forts.

                    Pour ceux qui militent contre la démographie, le suicide serait pas mal comme message, on verrait si la motivation est sincère. Les problèmes de démocratie c’est toujours les autres c’est bien connu.


                    • zygzornifle zygzornifle 27 septembre 2016 17:13

                      COP 22 , c’est les copains d’abord, pas de vidéo conférence pour ça, il faut le grand coup de fourchette , la bouffe, hôtel de luxe, les vins, le viagra et les nanas loin des journalistes chuuuut secret d’état et s’il reste un peu de temps entre 2 borborygmes on parlera de la prochaine réunion des COPains..... 


                      Un gâchis planétaire de plus et avec leurs gros culs ils libèrent une grande quantité de méthane et autres gazes polluants....

                      • Didier Barthès 29 septembre 2016 10:09

                        Souvent, aborder la question démographique conduit assez vite à aborder les questions de pauvreté, c’est assez logique car on sait qu’il y a une incontestable corrélation entre pauvreté et forte fécondité. Le débat est d’ailleurs vif entre ceux qui discutent du sens de la causalité (elle est sans doute à double sens d’ailleurs).

                        Mais il y a un élément qui me semble incontournable. Il est très difficile d’imaginer qu’il y aura demain moins de pauvres dans un monde à 11 milliards de personnes qu’il n’y en a dans le monde d’aujourd’hui qui en comporte 7, sachant en outre que le monde de demain disposera de moins d’énergie (essentielle pour la productivité de l’agriculture moderne), de moins de terres arables et de sols toujours plus dégradés, ajoutons bien sûr l’effondrement des insectes polinisateurs.

                        Je ne vois pas comment on peut faire ce pari que tout ira mieux à 11 qu’à 7 milliards, c’est pour moi, indépendamment de la question climatique, une des raisons fondamentales (en plus de la préservation de la biodiversité) pour signer cette pétition.

                        J’ai parfois l’impression que les natalistes défendent la pauvreté plutôt quel les pauvres, oubliant que s’ils polluent moins les pauvres le font bien involontairement, et que leur demander de continuer ainsi c’est en partie leur demander de rester pauvres. Comme les occidentaux les gens du monde entier aspirent dans leur grande majorité à un meilleur niveau de vie.

                        Pour que chacun sur Terre ait un peu plus il faut sans doute que nous soyons un peu moins et en tout cas certainement pas 4 milliards de plus.


                        • sls0 sls0 30 septembre 2016 13:27

                          Avec 1kg de pétrole un français produit 0,74$.
                          Chez moi un pays ni riche ni pauvre c’est 1,84$.
                          La notion de gaspillage on en a une bonne image via l’émission de CO² par habitant.
                          Toujours chez moi c’est aux environ de 2t, le pays exporte des produits agricoles bio, il est donc autosuffisant, l’énergie peut passer au renouvelable, le couple barrage et éolien alimenté par des alizées stables devrait leur permettre de continuer à vivre de cette façon.
                          Ils ont passé le cap de la transition démographique et ils ont commencé le système de retraite.

                          Beaucoup de regards locaux se tournent vers des pays plus riches.
                          Je leur dit qu’avec une fin du pétrole annoncée pour dans 30 ans, à cette époque c’est dans les pays qui les font rêver que les gens regarderont avec envie leur pays qui sera toujours autosuffisant.
                          Les questions existentialistes, c’est dans les pays à plus de 2t de CO²/habitant qu’il faut se les poser. Leur surconsommation appauvrit d’autres pays qui ne peuvent pas avoir un système éducatif et social efficace ce qui engendre une démographie importante.

                          En 2007 David Mackay a sorti un livre avec une autre approche sur l’énergie du futur, il compte en production possible par m², son raisonnement est assez imparable.
                          Il n’en parle pas, mais en filigrane, on s’aperçoit qu’un pays sans énergie concentrée comme le pétrole ou autre ne peut entretenir qu’un certain nombre d’habitants.
                          Ce livre on peut le lire gratuitement sur ce site
                          Ce n’est pas un livre sur la démographie, mais ses conclusions en fonction des orientations énergétiques sont très éclairantes sur un futur démographique.
                          En Europe où la démographie n’est pas importante et où on pourrait se croire à l’abri, un retour à une population style début du 20ème siècle n’est pas à exclure.

                          Quand on parle démographie, nos regards se tournent vers le sud, parfois regarder chez nous c’est pas idiot si on ne veut pas se faire surprendre.


                          • Homme de Boutx Homme de Boutx 28 octobre 2016 19:04

                            Il a peut-être raison si le CO2 est un fléau, car chaque habitant dégage sa tonne de CO2 rien que pour respirer !

                            Mais pour que le CO2 soit le fléau que l’on dit, il faudrait qu’il puisse voir le soleil ou l’espace sur une planète recouverte à au moins 70 % par des nuages et dont l’hygrométrie absolue croit progressivement avec sa température !

                            Il faudrait aussi qu’il rayonne et c’est loin d’être le cas comme chacun peut en faire l’expérience avec une flamme d’un brûleur à 1200°, tenue parallèlement à sa main...

                            si la cop 22 arrive à valider quelques processus de réduction de consommation et de gaspillage massif des énergies, notamment le nucléaire jeté à 75 % dans la nature avec pour seule conséquence son réchauffement, ce sera une réussite et avant de limiter les naissances, il serait important de surtaxer le gasoil des supertankers venant de chine ou d’ailleurs !


                            • Francis, agnotologue JL 28 octobre 2016 19:33

                              La première chose à faire de toute urgence c’est d’interdire à tout jamais l’exploitation des gaz de schiste et bitumineux. 

                               
                               Pas de signature TAFTA ou CETA sans cette condition. Il n’en va pas seulement du climat mais aussi et surtout de la qualité des nappes phréatiques malmenés par le bouleversement climatique et les pollution.
                               
                              A terme, c’est notre agriculture qui sera morte (c’était d’ailleurs un des points soulevés par Magnette).
                               
                               Le président en exercice qui signerait ces accords ouvrant la porte aux désastres écologiques et économiques prévisibles entrerait dans l’histoire comme le plus grand coupable de haute trahison que la France ait connu.

                              • Homme de Boutx Homme de Boutx 28 octobre 2016 22:41

                                L’exploitation des gaz de schiste et bitumineux présente certainement des conséquences bien moindre que le nucléaire..
                                Peut-être vaut-il mieux exploiter des ressources locales plutôt que de les importer à l’autre bout de la planète pour alimenter des conflits d’un autre temps !
                                Il est vrai que tous ces accords d’échanges commerciaux n’ont pour seul but que de favoriser les gros investisseurs et leur position dominante, principal facteur de chômage !


                                • Francis, agnotologue JL 29 octobre 2016 09:17

                                  @Homme de Boutx
                                   

                                  une société qui a voué le principe de précaution aux gémonies est une société d’apprentis sorciers.

                                • Homme de Boutx Homme de Boutx 29 octobre 2016 22:07

                                  @JL
                                  l’apprenti sorcier c’est EDF, D’ailleurs chaque Français consomme 2 kW de pétrole/heure et 4 KWh de nucléaire pour éviter d’utiliser l’équivalent de 1 kW de pétrole de plus ! un gâchis inqualifiable
                                  Pour les gaz de schistes,le problème de la fracturation résolu, pourquoi pas et ce n’est pas en interdisant toute propection que l’on trouvera une meilleure solution... que celle de devoir être dépendants d’ayatollah inquisiteurs issus directement du moyen age !


                                • Didier Barthès 29 octobre 2016 14:49

                                  Actuellement la population augmente de 1,15 % par an, donc de 10 % en 8 ans et demi environ. Si nous réussissions à abaisser notre consommation individuelle de 10 % (ce qui est énorme quand on sait qu’une partie du monde consomme très peu et va inévitablement voir sa consommation d’énergie augmenter) alors de toute façon au bout de 8,5 ans nos efforts n’auront servi à rien puisque la croissance démographique aura tout réduit à néant.


                                  • Homme de Boutx Homme de Boutx 29 octobre 2016 22:27

                                    @Didier Barthès
                                    vous oubliez l’évolution technique qui fait que l’on économise toujours plus d’énergie pour faire comme avant, ce qui permet de conserver un peu d’humanité.


                                  • Eric F Eric F 4 novembre 2016 11:48

                                    Sur le fond, l’article est totalement convaincant, les effets de l’activité humaine sur la planète sont inéluctablement proportionnels au nombre d’humains.
                                    Lorsqu’on nous dit que la solution est le développement qui conduit à une autorégulation démographique spontanée, cela entrainerait qu’auparavant la consommation des ressources de la planète et les rejets par individu dans le monde rejoindront ceux de la Chine, autant dire que l’on épuisera et asphyxiera la terre en une génération. Donc la régulation démographique doit au contraire accompagner voire précéder le développement et le rendre possible. Dans ce cas, et dans ce cas seulement, les mesures de transition énergétique et d’une économie parcimonieuse en ressources sera efficace. Sinon l’humanité fait un pas en avant et deux pas en arrière pour la protection de la planète.
                                    Tout plan d’aide au développement doit de ce fait comporter une composante de régulation démographique.

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