@Jean-Pierre Llabrés,
je viens de lire votre document. A part que vous avez évidemment raison sur le fond, cet échange avec les instances de l’UE démontre très bien que l’affaire se résume à ce que je ne faisais qu’esquisser dans ma réponse : ces petits producteurs et les consommateurs sont tout simplement la proie d’un système impérialiste.
Les services de l’UE, comme l’ONU, se foutent évidemment de votre gueule et de la notre et de la leur. Ils n’ont jamais fait que ça, au cas où vous ne l’auriez pas sérieusement remarqué. Mais vous le dites vous-même : c’est un secret de polichinelle, et ils savent très bien ce qui est inepte - ils s’arrangent simplement pour ne surtout pas en changer.
L’impérialisme, outre la volonté et le cynisme politique, repose toujours sur des gros profiteurs privés mais aussi sur la corruption, tant côté maison mère que côté pays asservis.
A cet égard, je gage que vous vous trompez peut-être sur au moins un point : il y a bien des « coyottes », mais sans doute pas ceux que l’ « on » croit.
Mais c’est peut-être bien plus simple que cela : il suffit que ces crève-la-faim de producteurs n’aient jamais assez de revenus - ni aide directe, bien sûr - pour pouvoir eux-mêmes, en s’organisant en coopératives, se fournir les moyens de stockage.
Il leur est d’autant plus facile de contrôler la politique de
stockage, de circuit des marchandises et des prix qu’ils arrivent avec
leurs « aides ». C’est bien ce que je disais. Graisser la patte d’un
dictateur local, ou le faire chanter, suffit pour le reste, afin qu’il
n’impose jamais d’autre politique. De notre côté de l’océan, il suffit
d’enterrer les analyses et les propositions décentes, comme la votre -
en laissant paraître les analyses qui sont erronées, on en trouvera
toujours.
PS : avec les Max Haavelard, c’est-y pas génial, c’est la même chose sauf que ce ne sont pas les grossistes-stockeurs qui prenne la marge énorme (ni, évidemment, le client final), mais l’entreprise occidentale qui achète directement aux petits producteurs.