@Christian Labrune
On n’a jamais mis le couteau sous la gorge d’un prof pour lui dire : vous appliquez cette réforme ou on vous égorge.
On voit bien que vous ne connaissez pas le « hiérarchisme » de l’EN depuis les ministres jusqu’au dernier fonctionnaire d’autorité (inspecteur ou chef d’établissement). C’est pire qu’à l’armée !
Mais c’est vrai aussi dans la police, la douane, la Poste (établissement public) etc.
La droite politique, historiquement beaucoup plus longtemps au pouvoir que la gauche, n’a accepté des fonctionnaires d’État en grand nombre que contrainte et forcée (une prise de conscience après la défaite de 1870 a abouti avec réticence à l’école publique laïque et obligatoire en 1881 seulement, soit dix ans de blocages intellectuels alors que la Prusse victorieuse avait un système public d’éducation qui explique en partie sa supériorité militaire).
Elle a toujours considéré une tutelle stricte des agents de base, en contact avec le public, comme indispensable pour empêcher les idées de gauche de prospérer.
La « gauche » miterrandienne à la différence dur Front populaire, par exemple, a aussi trouvé bon de maintenir cette tutelle féroce ...
L’enseignant qui n’appliquerait pas les ordres de sa hiérarchie en matière de programmes serait sanctionné par une note professionnelle basse qui lui ferait perdre par retard d’avancement des dizaines de milliers d’euros sur sa carrière et amoindrirait fortemant sa retraite ...