Aborder de sujet délicat sans faire de la surenchère sur la manipulation politicienne des dirigeants de l’Hexagone est une position qui permet de ne pas ouvrir des débats que l’Histoire a clos, mais...
Les Harkis « sauvés » par officiers opposés au général de Gaulle ont subi des humiliations terribles pendant des décennies, humiliations déjà appliquées aux réfugiés de la Guerre d’Espagne et aux allemands qui fuyaient l’hitlérisme : France terre d’accueil.
Il est de bon ton de se complaire dans la délectation morose et intéressée de la fin des algériens qui ont servi le colonialisme et la poursuite de la répression du sentiment national légitime du peuple algérien en agissant sur ordre et avec zèle contre les femmes, les enfants, les jeunes filles et les adolescents avec une férocité que seul Mouloud Feraoun a rendu dans son « Journal ». Combien d’assassinats , de viols, d’actes déshumanisants ? Les harkis, quelles que soient leurs motivations de s’opposer à l’ALN et au FLN, ont servi la politique d’algérianisation de la guerre et celle de la « Pacifcation qui s’est traduite par les »Op« rations » Jumelles « Pierres précieuses » qui ont détruit des vies, des bases sociales, des économies rurales, des relations sociales,etc.
L’Indépendance acquise, l’Etat algérien rétabli sur l’ensemble du territoire national, les responsables algériens n’ont pas donné d’ordre pour que les harkis soient désignés à la vindicte publique au jugement populaire. Ce qui s’est passé est une justice rendue par les victimes pour châtier leurs bourreaux, laver leur honneur, redresser la tête, retrouver leur dignité dont personne n’avait douté mais qui, sous la menace ne pouvait se manifester...
Que les autorités algériennes occupées à isoler les activiste s de l’OAS, limiter leurs crimes n’aient pas prêter attention au phénomène de justice populaire est possible, mais qui pouvait s’y opposer quand on a en face de soi une femme violée et mère d’enfants non désirés ? La guerre a été une longue période haine du colonialisme envers le peuple algérien.
Survolons les misérables calculs politiciens des élections française : depuis l’indépendance, aucun enfant de harki n’a été exclu de l’école, du lycée ou de l’Université, ils sont des algériens comme les autres ; au cours des années 80 des efforts ont été faits pour permettre aux enfants de harkis nés en France et donc français pour qu’ils viennent en Algérie sur la terre de leurs ancêtres, certains ont même fait le service national, sans que l’Etat algérien se soit méfié d’eux ou les aient ostracisés.
Il est des professionnels de la politique, des historiens dont la seule visée est de raviver les douleurs du peuple algérien oubliant que ceux qui se mettent au ban de leur société sont d’une part suels responsables et d’autre part reconnaissent tout le mal qu’ils ont fait.
