Spartacus.
« L’absence de rentabilité » est un concept très vague. Le capitalisme s’est parfaitement développé pendants les 30 glorieuses avec 2 ou 3% de rendement par an. La mondialisation a permis d’atteindre des taux beaucoup plus élevés mais cela n’est pas durable. Ce cycle très favorable à la rentabilité des capitaux est en train de se terminer. Continuer à prétendre à des taux de 10 ou 15 % alors que l’économie est en pleine stagnation conduit à fermer des quantités d’entreprises considérées comme « non rentables » alors qu’elles sont seulement « moins rentables ».
Ces fermetures d’entreprises ou ces menaces de fermetures amplifient la récession économique soit directement (chômage et perte de pouvoir d’achat) soit indirectement (pression sur les salaires et perte de pouvoir d’achat). Dans un cas comme dans l’autre la demande solvable est affaiblie. Pour gagner ou garder quelques points de plus sur le rendement de ses capitaux, le capitalisme détruit les débouchés solvables de ses propres productions. Le capitalisme ne va pas tarder à s’apercevoir que l’ensemble de ses salariés fait fonctionner deux fois ses entreprises : une fois comme salariés, une fois comme clients. A force de licencier ou de sous payer ses salariés, le capitalisme est en train de perdre ses clients ou de les rendre moins solvables. Ce modèle de capitalisme fondé sur une rapacité sans limite et sans régulation est une train de s’autodétruire. Alors que de plus de plus d’économistes ont pris conscience de ce déséquilibre et de ses dangers, vous continuez à soutenir des théories dépassées qui nous font tous foncer dans le mur. Et en plus vous voudriez qu’on accélère.