Il semble, à la lecture des nombreux commentaires que des questions telles que le Da Vinci Code est-il est produit culturel, commercial ou un simple roman de loisir soit bien au cœur de vos nombreuses réflexions.
Tout d’abord la forme : elle rend ce livre accessible au plus grand nombre. De plus elle force, par les nombreuses « chutes en fin de chapitre, un lecteur a tué le suspense en avalant le pavé sans le mastiquer, et c’est tant mieux car le goût(style) est plutôt insipide.
Pour ma part, je dirai que, sans trancher entre le produit de consommation récréative et la pure œuvre de culture, il est maintenant naturel de parler de roman culte, égard au nombre d’exemplaires vendus. Cela étant, je crois que le vrai génie de D. Brown a été justement de réussir ce savoureux mélange de sacré et de profane. Ce livre a tout de même le mérite de remettre en cause, au sein d’une œuvre fictionnelle bourrée d’ésotérisme, je vous l’accorde, l’un des fondement de notre civilisation chrétienne. Sans doute ces combats sont-ils d’arrière garde pour vous, mais cela a peut être aidé beaucoup à se poser des questions sur la foi, la religion, leurs croyances et autant de problématiques, qui ne sont peut être pas assez contemporaine à votre goût, mais d’une universalité incontestable.
Ensuite à chacun son niveau de réflexion , et là on ne peut blâmer ni le lecteur, ni l’œuvre éjectant toute dialectique autour des thèses qu’elle déploie au profit d’une fiction commerciale. C’est pour moi, là, le plus gros défaut du livre, avancer masqué sans s’adresser au lecteur en tant qu’être intelligent.
Sur la question de la « culture prolétarienne », cela n’a rien de choquant quand on entend par prolétarienne, culture de masse. Hélas aucun d’entre nous n’est en mesure de décider ce qui doit rentrer dans cette culture de masse et dans l’ensemble de références communes au plus grand nombre, et sûrement pas vous M. Villach. Cette culture de masse ne doit pas vous inquiétez, car j’ose croire que personne ne la confond avec votre Culture, qui elle a traversé les siècles(ce qui ne sera pas le cas de DVC ou de Harry Potter, du moins je l’espère)