@Alex
Jamais vu un étudiant choisir une école d’ingénieur de rang
2 après avoir réussi une école de rang 1, même si cette dernière ne lui plaît
pas. Le système est ainsi fait, d’une rigidité infinie, doté d’une idéologie en
béton armé qui s’imprime à vie dans la tête des étudiants (merci Napoléon). Ayant
un fils « épicier » (EDHEC), un autre ingénieur, je ne puis être
objectif pour le départage entre « épiciers » et ingénieurs. Etant
moi-même ancien ingénieur, j’ai tout de même une petite préférence pour des
études techniques fondées sur la science et le réel des réalisations
technologiques (sanction du réel). Cela dit, ces formations ont aujourd’hui
bien des choses en commun : management, conduite de projets, statistiques,
modélisations, marketing … Je me
souviens de mon premier cours de marketing où je me suis dit : qu’est-ce
que c’est que ces co….ries en forme d’attrape couillon. J’étais pas très
visionnaire (la taupe n’y prépare pas vraiment). Je n’avais pas vu non plus l’explosion
du numérique, qui est en train de bouleverser littéralement notre société et
façonner l’avenir de l’humanité. Je
croyais au calcul hybride, associant la modélisation physique (ampli intégrateur)
à la commande numérique : plantage complet, le calcul hybride a disparu,
écrasé par le numérique pur grâce à l’explosion de la puissance du calcul
numérique. Ceci pour dire que je me méfie des (de mes) opinions à un instant
donné. Tout change, et très vite. Quant
à l’ENA, notre super « épicerie », j’ai eu un PDG énarque qui, par
des accords avec l’industrie japonaise et le choix de son successeur, a permis
de rapprocher mon ancienne boîte de la 1ère place mondiale ! J’aurais
mauvaise grâce à m’en plaindre (en passant, Strauss Khan n’est pas énarque,
plutôt agrégé d’économie après HEC, mais il est vrai que c’est un peu la même « boutique »,
l’économie n’étant pas une science dure).