@Christian Labrune
Le
stalinisme, au vu de votre commentaire, vous n’avez probablement aucune idée de
ce qu’il fut pour des millions de soviétiques (et pas seulement).
En deux mots :
1917 : 75
% d’analphabètes en URSS.
1939 : 25
% d’analphabètes en URSS.
Ce régime
totalitaire, conçu et soutenu par des intellectuels du monde entier, entreprend
de construire une nouvelle société à marche forcée, dans un contexte d’une
hostilité absolue des grandes puissances de l’époque. 80% de la population
adhère au projet en cours de réalisation. Les récalcitrants sont violemment éjectés,
éliminés. J’ai reçu le témoignage d’une femme ayant grandi en URSS dans les
années trente qui m’avait décrit l’ambiance à l’école : enthousiasme forcé
mais réel pour le projet où l’instruction de tous tenait une grande place.
Quelques sceptiques dans la classe, marginalisés voire réprimés (leurs
parents).
1945 : la
victoire suite à l’agression occidentale fasciste, au prix de la vie d’un homme
sur dix. Staline a gagné la guerre. Picasso et Eluard saluent en Staline l’homme
de paix.
Les larmes
des soviétiques à la mort de Staline, que l’on peut trouver ridicules et
risibles aujourd’hui, je les comprends dans le contexte de l’après guerre et du
bouleversement qu’a représenté l’expérience soviétique des années 20/30. Notre
génération n’a rien connu de tel, ni révolution ni guerre, alors on se marre au
vu de ces larmes. Je ne suis pas sûr que l’on doive être particulièrement fiers
de notre rigolade.
Je ne
connais pas bien le contexte historique de la Corée du Nord. Mais on retrouve
un point commun avec l’URSS : guerre atroce infligée par l’Occident.