@ Rosemar, suite, en espérant ne pas trop vous estourbir
Un article du Diplo qui n’a pas perdu
une ride puisque son actualité s’accomplit sous nos yeux ébahis ! Il a été mis en accès réservé aux Abonnés, mais il figure (pages 4 à 6) dans ce PDF SUR LES PROJETS DE « DÉRÉGULATION » DES SYSTÈMES ÉDUCATIFS EUROPE : MAIN BASSE SUR LES SERVICES PUBLICS D’ENSEIGNEMENT
Ce dossier est une compilation d’articles que nous avons réalisée afin d’alerter le lecteur sur l’évolution probable des systèmes éducatifs en Europe dans les décennies (les années ?) qui viennent, et essayer de comprendre comment les « réformes Allègre » s’inscrivent dans cette évolution.
http://www.alaintale.com/BigBroth.pdf
L’école, grand marché du XXIe siècle
par
Gérard de Sélys Juin 1998, le Monde Diplo.
« L’éducation doit être considérée comme un service (avant tout)
rendu à l’économie. [Dans cette perspective] les gouvernements devront
envisager l’éducation comme un processus s’étendant du berceau au
tombeau […] Nous n’avons pas de temps à perdre. »
« Education et Compétence en Europe »
(Table ronde européenne des industriels ERT, alias European Round Table of industrials http://www.ert.eu/ )
Ce rapport date du 26 mai 1994.
Il émane de l’exécutif bruxellois, un groupe de vingt hautes personnalités - dont cinq membres de l’ERT -,
L’Europe et la société de l’information planétaire (6). A l’exception
de M. Martin Bangemann, le très libéral commissaire européen à
l’industrie, tous sont des industriels.
Fondée en 1983, l’ERT regroupe quarante-sept des plus importants dirigeants industriels européens.
Parmi
eux : Jérôme Monod (Suez-Lyonnaise des eaux), Louis Schweitzer
(Renault), Alain Joly (Air Liquide), Jean-René Fourtou (Rhône-Poulenc),
Jean-Louis Beffa (Saint-Gobain), Etienne Davignon (Société générale de
Belgique), François Cornélis (Petrofina), Carlo De Benedetti
(Cofide-Cir), Mark Wössner (Bertelsmann).
Autre citation :
Si le rôle des pouvoirs publics n’est pas méconnu, il se limite à
« assurer l’accès à l’apprentissage de ceux qui ne constitueront jamais
un marché rentable et dont l’exclusion de la société en général
s’accentuera à mesure que d’autres vont continuer de progresser ». Ici,
l’OCDE exprime crûment ce que l’ERT et la Commission n’avaient pas osé
dire : les enseignants qui subsisteront s’occuperont de la population
« non rentable ».